chapitre 10

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  Certains disent que « le bonheur est dans l'amertume. »

Moi j'dirais que le bonheur n'est présent que lorsque l'on se souvient de son Créateur.

La nuit a été longue. Ressassé sans cesse le passé, nos maladresses effectué, le temps d'avant que l'on voudrait retrouvé.

Mes paupières s'ouvrent difficilement au vue de ces quelques rayons qui viennent caresser mon faciès.

J'me dirige lentement vers la salle de bain.

Ma sœur Samra me lance son regard méprisant et hautain. J'lui aurais bien rentrer la tête la première dans le lavabo surtout en cette période où j'ai les nerfs à vif.

J'ai les armes pour la blesser. En un mot j'pourrais la détruire. Elle a d'la chance que l'amour et l'respect que j'porte pour la femme qui l'a mise au monde soit si intense. Lui faire du mal reviendrait à en faire à ma mère.

J'aime être coquette. Pas spécialement pour les autres mais avant tout pour moi. Puis d'une certaine manière j'veux que l'image que j'renvoie ne soit pas celle de cette go torturer qui s'néglige et s'laisse aller à la moindre difficultés qu'elle rencontre.

T'as beau maquiller ton p'tit minois marquer par le passé, tu n'arriveras jamais à maquiller tes sentiments. Tu crois dupé qui ? La seule que tu trompe c'est toi et toi seule.

J'me sens étriqué dans s'monde surfait où tout n'est qu'apparence et tromperie. Plus personne n'a de vrais sentiments ou ressentiments. Les miens sont sincères, j'ai peur que les tiens ne soient qu'une mascarade.

J'taille la route pour m'retrouver dans cette salle de cours qui ne m'apporte rien, qui ne m'apprend rien. C'est donc ca la sensation d'se lever chaque matin pour faire quelque chose qui nous mène nul part ?

J'vais pas commencer à m'plaindre. J'ai juste à m'rappeler que ma mère c'est toujours lever à 5h chaque matin, sans rechigner, pour faire des ménages.

J'aimerais avoir sa force et son courage. C'est grâce à elle si j'suis encore debout. Chacun des rares sourires qui viennent se poser sur mes lèvres, aussi infime soient-ils, lui sont destiner.

Arriver j'en prend plein la tête sur mon visage encore marquer par ma chute de la veille.

Je n'ai pas vraiment la tête à en rire s'matin. J'préfére aller m'poser direct et faire abstraction de tout c'qui m'entoure.

Sabri vient à côté d'moi. Il tourne furtivement la tête pour me mirer.

Il saisit ma main et joue avec. Il me tord les doigts. Ca fait un mal de chien mais je n'veux pas qu'il arrête. J'aime sentir le contact de sa peau contre la mienne.

Il se met, par la suite, à la caresser tendrement. Mes battements de cœur s'accélèrent, j'sens mes joues devenir de plus en plus rosée.

Quelques instants plus tard, il dirige ma main et la dépose sur son cœur.

Gênée par cette action, j'retire ma main de son torse et lui caresse sa p'tite barbe pour l'embêter. Il déteste ca, il m'disait toujours « Celui qui m'touche le visage, j'lui fait une clef de bras. »

Puis j'laisse glisser ma main doucement jusqu'à la fente de son cou.

Un échange de sourire tendre, de longs silence et de nombreux regards affectueux s'en suivent.

Son regard me criait « J'te veux » tandis que le mien lui hurlait « Pas maintenant. Pas comme ca. »

Un peu plus chaque jour t'arrive à levé ce voile qui recouvre mon cœur. Tu vas m'faire réussir à t'aimer mais t'assumeras jamais tout cette amour que j'pourrais t'donner.

La journée touche à sa fin. J'suis à bout d'nerfs.

J'marche en direction d'la gare quand quelqu'un me barre la route.

Sabri : Wallah j'te comprend pas

Moi : Quoi ?

Il me tend son téléphone avec ses écouteurs et il m'lance un bref et concis : Écoute

Je m'exécute.

J'me laisse bercé par ce rythme et ces paroles qui me pique en plein cœur.

Le temps d'la chanson, il ne m'a pas lâcher une seule fois du regard.

J'fais mine de mater un peu partout mais toutes ces choses que j'garde au fond d'moi ont fini par m'quitter.

A la simple écoute de s'morceau mon corps entier s'paralyse, des larmes viennent humecter mes joues. Tu m'as percé à jour et pourtant ca m'ressemble pas d'être comme ca. T'es celui qui m'libère de ma douleur. J'pensais y arriver seule mais si j't'octroyais cette place dans ma vie peut-être que ce vide dans ma poitrine ce comblerait.

Des frissons parcourent tout mon être. Des sanglots dans la voix, je ne m'tente pas à parler au risque de littéralement exploser.

J'me contente de poser mes mains autour de son cou et l'embrasse tendrement.

Si la méfiance laissait enfin place au bonheur d'être deux.

« Trop fier pour m'déclarer ta flamme et m'dire que tu voulais que j'sois ta femme. »

Le morceau qu'il m'a fait écouter : Oxmo Puccino, « J'te connaissais pas. »

« Les gens s'écoutent, mais ne s'entendent pas,
Beaucoup parlent mal, de ce qu'ils ne connaissent pas,
J'te connaissais pas, j'pensais pas,
J'dépensais dans les bars, le cœur benne et bas.
J'te connaissais pas, j'étais bien,
Ou j'rentrais sans heures, jamais la même dans l'ascenseur,
Maintenant moins de groupies a mes concerts,
Une bonne partie d'mes coups de fil te concerne.
Les gens peuvent s'aimer avant de s'croiser,
D'ailleurs tout d'suite j'ai su qu'c'etait toi.
Un homme a soif de mille aventures,
On les veut toutes, mais il en suffit d'une.

J'te connaissais pas,
J'te connaissais pas,
J'te connaissais pas,
J'te connaissais pas.

Les gens s'rapprochent comme pour s'éloigner,
La moitié de nos souvenirs, peut en témoigner,
Tu m'connaissais pas,
Tu t'repetais tous les mêmes,
Aucun pour me compléter.
Tu as paumer ton innocence, dans ces relations sans résonance,
Puis tu t'es préférée seule, au fond d'ton panier plutôt que mal accompagnée
Plutôt que seule et mal accompagner.

Tu connaissais pas ce genre d'hommes,
Qui reste après t'avoir contempler,
A perdre dans les sens,
Tu n'attendais plus, puis nous avons fais connaissance.

Tu m'connaissais pas,
Tu m'connaissais pas,
Tu m'connaissais pas,
Tu m'connaissais pas.

J'te connaissais pas,
Comme tant d'autres, j'étais assurer, qu'aucunes ne m'aurait dans la durée, avec toi,
Spécialement, je peux m'y faire,
Dans l'espace, deviens mon hémisphère,
Te mettre à l'épreuve quand la routine s'installe,
Que la rage arrive par la vaisselle sale,
Je n'tomberais peut-être plus amoureux, mais dans l'cœur la clé des hommes heureux.
Avec mes impossibles rêves d'artistes,
Te reconnaître en faisais partie,
Rien de tout ca sur ma banal planète,
Tu m'as fait mettre des fleurs sur mon arbalète.

J'te connaissais pas,
Tu m'connaissais pas,
On s'connaissait pas,
On s'connaissait pas. »

[ Laisser vos impressions, ca fait toujours plaisir. ]  


Chronique de Nour & SabriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant