chapitre 15

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jamais j'pourrais lui dire « je t'aime » comme ca, cash. J'n'ai même encore jamais prononcer ces simple mot à ma mère. Ma mère, mon sang, ma vie. Vous mesurez un peu mieux l'absurdité d'ma fierté ?


Je n'laisse rien paraître. Les sourires ce font rares sur mon visage. Les gestes tendres, les marques d'affection n'ont jamais bercé mon quotidien. Pourtant tout cette amour que j'garde en moi j'aimerais le faire sortir, le laisser s'exprimer mais je n'y arrive pas, c'est plus fort que moi. Il ne me reste que ma pudeur pour garde fou.

Après quelques minutes de paralysie, j'fini par agir.

J'prend mon téléphone et écrit : « Stress pas c'est la même pour moi. »

* Message envoyé *

Des mots simples, compréhensible. J'suis peut être pas expressive mais mes actes du quotidien suffisent à prouver mon attachement.

J'essayais d'faire un sourire mais ca ressemblais plutôt à une vilaine grimace. Mon visage était tendu, crispé.

Il a simplement sourit et on a changer de sujet. C'était maladroit, tendu. On a fini par écourter notre petite sortie et il m'a déposer.

Faut savoir que Wassim voue un véritable culte aux voitures. A chaque fois que j'montais avec lui dans sa vago j'lui chantais : « Si tu te la pète trop je préfère le métro. » ( « Tu me plais » de Kreen et Def Bond. ) Parfois j'allais même jusqu'à lui chanter la chanson entière pour l'rendre vraiment fou.

Quand il m'regardait mal, j'lui chantait : « Il a les yeux revolver, il a le regard qui tue. Il a tiré le premier, m'a touché, c'est foutu. »

Il me mettait des p'tits coups pendant que j'riais aux larmes.

Petite apartée terminer. Revenons en à se fameux jour.

Le chemin jusqu'au quartier ce fait dans le silence le plus complet. La radio comme fond sonore, j'me laisse transporté par le rythme.

Au moment de descendre, il prend ma main et l'embrasse.

J'lui fait un sourire, il me rendit un clin d'œil et je fila jusqu'à chez moi.

J'étais en plein euphorie. Ca faisais tellement longtemps que mon cœur n'avait pas battu à ce rythme. Il m'fait revivre, me sentir bien, aimer, désirer.

J'vous ai raconter notre toute première rencontre, la première fois où l'on c'est dit c'qu'on ressentait et maintenant place à l'histoire de la première fois où l'on c'est embrasser.

Été 2010.

J'pars pas, j'reste les deux mois à la cité comme chaque été depuis maintenant 3 ans.

Wassim, lui, devais partir en Turquie avec Nabil et des potes.

Un jour on était partit faire les magasins. J'cherchais un long gilet parce que j'montre jamais mes bras, ni mes fesses. Ne chercher pas, c'est un principe que j'ai depuis petite.

Wassim c'est empresser de m'accompagner. Il m'donnait de gros gilet en velours à essayer. J'me demandais même qu'est-ce-que ca foutais la en plein mois de juillet.

On en était donc à faire nos p'tites emplettes à H&M, mon ter-ter.

Moi : Wassim j'vais t'manquer en sah ?

Wassim : Grave pas

Moi : Mytho

Wassim : Wallah

Moi : Ta hlef ? Ta hlef que j'allais pas t'manquer ? J'suis qué-choooo

Wassim : J'répète même s'tu veux, au cas où

Moi : T'es sah de chez sah la ?

Wassim : J'pars pas

Moi : Quoi ?

Wassim : J'reste ici, j'bouge ap

Moi : Tu restes ?

Wassim : Ouais

Moi : Pourquoi tu restes ?

Wassim : J'reste avec ma femme, il est où le problème ?

Moi : C'est qui ta femme ?

Wassim : Bon tu casse les couilles

Quand Wassim est sur la défensive c'est qu'il est gêné d'être mignon. Il n'a pas encore digérer son « je t'aime. »

Léger regard de killer qui m'a impressionné il fut un temps mais qui a bien vite fini par me lasser.

Moi : Pourquoi tu m'regarde comme ca ?

Wassim : Pourquoi tu m'rend fou comme ca ?

A ces mots il fini par venir poser ses lèvres sur les miennes, sûrement pour me faire taire.

Moi : Pourquoi j't'aime comme ca ?

[ Petit rappel mes sœurs. C'que j'vous livre à travers mes écrits c'est mon passé, mon « vécu » si j'puis dire. J'vous raconte les événements qui ont marquer ma vie d'une pierre blanche et qui m'ont fait devenir la Nour d'aujourd'hui. J'suis quelqu'un d'entier. J'vous raconte aussi bien mes joies, que mes peines, mes galères mais aussi mes erreurs. Erreurs que vous ne commettrez pas par la suite je l'espère. Aimer un homme c'est permis mais avec mesure. On ne peut pas tout donner à un homme, ce fier corps et âme à lui parce que par amour, on peut faire des choses invraisemblable. Aucun homme ne mérite un tel dévouement de notre part, si ce n'est votre mari ou bien votre fils. Préservez-vous. Le respect et l'estime si vous l'avez pour vous mêmes alors vous trouverez cet homme qui vous aimera à votre juste valeur. Pas besoin de « se vendre » et encore moins à ce simple garçon que vous trouvez mignon ou pour qui vous avez eu un simple coup de cœur. Ne faisons pas de nos vies un éternel regret mais plutôt un combat où l'on apprend de ses erreurs pour ce corriger. ]


Chronique de Nour & SabriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant