Chapitre 12

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« Elle ne te l'a pas dit, pas vrai ? » demandais-je, ce qui fit remuer ses oreilles de chat.

Elle enroula des cheveux autour de son doigt, l'air énervé. « Dire quoi ? Elle m'a dit que vous vous êtes séparés ! C'est totalement suffisant pour moi. » Son ton déplaisant montait et cela m'énervait grandement.

« Je l'ai quitté pour me mettre en couple avec une autre personne, Pepper ! Et cette personne n'est certainement pas toi. Je ne savais pas que tu avais des sentiments envers moi. Et même si je l'aurais su, ils n'auraient pas été réciproque. J'ai aimé ta soeur et maintenant mon coeur appartient à un autre. » Garder mon calme dans cette situation était compliqué, mais je ne devais pas m'emballer. Elle n'avait rien fait après tout. Enfin...

« Un autre ? Comment ça " Un " ?! Tu veux dire que... T'es pédé ?! T'es une putain de pédale ?! » La colère montait en moi, suite à ses mots, mais j'arrivai tout de même à me contrôler.

« Déjà, on dit " Homosexuel " et puis... Qu'est-ce que ça fait ? Ta vie va être différente à cause de ça ? Le fait d'aimer le même sexe que le sien n'est pas une insulte. Et d'ailleurs je n'aime pas tous les hommes. J'aime Léo. »

Elle fit ce qui semblait être un grognement de mécontentement. « Osef, tu reste une pédale, et ça, ça me fait chier royalement ! » Là, elle dépassait les bornes !

Je m'approchai d'elle, avec la ferme intention de lui dire ses quatre vérités, lorsqu'elle sortit un miroir de sa poche... Celui de Blondie. Elle me lança un sourire narquois et le mis à une distance qui ne me permettait pas de l'atteindre, mais où elle pouvait le laisser tomber n'importe quand afin de le briser. Elle me menaçait en plus ?!

« Tu ne bouges plus, petit coeur, sinon je l'échappe accidentellement. » Elle mit le plus d'accent possible sur le dernier mot. Le fait qu'elle ai un avantage sur moi me déstabilisait. Je savais que si je faisais ou disais quoi que ce soit qui ne lui plaisait pas, elle n'hésiterait pas à le lâcher et le briser par la même occasion. Oui, je n'étais plus avec Blondie, mais je n'étais pas non plus un monstre. Ce miroir, elle le chérissait. C'était le dernier lien qui lui restait avec son père.

Je stoppai donc tous mes mouvements, attendant ce qu'elle voulait. Elle sembla réflechir un instant, puis rompit le silence. « Déverouilles-moi ton téléphone. »

Je n'aimais pas le regard de vipère qu'elle avait. « Je ne l'ai pas avec moi », lançai-je sêchement.

Moi qui croyait que mes paroles la déstabiliserait, je m'étais trompé. Ses yeux redoublèrent de malice. « Alors, si tu ne l'as pas, qu'elle est la petite bosse dans ta poche de pantalon ? »

Grillé. « C'est... C'est rien d'important. »

« Ha oui..? Montre moi ce que c'est dans ce cas. »

J'allais protester, mais elle fit bouger le miroir dans sa main, signe que je devais me taire. Je poussai donc un grognement de protestation et sortit le téléphone de ma poche afin de le lui tendre. Qu'allait-elle en faire..?

« Si c'est pas mignon, un fond d'ecran de toi et de ton... Chéri... Ça me répugne. » Je ne voyais pas ce qu'elle faisait, mais je me doutais que ce n'était pas quelque chose de très sympa. « Voilà », fit-elle après qielques instants de possession de mon téléphone. Elle ferma l'écran, mais ne me rendit pas mon bien.

À la place, elle le jeta sur mon lit et, sans prévenir, se jeta sur mes lèvres. J'essayai tant bien que mal de me débatre de son emprise, mais le cliquetis qu'elle avait fait en tapant sur le miroir avec son ongle me fit comprendre que je ne devais pas résiter. Je fermai alors les yeux, imaginant que c'était Léo qui se trouvait là, mouvant ses lèvres contre les miennes, afin que le moment passe plus rapidement.

Lorsque l'amour est trop fort...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant