Chapitre 18

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Il est presque 9h et je ne sens plus mes jambes. Le manque de place dans ce ridicule placard m'empêche de les étendre comme je le voudrais et l'oppression de l'endroit nous oblige finalement à nous quitter malgré nous. 

Harry : Allez Hermione. Pars devant moi, on se voit demain à la même heure.

Je suis blottie contre lui. Je sais que l'on prend des risques en restant ainsi trop longtemps mais je ne peux m'empêcher de jouer avec le feu, croyant que je ne me brûlerai jamais... Je resterais bien là encore 3 heures, si Harry n'était pas là pour me résonner !

Moi : Encore 5 minutes et on s'en va.

Harry : Hermione, tu as déjà dit ça il y a un quart d'heure. Allez, je le fais contre moi mais cette fois il faut que tu partes.

Je fais la moue. Je déteste tellement cet instant où je sais que c'est fini et que je ne peux rien y faire. Il m'embrasse une dernière fois, puis se relève en s'étirant. Je fais de même en pensant déjà à la journée qui m'attend, toujours la même, où je devrais faire semblant d'être heureuse au bras de Drago. Harry embrasse mes cheveux puis ouvre lentement la porte.

Harry : La voie est libre. Bonne chance pour aujourd'hui, je penserai à toi...

Moi : Merci, c'est gentil. Tu vas me manquer... A demain.

Et je sors enfin du placard. Je remets un peu d'ordre dans mes vêtements et dans mes cheveux en marchant. Je ne pourrai plus lui parler avant demain... une éternité quoi ! Je me dirige vers la Salle Commune en vitesse et entre. Il y a plus d'élèves que tout à l'heure maintenant. Je passe devant eux en me dépêchant. Pas de Drago en vue, ni des autres. Ouf ! Je retourne dans ma chambre. J'essaie de les éviter ce matin pour qu'ils ne demandent pas d'où je viens. Imaginons que je dise que j'étais à un endroit toute la matinée et que sans que je le sache, un d'eux y ait été aussi... Je serai tout de suite démasquée, Drago voudrait savoir la vérité et aurait alors de gros doutes... Il faut savoir qu'il me laisse très peu de libertés. C'est d'ailleurs pour cette raison précise que mon admiration pour lui s'était vite transformé en dégoût... Il me considère plus comme un objet que comme un être humain. Et pourtant...

Lorsqu'il me fixe, je sens mon cœur s'emballer, je me plonge dans son regard. Il est beau, horriblement beau et attirant. Il m'impressionne, dans ces moments là où j'ai l'impression qu'il peut lire en moi, j'en viens à tout oublier. Mon aversion pour son attitude, sa cruauté, sa surprotection... et Harry. Non, il ne faut pas que je pense ainsi. J'aime Harry, je l'aime plus que tout ! Il est tout ce que je désire, il est présent dans mes pensées et dans mon cœur à chaque instant. A côté de lui, Drago ne fait pas le poids. Parfois je me demande comment pouvait être la Hermione d'avant. Comment J'étais, plutôt. Avant mon accident, mon coma, cette histoire qui s'est créée dans ma tête... Plus j'y pense, plus je me dis qu'elle et moi ne devons rien avoir en commun. Deux personnalités différentes, deux consciences, deux personnes... Et pourtant dans le même corps. N'allez pas vous étonnez après que je ne sache plus tellement QUI je suis vraiment.

***

9h30

Drago : Hermione, je te trouve enfin ! Pansy m'a dit que tu n'étais pas dans la chambre quand elle s'est réveillée. J'ai fait le tour de l'école, tu n'y étais pas... Qu'est-ce que tu fais dans la salle Commune ?

Exemple typique de l'hystérie dont fait preuve Drago à chaque fois qu'il ne sait pas où je suis. Il ne peut pas s'empêcher de me suivre à la trace. De quoi a-t-il peur ? Que je le trompe ?... Hum, ah oui ça c'est déjà fait ! Je suis assise sur un des fauteuils près de la cheminée. Naïvement je lis mon livre comme si de rien n'était. En réalité, je suis là depuis exactement... 2 minutes ! Cette course contre la montre est devenue une habitude depuis quelques temps. Jusque là je ne me suis jamais fait pincer... espérons que ça dure ! Derrière Drago, je vois Jérémy arriver vers moi. Il me fait un petit sourire mais reste en retrait et me fixe.

Nouvelle vie, ou cauchemard... #DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant