Chapitre 41 - Looser

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- Point de vue d'Ethan -

Je vais le tuer. Il a osé. Cet enfoiré l'a embrassé. Ce connard de médecin l'a touché. Je crois bien n'avoir jamais éprouvé une telle rage. Pas même quand Zac s'en est prit à elle. Pas même quand Andy l'a collé de trop près. Pas même quand j'ai balancé ce vase. Jamais putain. Je suis dans le flou le plus complet. Chacun de mes putains de membres tremblent de colère. Le silence règne, et il fait tellement noir qu'on ne voit pas à deux mètres. Je vais exploser. Je vais le buter. Lorsque je m'avance vers Paul, je ne sens même pas mon poing s'écraser sur sa tête de con.

L'adrénaline m'envahit, c'est trop bon. Il traîne à mes pieds comme une merde. Je veux le tabasser et je vais le faire. Son égarement envers ma copine était le premier et surtout le dernier. Près à lui en foutre encore, je me tourne inconsciemment vers elle. Ses prunelles sont dilatées, et elle semble tétanisée. Ce simple contact visuel déclenche une vague de chaleur en moi. L'espace d'un instant je me vois laisser tomber tout ce merdier et la prendre dans mes bras pour ne plus jamais la lâcher. Elle me manque à en crever bordel.

Le connard de médecin profite de ce moment de faiblesse pour me frapper et ma tête heurte le béton dans un bruit sourd. La douleur est instantanée, j'ai l'impression d'avoir reçu un coup de marteau.
Enflure.

- CA SUFFIT !

Son hurlement tremblant perce l'obscurité. Elle semble avoir retrouvée l'usage de la parole. Paul me lâche immédiatement, sûrement pour rester dans ses bonnes faveurs. Tapette. Dans un mouvement mesuré, je lui envois mon pied en plein dans son visage et pète accessoirement son nez. Elle ne t'appartient pas. Il gueule si fort que j'en souris. Ma colère se calme un peu.

- Ethan, merde ! crie t-elle à son tour.

Parce que c'est moi qui est tord ? Je crois rêver. Si je ne désirais pas la mort de cet enfoiré plus que tout, je lui gueulerais dessus. Qu'est-ce qui lui a prit putain ? Elle n'a pas le droit de faire ca. Je les ai vu. J'ai tout vu. Elle appréciait sa langue dans sa bouche. Le dégoût m'envahit. Je vais vomir. Il faut que je les éloigne, que je mette de la distance entre eux. Je ne supporte plus de la voir à ses côtés, c'est au-dessus de mes forces.

Je me relève brusquement vers elle et l'empoigne par le poignet, fort. Elle est tellement choquée qu'elle ne résiste pas. Tant mieux.

- Lâches la espèce de malade !

Je l'ignore royalement même si je meurs d'envie de l'achever pour de bon. Pisser le sang ne lui suffit apparement pas. Nous avons presque atteint ma voiture quand Thaïs se réveille.

- Ethan je ne vais nul part avec toi, lâches moi.

Cette phrase me fait l'effet d'un coup de poignard dans l'abdomen. C'est douloureux, très douloureux. La colère remonte en moi à une vitesse déconcertante. Elle me rejette, encore. C'est devenu son passe-temps favoris. Je ressers ma poigne et la tire en avant. Je ne la laisserai pas partir. Ce n'est pas concevable. Elle se débat et je l'ignore. Je fais le sourd. Je veux qu'elle vienne avec moi, il faut qu'on se barre d'ici au plus vite. Elle me pardonnera, elle le fait tout le temps. Non ?

- Tu me fais mal ! Ethan lâche moi, je t'en supplie..

Électrochoc. Sa voix n'est qu'un murmure, implorant mais il me brise. Comment on a pu en arriver là ? Je retire ma main de son poignet comme-ci il était brûlant. Je suis dos à elle et je ne sais pas quoi faire. Si je pars, elle retournera avec le connard de médecin et c'est hors de question. Mais elle ne me suivra nul part, je l'ai bien compris. Putain. Je suis furieux, littéralement.

Attach(i)ante (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant