chapitre 2

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Tomber amoureuse ? Jusque là ca ne m'étais jamais arriver. Je veux dire vraiment amoureuse. Pas les petites amourettes, les petits flirt. Je parle du vrai amour, sincère. J'suis pas comme ses petites minettes qui vont aimer un gars parce qu'il à une vago ou de l'oseille.


Je veux d'un homme qui quand il me regarde voit la mère de ses enfants tout comme je veux voir le regard d'un père dans les yeux de celui que j'aimerais.

« Soit un vrai bonhomme si tu veux que je soit ta femme, petit. »

Le lendemain, première journée de cours. Lever à 6h, les yeux dans le vague, je marche en titubant jusqu'à mon armoire.

J'aime prendre soin de moi pour cacher mon manque de confiance.

J'suis toujours sur mes gardes, sur la défensive. C'est une armure en béton que j'me suis forger pour ne permettre à aucun de mes sentiments de s'extérioriser, par fierté sûrement mais pour éviter de souffrir inutilement surtout.

J'accepte mal les compliments et surtout venant des hommes. Si y a flatterie c'est forcément pour quémander quelque chose en retour.

« Il peut y avoir un coup de poignard sans flatterie, il y a rarement de flatterie sans coup de poignard. »

Je tire ma tignasse en arrière et je me fais un chignon coiffer/décoiffer avec une petite touche de maquillage. Veste Redskins noir en cuir, jean slim, des Tropéziennes aux pieds et me voilà partit !

Youssoupha, Kery James, Médine, ou encore Sniper tout en passant par Rohff... tournent en boucle dans mes oreilles.

Je commençais par une heure d'anglais en demi-groupe. Je me pose directement à côté de Yasmina. Quand on se parlais c'est comme si on se connaissais depuis des années. Elle mettait les gens tout de suite à l'aise.

Le but de ce premier cours était de faire connaissance mais en anglais bien sure. La prof avait instauré une sorte de « jeu de rôle » qui consistait à se mettre en binôme, l'un pose des questions et l'autre devait y répondre avec des éléments de sa propre vie.

Dans ma tête c'était déjà tout tracé, j'allais rester avec Yasmina et on allait rigoler pendant une heure... C'était sans compter sur mon mektoub.

Prof d'anglais : Yasmine avec Nicolas, Seddik avec Hilal, Nour avec Sabri...

J'ai eu un coup de chaud. J'ai tourner ma tête, toute souriante et lui cherchais qui était « Nour. »

Il regardait de tout les côtés alors je lui ai fait un petit sourire pour lui montrer que la grosse Nour c'était moi mais il en avait carrément rien à foutre.

J'y ai pas plus prêter attention et j'suis partit m'installer à côté de lui parce qu'il m'a très bien fait comprendre qu'il n'était pas déterminé à faire le premier pas.

On reste silencieux pendant au moins cinq minutes. Puis, ce silence a fini par me peser.

Moi : Je pose les questions ou on inverse ?
Lui : J'les pose... Ou non vas y pose les... Comme tu veux

Il détourne le regard et fait mine de mater un peu partout. Il à le sourire des gens coincés, gêné de parler à des personnes. C'est le sourire des insociables. Comme s'ils avaient vécu reclus toute leur vie et qu'ils ne savaient pas de quel manière tenir une conversation. Vous voyez de quel sourire je veux parler ?

Je lui pose mes questions mais y a une tension entre nous. Pas une tension dans le sens péjoratif mais plutôt comme si on avais envie de s'ouvrir un peu plus mais qu'il y avait une certaine retenue.

Chronique de Nour & SabriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant