- Point de vue d'Ethan -
Je me trouvais actuellement à EthanLand. Était-ce possible d'appeler cet endroit moi-mêmeLand ? Ca n'avait plus aucune importance de toute façon. Sans elle, ce lieu était devenu totalement insignifiant. À vrai dire, tout paraissait fade et sans importance sans Thaïs. Dire qu'il y a quelques semaines de cela, nous étions ici même, ensemble. Je me souvenais parfaitement de ce jour où je lui avais dit que tout ce que je désirais, c'était elle. Aujourd'hui je me retrouvais seul, comme le dernier des cons. J'avais tout perdu.
La vente d'hier soir était censé se passer sans encombres. Comme les autres avant ça. Juste quelques sachets de cocaïne contre des billets, et le tour était joué. Comme les autres fois bordel. Je savais pertinemment que je m'étais embarqué dans le mauvais bateau, et que j'allais devoir payer les pots cassés tôt ou tard. Mais putain, elle n'était pas censé se faire agresser. Si j'avais décidé de vendre de la drogue, c'était pour la protéger avant tout. C'était pour elle, chacune de mes décisions était pour cette putain de fille.
Alors quand je m'étais pointé au rendez-vous avec les autres gars, je n'avais aucune idée de ce qui se passerait à la maison. Aucuns n'était venus. Et j'avais reçu un message de Mickey.
Flash-back.
Mickey : T'as payé ta dette mon pote. Je veux plus te revoir. Ah oui, et j'espère que tu n'envisages pas de me vendre auprès des flics. Parce que ce qu'elle va subir ce soir, ca ne sera qu'un début. T'en fais pas, je me suis assuré qu'elle n'ait pas trop mal : ce n'est qu'un avertissement, après tout. Adieu Devros.
Après ca, j'avais pris ma caisse et j'avais roulé sans lever le pied une seule fois. Évidemment, j'étais à des kilomètres de la maison. Bien joué. Ce connard de Mickey était surement le mec le plus sombre que je n'avais jamais rencontré. Je ne l'avais vu qu'une fois et cela me suffisait amplement.
Pendant tout le trajet, qui m'avait semblé durer des heures, je n'avais qu'un nom en tête : le sien. Tout ca c'est de ta faute, abruti. Comme-ci elle n'avait pas déjà subit ça. Je ne la méritais pas. Je lui avait menti et je l'avais mise en danger. Elle ne me le pardonnera jamais et elle aura bien raison. J'avais fait un pacte avec le diable et j'étais entrain d'en payer le prix.
Rien que de l'imaginer crier, pleurer. Priant pour que j'arrive, pour que je sois là pour elle. Je jetai des coups d'œils nerveux vers mon téléphone, espérant voir son prénom s'afficher sur l'écran. Rien. L'écran demeurait noir et je sentais la colère et l'inquiétude me submerger. Mais merde, merde, MERDE. Je donnais un coup dans le volant et accélérai. Je ne suis qu'un con.Alors que je ne me trouvais qu'à quelques minutes de la maison, mon portable sonna. Voyant qu'il ne s'agissait pas de Thaïs, je ne décrochai pas mais le regrettai instantanément. Et si .. ? Cela pouvait être un des gars. Ou Mickey. Ou Thaïs putain, quel con. Je déverrouillai alors mon téléphone avec hâte et écoutai le message vocal qui m'attendait.
Thaïs : Ethan, ne rentre pas à la maison, il y a eu une intrusion. Je suis chez maman, rejoins moi là-bas dès que tu le pourras .. T'es où putain ..
Je ne saurais définir ce qui me fit le plus mal. Le fait qu'elle se soit réellement fait agresser ou alors le sanglot qui brisait sa voix. J'accélérai. Il fallait que je la vois, de mes propres yeux. Que je la touche. J'en ressentais le besoin. Mais quelle merde. J'avais du mal à réaliser tout ce qui ce passait. J'étais censé rembourser cette dette et effacer cette histoire de ma mémoire, pour enfin me concerner sur les études et sur elle. Sur la fille que j'aimais. Ce n'était pas censé se passer comme ça, elle ne devait pas souffrir. Ni pleurer.
Quand je franchis enfin la porte d'entrée de l'appartement de la mère de Thaïs, cette dernière m'accueillis chaleureusement, un sourire triste au lèvre. Sa ressemblance frappante avec sa fille me perturba l'espace d'une seconde. Elles avaient les mêmes yeux noisettes et la même silhouette.
VOUS LISEZ
Attach(i)ante (terminé)
Teen Fiction- Lâches moi Ethan ! hurlais-je en riant - Alors dis le moi, répliqua t-il - Je .. - Oui ? Je m'arrêtai un instant de rire et le fixai intensément. Il était tellement beau. A cet instant précis, le monde semblait s'arrêter de tourner autour de n...