chapitre 14

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  Il fini par me tendre sa main pour m'aider à me relever.

Moi : C'est avant qu'il fallait m'aider hein

Il garde ma main et ne la lâche plus. Plus j'lui disais d'me lâcher, plus il me serrait fort.

Tout en me tirant vers lui, il me dit : Nour et Wassim, ca va l'faire

[ ... ]

Ca fait quelques semaines que j'parle avec Wassim. On s'voit souvent et il vient m'chercher à la sortit du lycée.

On parle beaucoup et ses intentions envers moi sont très clair mais j'voulais pas pour autant m'engager dans quoi que ce soit.

On est rester des heures, des jours, des semaines, des mois à parler. Il me sortait de la détresse dans laquelle j'mettais engouffrer peu à peu.

Petit à petit mes doutes du début laissait place à l'envie d'être avec lui.

Certains soir j'étais mal, j'craquais, j'étais en larmes, à bout d'nerfs alors il venait jusqu'au quartier pour m'faire esquisser ne serais-ce qu'un léger sourire.

C'qui m'a le plus fait peur sur le moment c'est qu'il y arrivait. Il arrivait à m'faire rire comme personne.

Encore aujourd'hui j'ai les larmes qui me viennent en repensant à cette époque. L'époque où Wassim m'a redonner le goût et l'envie de redevenir la Nour pleine de vie qui me caractérisait si bien.

Il m'a fait ressentir le besoin et le bonheur d'être deux. J'devais plus m'laisser bouffer par cet amertume.

Il a été présent pour moi quand j'étais au plus mal. Il m'a pousser pour que j'puisse m'épanouir et cet épanouissement n'était envisageable qu'avec lui.

La première fois que j'en ai réellement pris conscience on était partit manger (comme d'habitude j'ai envie de dire.) On était au restaurant Häagen-Dazs de la Défense (pour celle qui connaisse.) Faut l'avouer leur glace sont magnifiques.

J'étais éclatante de bonheur. J'voulais montrer mon allégresse et l'homme grâce à qui tout redevenait possible au monde entier.

Je riais aux éclats. J'avais du caramel plein les cheveux mais c'était le dernier d'mes soucis.

J'étais là, avec lui. C'est tout c'qui comptais.

J'me perdais dans son regard. J'étais dans un monde parallèle jusqu'à c'qu'il me ramène bien vite à la réalité.

Wassim : J'aime te voir comme ca. J't'aime wallah

J'suis sonné comme si j'venais d'me prendre dix droites en pleine face. J'ai chaud, j'ai froid. J'fais quoi ? Il vient d'me dire qu'il m'aime ? J'ressent quoi ? Putain Nour tu ressens quoi ? Tu l'aimes ? Bien sûre que tu l'aimes mais jamais tu pourras lui dire, t'auras jamais les cojones pour le faire. Peut-être qu'il ne voulait pas dire ca. Ouais, mais pourquoi il l'aurait dit ? Un j't'aime ca ne sort pas comme ca. Il doit sûrement le penser, le ressentir. Pourquoi il m'aime ? Il a passer son temps à m'ramasser à la p'tite cuillère donc peut-être qu'il n'a pas fini sa phrase. Ouais, obliger il voulait dire « j't'aime comme ma sœur » mais il n'a pas eu l'temps d'finir, il devait déjà regretter c'qu'il était en train d'me dire.

Quelque minutes à peine après qu'il m'ai « déclarer sa flamme » il baissa la tête et jouait nerveusement avec son téléphone.

Dans sa tête c'était ca : Pourquoi j'ai dis ca zebi ? J'suis vraiment un gros gros PD. Depuis quand j'suis l'gars de shab les déclarations ? C'est vrai quand même j'l'aime. Putain ta gueule Wassim, ta gueule. Arrête avec tes conneries. Pourquoi elle m'répond pas ? Pourquoi elle m'fixe comme ca ? Elle est barge ou quoi ? Ca fait déjà cinq minutes que j'ai ouvert ma putain d'grande gueule. Voilà Wassim, voilà t'as voulu faire le zemel maintenant elle cherche une excuse pour t'refouler en douceur. Hessoul j'crois qu'j'vais mettre un terme à cette situation parce qu'on a l'air de deux gros bouffons là.

Wassim : Enfin j'voulais pas dire ca mais tu m'as compris. Bref

J'le regarde avec de grands yeux. J'le fixe, j'peux pas le lâcher du regard. Sur le moment j'aurais voulu le croquer tellement il était mignon, doux, attentionné, prévenant... Amoureux.

Donc il est vraiment amoureux d'moi. Lui ? Wassim ? Wassim le nerveux d'service ? Wassim qui m'répétait à chaque p'tite dispute que si j'refaisais encore l'excité avec lui il m'rentrais la tête dans l'mur. Ce Wassim là ?

Le cœur battant et les mains moites je n'sais pas quoi lui dire.

J'lui dit c'que j'ressent ou j'laisse ma fierté prendre le dessus au risque de le perdre ?  


Chronique de Nour & SabriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant