Chapitre 21 - ILY

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- Point de vue d'Ethan -

Je roulais vite, trop vite. Mon être entier était déchiré à cet instant. J'avais agis comme un pauvre con, comme elle me l'avait très bien fait remarquer, mais ça avait été plus fort que moi. Rien que de repenser aux mains de ce connard posées sur elle, j'étais à deux doigts de péter un câble. Putain, elle était conne ou quoi ? Quand j'avais vu sa déception suite à mon refus de l'accompagner, j'avais voulu lui faire une petite surprise en y allant. Je voulais lui montrer qu'elle comptait, et que ce n'était pas parce que je m'étais renfermé que je l'oubliais. Comme ci c'était possible. Malheureusement, je l'avais vu de faire peloter par son ex. Sur le coup, j'avais cru que j'allais tout bonnement le rouer de coups. La rage était montée en moi si rapidement, que j'aurais eu du mal à m'en empêcher. Il était là, à la serrer contre lui, foutant sa face de con à quelques centimètres de son visage. Putain, si il y avait touché, je l'aurais défoncé, c'était certain.

Respire. Je roulais toujours trop vite, sans savoir où j'allais. Je roulais, c'était aussi simple que cela. Il était minuit passé, où pourrais-je bien me rendre de toute façon ? Je soufflai. Il fallait à tout prix que je me calme. Un boule c'était formée dans ma gorge depuis que j'avais quitté la maison. Je jetai un coup d'œil à mon portable pour vérifier si Thaïs n'avait pas essayé de me joindre. 1:30. Rien. Pas un appel, pas un message. Je ris jaune. Elle avait beau avoir une énorme fierté, je la battais à ce jeu là et pourtant, si j'avais été à sa place je serais déjà parti à sa recherche. Peut-être qu'elle ne m'aimait pas tant que ça, tout compte de fait.
Cette fille me tenait, dans tout les sens du terme et je commençai à douter de ses sentiments à mon égard. Ca m'apprendra à tomber amoureux.

Je frappai le volant dans un excès de colère. Putain tu racontes n'importe quoi. Thaïs avait été là durant ses deux longues semaines, dans mes moments de faiblesses. Toujours à mes côtés. Je n'avais pas le droit de douter d'elle, c'était totalement injuste. Ouais mais ce soir, elle a merdé. Ouais mais ce soir, moi aussi j'ai merdé. Quel beau bordel.
Je prêtai attention aux alentours afin de déterminer ma position actuelle. Ne me dites pas que.. Super. Je me trouvais dans le quartier de Charlie. La dernière fois qu'elle m'avait adressé la parole, c'était à l'enterrement et même si elle avait été adorable, j'avais bien senti qu'elle m'en voulait encore. En même temps, elle avait de quoi. Je n'avais pas été le parfait petit-ami avec elle.
Sans savoir exactement pourquoi, je pris l'allée qui remontait devant chez elle. Je me garai devant son portail, attrapai mon portable et l'appelai. Mauvaise idée Ethan. Ça va, c'est bon. Elle décrocha au bout de quelques secondes.

- Ethan ?

Sa voix était endormie, mais j'arrivais à y percevoir un certain étonnement. Tu m'étonnes. Maintenant que je l'avais au bout du fil, je ne savais pas exactement quoi lui dire. J'avais agis impulsivement, pour changer.

- Ouais. Je suis devant chez toi.

Super, ça va vraiment faire avancer les choses. Elle ne répondit pas tout de suite, surement en pleine réflexion, et fini par reprendre la parole

- Tu veux entrer ?

- Ouais.

Je ne savais pas à quoi je jouais exactement, et je crois que je ne voulais pas vraiment le savoir.
J'aurais dû paniquer quand j'eu aperçu la voiture des parents de Charlie dans le garage, mais j'avais l'habitude de me faufiler dans sa chambre par sa fenêtre.

La pièce n'avait pas changé. Toujours cette couleur rose atroce, et cette odeur de lilas permanente.
Charlie était assise sur son grand lit, et m'observait. Elle était vêtue d'une nuisette légère et ses cheveux étaient soigneusement rangés dans un chignon bas. Je ne pus m'empêcher de faire la comparaison avec Thaïs, qui dormait toujours dans les t-shirt larges de son père et plus récemment dans les miens. Ses cheveux étaient toujours dans un état pas possible, et pourtant elle me faisait un effet fou dans cette tenue. Contrairement à Charlie, qui ne déclencha en moi aucunes réactions particulières. Qu'est-ce que je foutais ici ?
Elle m'observait toujours, attendant surement que je prenne la parole. Ce qui était plutôt logique.

Attach(i)ante (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant