Image trouvée sur ce Deviantart : http://johnx13.deviantart.com/art/Colossal-Titan-413802923
J'ouvre brusquement les yeux. Ma chambre plongée dans le noir le plus absolu, je ne vois rien. Je sens la transpiration qui trempe mon pyjama, qui me coule le long des tempes. La gorge sèche et le cœur battant, je n'ose pas bouger. Mon esprit m'envoie par bribes les souvenirs du rêve duquel je viens de me tirer.
Poussant un long soupir, je me redresse, essuyant ma sueur avec ma couverture. De toute façon, il faut que je la lave. Je cherche à tâtons l'interrupteur de ma lampe et une douce lumière envahit la pièce.
Dix minutes plus tard, alors que je suis toujours assise dans mon lit à fixer le vide, la porte de ma chambre s'ouvre doucement. Ma tante entre sans me demander la permission et s'assoit sur le bord de mon lit.
-Lise chérie, il est trois heures du matin, tu dois dormir.
-Je n'y arrive pas, avoué-je en essuyant la sueur qui perle sur mon front.
-Encore un cauchemar ?
J'hoche la tête, n'osant pas la regarder.
-Tu devrais dessiner. Ça te calme toujours, me conseille ma tante.
-Bonne idée, murmuré-je.
Je me lève et fouille mon bureau à la recherche de mon cahier de dessins. Lorsque je fais un cauchemar, je dois dessiner pour réussir à le chasser totalement de mon esprit. C'en a toujours été ainsi. Certains lisent, d'autres allument une veilleuse ou écoutent de la musique, moi je dessine.
-Ne veille pas trop, tu dois être en forme pour demain.
-Nous sommes déjà demain, Tata.
-C'est vrai, rit-elle. Mais tout de même, ne tarde pas à retourner te coucher.
Je lui promets. Rassurée, elle sort de ma chambre et je me mets à chercher une page blanche. J'ai cette manie bizarre de dessiner sur une page choisie au hasard, alors quand le carnet de dessin a commencé à bien se remplir, trouver une feuille intacte s'est retrouvé être un défi.
J'y parviens cependant et lisse mon support. Je m'assure d'être bien calée contre les oreillers, vérifie la mine de mon crayon et la pose sur le papier. Moment d'hésitation. Comment pourrais-je dessiner ce que j'ai vu en rêve ? Comment traduire la peur et la surprise ressenties durant mon sommeil ? Après cinq bonnes minutes de réflexion, je décide de ne pas y réfléchir. Trop penser me bloque, et je finis toujours par dessiner quelque chose de mauvais.
Ma main guide mon crayon avec une douceur étrange. Les traits s'enchaînent, s'opposent, se superposent et commencent à donner une forme qui m'est familière. Une fois la base posée, j'appuie plus fort sur la mine, relâche parfois la pression et la concentre de nouveau. Je colorie çà et là certaines parties du dessin pour lui donner plus de profondeur, plus de réalisme.
La touche finale revient à dessiner une forme plus petite que la première. Je souris malgré moi, sans savoir pourquoi. Je prends grand soin de ne pas rater la base de ce petit dessin, et ajoute ensuite les traits finaux. Mon poignet me fait mal mais je m'en fiche. Je suis tellement plongée dans mon occupation que la raideur de mes muscles ne parvient pas à me tirer de ma transe.
Enfin, je lâche mon crayon qui roule sur mes couvertures. Je ne transpire plus, les battements de mon cœur se sont calmés. Les images qui défilaient dans mon esprit ont disparues, comme si le papier les avait absorbées.
Je fixe mon dessin avec un demi-sourire. A gauche, il y a une figure gigantesque, à l'attitude humaine mais à l'apparence monstrueuse. Elle n'a pas de peau, ses muscles sont entièrement à découvert. Un large sourire ouvre son visage. Ses yeux fixent un petit point au-dessus de sa tête.
Ce petit point, c'est un garçon. Ou un homme. Pour moi, c'est un garçon. Il bondit dans les airs, deux épées étranges prêtes à frapper. Je ne pouvais pas voir son visage car il était de dos. Je pouvais seulement imaginer une expression pleine de haine peinte sur ses traits. Ses épais cheveux foncés étaient fouettés par le vent, tout comme son uniforme aux allures militaires. Au dos de sa courte veste se trouvaient un logo inspirant. Deux ailes, l'une plus sombre que l'autre.
Je me frotte les yeux, fière de ma petite œuvre. La paix m'ayant regagnée, je décide d'essayer de dormir. Ma tante a raison : demain est mon premier jour de classe dans un nouvel établissement, je ne peux pas me permettre d'arriver en retard ou avec une tronche de panda. Je dois faire bonne impression.
Alors que je m'apprête à reposer mon carnet au sol, une phrase me traverse l'esprit. J'hésite, puis récupère mon crayon tombé au sol. J'ouvre mon cahier, retrouve mon gribouillis et griffonne rapidement quelque chose dessous.
« Titan Colossal contre les Ailes de la Liberté »
Je souris. J'aime ce titre.
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HUEHUEHUEHUEHUEHUE
Ehehem. Quelle surprise. "A Choice With no Regrets" qui se retrouve avec une suite ? Diantre.
Et pourtant, vous ne rêvez pas. C'est bel et bien le cas. Il m'a fallu du temps, une longue pause et des mois de réflexion avant de me décider. Je me suis levée un matin avec cette idée. Je l'ai approfondie histoire de voir si ça pouvait tenir la route. Et c'était le cas. Donc me voici avec cette nouvelle fiction qui est est une suite.
CEPENDANT ne vous réjouissez pas les poulets. Je suis heureuse de "reprendre" mon ancienne fiction en lui faisant une suite, mais vous me connaissez : je n'aime pas écrire des trucs tout mou, tout doux, tout dégoulinant de marshmallow... Heh, on ne se refait pas hein. Donc attendez vous à de la rage, des larmes, mais aussi de l'humour (quand même).
J'espère que vous prendrez autant de plaisir à lire que j'aurais à écrire.
N'hésitez pas à laisser vos avis, vos impressions, bref, des retours sur ce prologue. Et n'oubliez pas de voter et de rameuter les troupes !
Bisous sur vos joues les poulets !
~Faelyg

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Please Remember Me (Levi x OC)
Fiksi PenggemarSequel de la fiction "A choice with no regrets" Lise, 17 ans, est contrainte de changer d'école à cause du harcèlement qu'elle y subit. Arrivant dans une toute nouvelle ville, elle doit s'adapter à sa nouvelle vie. Orpheline de père et sa mère toujo...