chapitre 7

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  Menil : Ouais ouais ouais

Moi : ...

Menil : Nour sale boloss si tu veux faire des blagues au téléphone appel en masqué ma gueule

Moi : T'as cru que j'avais 10 ans ?

Menil : Pourquoi tu m'appelles a 3h du sbah alors ? Pour entendre ma voix viril avant de dormir

Moi : Je m'en balek de ta voix de fillette. Sah j'sais pas pourquoi je t'ai appeler en faite. Vas y Salam

Menil : Wesh attend

Moi : ...

Menil : OH ?

Moi : Bah j'attends

Menil : En sah t'es une mongole ou c'est comment ?

A partir de la on a commencer a parler, parler, parler. Jusqu'à ce que j'entende ma mère se lever vers les 7h du mat'.

Moi : Vas y Menilou mon gros cachalot c'est l'heure de dodo

Menil : Nour tu veux pas qu'on s'vois aujourd'hui ?

J'crois pas que j'suis prête pour me retrouver seule avec lui. Ca peut paraître bizarre alors qu'on vient de passer près de 4h a se raconter nos vies respective. C'est comme si j'trompais Sabri. C'est con alors que lui s'en fout complètement de moi mais j'y suis trop attacher pour zapper en un claquement de doigt.

Moi : La flemme de bouger. Plus tard In Sha Allah

Menil : In Sha Allah

Les jours passent et toujours pas de nouvelles de Seddik. Apparemment il serait bien décider à bouger pour de bon au Maroc avec sa futur femme.

La seule et unique chose que j'peux dire sur toi c'est que « le temps confirme l'amitié » et dans notre cas j'dirais même qu'il confirme notre fraternité.

Un vendredi matin, cours de langue.

J'arrive dans le couloir, j'me pose.

Sabri arrive derrière moi et me fredonne dans l'oreille « hello mademoiselle, faisons connaissance. Si Sabri t'intimide, j'te metterais en confiance. » Puis après il enchaîne direct sur « je suis Celibatard, Celi-Celibatard. »

Le seum m'a pris d'un coup. A ce moment précis j'avais qu'une envie c'était de BOXER. J'repenssais à Mouna qui me disais « t'auras jamais l'exclusivité avec aucun homme. »

Dans mon regard on pouvais voir s'y mêler de la tristesse avec de la haine. Les yeux rempli de larmes j'suis rentrer dans la salle de cours et je n'ai plus calculer personne de la journée.

J'étais distante avec tout le monde pour une seule et unique raison : Sabri. Mon humeur dépendais de lui. Mon attachement pour lui était trop important, trop prenant, trop encombrant. J'en peux plus de lui, de nous, de cette situation. Il faut que j'me fasse une raison, il s'en fout de moi. J'étais qu'un passe temps de plus. Qu'une conquête parmi tant d'autres qu'il voulait ajouter a son palmarès.

Quand j'parle avec Menil j'zappe tout, même Sabri. On s'parlais pratiquement tout les jours. On s'envoyais des textos et il m'appelait un soir sur deux. J'rentrais du taff, j'étais K.O mais rien qu'à l'idée que j'allais l'avoir au téléphone j'avais la pêche. Il voulait toujours qu'on se fasse un tête/tête mais je repoussais toujours à plus tard donc c'était le moment ou jamais.

Je lui ai envoyer un texto pour qu'on se capte le lendemain.

On c'est donner rendez-vous un peu à l'écart de la cité et on est partit manger un morceau.

Au début c'était tendu comme situation puis la tension a fini par laisser place à de la complicité.

Moi : Sah Menil pourquoi tout d'un coup t'as voulu mon numéro ?

Menil : J'ai pas le droit d'vouloir parler avec une sœur du quartier ?

Sans vous mentir j'étais un peu déçue de sa réponse. J'attendais pas non plus un truc de fou de sa part mais j'sais pas.

J'mange en silence tout en fixant son téléphone.

Menil : Prend. J'ai rien a cacher

Moi : Hein ?

Il me tend son téléphone et me dis : Regarde s'tu veux. Depuis tout a l'heure tu le fixe. Je t'ai dis que j'ai rien a cacher

Ah t'auras pas a me le répéter deux fois mon coco.

J'prend et j'commence a regarder un peu partout puis bien évidemment j'vais dans les messages.

Des messages de ses khey ce confondent a ceux de ses tass.

J'descend, j'descend. J'vois des messages de « Khalid grossiste » , « Momo fonsdé » , « Karine blondasse » et j'en passe. Puis mon attention se bloque sur « ma poupée. »

J'clique pour lire les textos et j'vois que ce sont mes messages.

J'ai lever la tête et j'ai souris puis j'ai reposer son téléphone à sa place.

Pour l'anecdote la mère de Menil, depuis que j'suis toute petite, elle m'appelle « ma poupée. » A chaque fois elle m'embrassait parce qu'elle n'avait pas encore de fille à l'époque donc avec moi c'était tout comme.

Menil : Tu souris toi maintenant ?

Moi : Bah ouais j'souris MA POUPÉE !

Menil : Putain j'avais zapper sa mère  


Chronique de Nour & SabriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant