Nouvelle vie, ou cauchemard... #Dramione

Chapitre 3

Le choc fut plutôt violent pour Ron... Je le plaints ! Si seulement il pouvait voir sa tête... En même temps, je peux le comprendre. Cho ne devrait rien avoir à faire dans ce train. Et puis, vu les relations qu'ont elle et Harry, il est étrange de nous voir toutes les deux en train de papoter, comme si de rien n'était... Il n'a que moi qui ai gardé une relation a peu près convenable avec la « belle » Serdaigle. Quoi que... on ne puisse pas dire qu'on soit si amies que ça. Dommage. Je sens qu'elle va traîner toute l'année avec Ernie. Et lui pareil. 

Ron : Je... Hum... Hein ?

Ce pauvre Ron. Il ne se rend même pas compte qu'il est ridicule, à dire ces morceaux de mots. Je me tourne vers lui, mais Cho me passe déjà devant. Elle sort du compartiment, sans que Ron la quitte des yeux et dit d'une voix lointaine :

Cho : Je vais continuer à surveiller les couloirs je crois... A tout à l'heure, Hermione.

Ron la regarde partir sans rien dire. Puis, il se tourne vers moi et me dévisage.

Ron : Hermione... Je viens bien de voir passer Cho Chang, là ?

Moi : Oui, en effet, c'était elle. Elle revient cette année pour faire une formation. Elle veut devenir professeur à Poudlard et elle a été aussi élue...

Ron : Quoi ?! Olalah ! Quand Harry va apprendre ça, ça...

Moi : ...ne lui fera rien du tout, parce que ça fait plus de 2 ans que c'est fini entre eux. Mais bref, ce n'est pas le plus important. J'ai été nommée Préfète-en-Chef, Ron !!!

Son visage changea d'expression, puis une nouvelle fois, et une nouvelle fois... pour se transformer en une mine rayonnante ! Je n'en attendais pas moins de sa part.

Ron : Hermione... mais... c'est merveilleux ! Pourquoi ne l'as-tu pas dis plus tôt ?

Son enthousiasme me fit presque oublier le médaillon précieusement serré dans mon poing.

Moi : Je vous ai attendu jusqu'à 11h57, sur le quai de la gare, mais vous n'arriviez toujours pas. Alors je suis rentrée dans le train... Les Préfets-en-Chef ont leur propre compartiment.

Ron : Les ? Qui sont les autres ?

Moi : Et bien, il y a Ernie McMillan pour Poufsouffle, Cho pour Serdaigle – que tu viens de croiser – et... bah Malefoy pour Serpentard...

J'ai bien crut qu'il allait s'étouffer avec sa propre salive.

Ron : Qu... Quoi ? Pas lui !

Moi : Tout à fait d'accord avec toi, Ron. Je vais devoir cohabiter avec mon pire ennemi toute l'année. Mais bon, je garderai mes distances, lui les siennes, et tout ira pour le mieux !

Ron : Mouais... Bon... Harry est dans un des compartiments un peu plus loin, tu veux venir le voir ?

Moi : J'aimerai bien mais... Je dois continuer à surveiller les couloirs et il faut que je trouve Cho. J'ai quelque chose à lui dire...

Ron : Ah, je vois... des trucs de filles je parie ! Bon, alors on se revoie au repas de bienvenue !

Il ne s'imagine pas à quel point il a tord... Mais bon, je ne peux pas lui montrer le médaillon ! Je suis trop impatiente de le scruter dans les moindres recoins... Il m'intrigue - trop peut-être... A qui pourrait-il bien appartenir ? Aucune idée. Il faut que je demande à Cho où elle l'a trouvé exactement. Ron me fait un petit sourire, et disparaît de l'entrebâillement de la porte. Je la ferme derrière lui, et m'assoie sur une banquette. J'ouvre alors mon poing et observe le petit cœur. Je ne m'en étais pas rendue compte tout de suite, mais c'est un magnifique objet ! En or, déjà, mais avec des finitions parfaites et un contour gravé délicatement. Il y a un petit diamant au milieu, comme une perle. Je ré ouvre le petit cœur, et regarde à nouveau ma photo. Il n'y a pas de doute, c'est bien moi sur cette photo.

Incroyable ! Comment se fait-il que je ne me souvienne même pas de ce moment, sur cette photo – en couleurs, d'ailleurs. J'ai l'air tellement épanouie mais en même temps... Je me trouve comme un air étranger... un regard que je ne connaît pas chez moi... une... flamme de démence...

Je referme d'un coup le cœur, prise d'une sueur froide. Comment est-ce possible ? Quel était ce regard ? Je n'ose même plus le regarder. Il me fit froid dans le dos. C'est à ce moment que je remarqua le détail que je n'avais pas vu la première fois... Au dos, une fine inscription me glaça littéralement le sang :

« Pour toi, ma bien aimée. Drago »