Nouvelle vie, ou cauchemard... #Dramione

Chapitre Neuf

Depuis la visite de Malefoy, mes sentiments envers lui se sont complètement  inversés. Pour la première fois, je l'aie vu sincère. SINCERE ! Je n'en doute pas et je ne peux pas en douter. Les larmes, il ne les a pas inventées ! Je me sens planer. J'ai envie de le voir, qu'il soit toujours près de moi. Sa présence me rassure et me réconforte. Venant de lui, j'ai bien voulu en apprendre un peu plus sur ma vraie vie. Pendant 3 jours d'affiler, il est venu me rendre visite. Il m'apporte des vêtements, des photos, des souvenirs... Je crois qu'il veut vraiment que je me souvienne de ma vraie vie. Mais malheureusement, pour l'instant, rien de tout ce qu'il m'a apporté ne m'a interpellé. J'ai l'impression d'apprendre une vie par cœur. Je ne peux pas lui en vouloir, bien sûr.

Aujourd'hui, il est presque 12h30. Le soleil tape fort, et je commence à étouffer dans cette infirmerie – je ne suis pas encore sortie un seule fois. Drago est à côté de moi, il me montre encore une fois une photo de moi et lui. On se tient par la main et on n'arrête pas de rigoler. Ça doit être la 6ème fois que je vois cette photo, et pourtant, je ressens toujours le même effet en la voyant : un mélange d'incompréhension, et de soulagement. De l'incompréhension, parce que rigoler avec Malefoy, être si proche de lui me semble toujours aussi bizarre – même si maintenant on est ensemble tous les jours – et du soulagement, car je vois que j'étais heureuse dans ma vraie vie...

Malefoy : Je m'en souviens comme si c'était hier... Tu n'arrivais pas à rester sérieuse devant l'appareil, et moi, je rigolais à te voir rire !

Moi : - après avoir rigolé – J'ai l'air si heureuse, sereine... Si tu savais comme j'aimerai me souvenir !...

Malefoy : Ca veut dire que tu ne te souviens toujours pas ?...

Moi : Euh... non.

Un petit silence. C'est affreusement gênant. Il soupire, et moi je ne sais pas quoi dire. J'ai peur de le décevoir. Finalement, je lance pour changer de sujet :

Moi : Bref... Euh... Qu'est-ce qu'elle fait, l'infirmière ? Elle m'a oublié ou quoi ? Il est et demi et elle ne m'a toujours pas apporté à manger.

Le visage de Malefoy s'illumine soudain.

Malefoy : Tu as faim ?

Moi : Euh... Bah oui.

Malefoy : On pourrait aller dans la Grange Salle ! Ca serait l'occasion de sortir un peu !

Moi : Pardon ?

QUUUOI ? Il est tombé sur la tête ? Sortir ? Je n'y avais même pas pensé... La Boulette ! Pourquoi je lui aie parlé de nourriture ?! Oh Mon Dieu, il ne va plus me lâcher avec ça. Je ne suis pas prête. Voir le vrai monde me terrifie.

Malefoy : Bah oui, ça fait longtemps que tu es dans l'infirmerie. Tu vas pas y rester toute ta vie ! Aller, s'il te plaît, suis-moi ! Je te promets que je resterai toujours avec toi ! Hermione...

Je fais une petite grimace. Ça ne m'enchante pas, mais alors pas du tout. Ca m'a même coupé l'appétit.

Moi : Drago...

Malefoy : S'il te plaît...

Je ne peux pas résister devant ce regard de chien battu. Il est trop mignon ! J'ai peur. Mais alors vraiment peur. Je n'avais pas prévu de sortir maintenant. Il insiste, insiste tellement ! Je cherche, mais ne trouve pas d'excuses pour le laisser partir seul. Je ne sais pas ce qui m'attend. Bon...

Moi : Tu me laisses pas seule, hein ?

Malefoy : Pas une seconde.

Moi : Bon... D'accord.

Son visage s'illumine d'un sourire. Ses yeux gris-bleu me fixent, et me font frissonner. Il s'approche de mon visage, et m'embrasse sur la joue.

Malefoy : Merci, Hermione.

Je me sens paralysée. Ce seul contact me traverse tout le corps, et je me sens devenir rouge. Il est tellement... tellement... Je me sens planer à nouveau. La chair de poule me monte au visage. Je baisse les yeux, je ne peux pas croiser son regard, où je deviendrai encore plus rouge.

Malefoy : Ca va ?

Moi : Hein ? Euh... oui oui !

Je le vois sourire. Il se moque de moi – pour plaisanter bien sûr - ! Je souris à mon tour. Je lève les yeux vers lui, et remarque son regard pétiller.

Moi : Quoi ? Pourquoi tu souris comme ça ?

Malefoy : Parce que tu as eue exactement la même tête quand je t'ai embrassé pour la première fois.