"On t'as suivis ?" Dis-je, mon cerveau refusant de comprendre la phrase que venait de dire Izumi. Haruka se leva du bureau et nous rejoignit dans la cuisine.
"Qui t'as suivis ?"
"Je ne sais pas, j'ai juste vue le conducteur avec un fusil."
"C'est pas si grave Izumi, au mieux c'était un pervers assez bien équipé, au pire on devra leur faire comprendre qu'il ne faut pas s'en prendre à nous." Dis en me dirigeant vers le balcon, pour voir de moi même le fourgon. Une fois arrivé dans le froid de la nuit, j'observais avec stupeur l'état de la rue.
"Izumi, Haruka, preparez-vous a vous battre... Il n'y a pas qu'un seul fourgon."
Tandis qu'Haruka et Izumi se retournèrent vers moi, je restait fixé sur l'armée présente dans la rue. Des fourgons bloquaient la rue de chaque côtés, une centaine d'homme lourdement armées était présents. Une certaine quantité commençaient déjà à escalader la façade de de l'immeuble pour s'infiltrer par le balcon. D'autres entrait par la porte de l'immeuble. Je restait immobile sur ce balcon, contemplant une attaque de masse, organisé par je ne savais qui. J'entendais derrière moi Haruka et Izumi se préparer, à sortir des armes et enfilant leurs tenues.
Je sentais alors une sensation bien connue s'éveiller en moi, mon instinct surdéveloppé me faisait signe. Ce sentiments naissant aussi chez les deux autres, et par expérience des situations critique, nous nous jetâmes chacun un regard :
"Des bombes."
Une bombe allait bientôt explosé. Notre instinct, par nature, nous permettait inconsciemment et sous l'ordre du réflexe d'empêcher la moindre blessure. Notre instinct s'éveillait alors au moment précis où il nous était encore possible de s'éloigner suffisamment pour éviter la déflagration.
Après cette fraction de seconde paraissant comme en suspension, Haruka, izumi et moi prenions la solution la plus évidente : nous courûmes a toute allure en direction du balcon, et alors que nous voyions les premiers soldats grimper au balcon, nous sautâmes sans hésitation par dessus la tête de nos adversaires. Nous nous retrouvions tous les trois en chute libre, tombant en plein milieu d'une rue remplit d'ennemis parfaitement armés. Alors que nous ne cessions s'accélérer, nous entendîmes un grande déflagration au dessus de nos têtes. Nous n'étions plus qu'à quelques mètres de l'impact, chacun était prêts à se réceptionner et elles préparaient même leurs armes. Pour nous, une chute d'un 4ème étage n'était pas impressionnant.
Soudain tous s'accéléra. Nous touchions de nouveau la terre ferme après un vol angélique. Nous étions prêt à nous battre. Nos ennemis restaient un moment immobile, ayant du mal à réaliser l'exploit auquel ils venaient d'assister. Les corps des soldats étant montés sur le balcon subirent la gravité et frappèrent le goudron, certain laissant échapper quelques giclées de sang a l'impact.
Tous les soldats nous encerclèrent alors. Nous étions largement dépassés numériquement, et l'ennemi était lourdement armé. C'était un défis digne d'un entraînement intensif de l'institut.
"Hide !" Me cria Haruka.
"Montrons leur de quoi on est capable"
Je lui adressait alors un regard, et compris instantanément ce que j'avais derrière la tête.
"On se rend !!" M'exclamais-je. Les soldats restaient impassibles, gardant leurs armes rivés sur nous. L'un d'eux finit par lâcher sa visée et s'adressa au talky-walkie collé sur son épaule.
"Chef, les individus se rendent." Après l'avoir éteint, il s'adressa à nous :
"Allongez-vous, les mains sur la tête !!"
Après un échange des regard, nous nous allongeâmes tous les trois, et obéissions aux ordre donnés. le talkie-walkie s'alluma et un voix brouillé et saturé se fit entendre :
"Attachez-les et ramenez les. Soyez vigilant pendant tout le trajet, ce sont des maîtres dans l'art de l'exfiltration."
"Entendue."
Il fit signe à un soldats qui comme évoqués, nous attachèrent les poignets dans le dos et nous mis des sacs sur la tête. Ils nous portèrent jusqu'à nous emmener a un fourgon. Je sentais qu'Izumi résistait légèrement et je lui dis, afin de la calmer :
"Je sais ce que je fais Izumi, laisse toi faire !"
Je sentais alors les râles et bruit de débattements s'arrêter :
"D'accord... Mais on pouvait s'en occuper"
"Hey..." Dit Haruka, "Hideki a toujours su ce qu'il faisait, tu le sais aussi bien que moi ? On peut avoir confiance, t'en fais pas"
Haruka avait certes un très mauvais caractère, mais n'était pas bornée pour autant. Les deux soldats me soutenant me jetèrent dans le fourgon et j'entendis les impacts d'Haruka et Izumi elles aussi jetées de la même manière. Les portes se fermèrent brutalement, atténuant les bruit de pas, et le brouhaha de l'armée se trouvant à l'extérieur. Nous étions dans le noir, privés de notre vision, a l'arrière d'un fourgon sans conducteur, nous étions seules.
"Haruka..."
"Quoi ?"
"Tu as compris ce que je compte faire ?"
"... Je crois bien ?"
"Tu comptes faire quoi Hide ?" Intervint Izumi
"C'est pas si complexe au fond, c'est même simple, tu te souviens de ce que je t'avais dis Izumi ? Que Lorsque nous serions tous les trois, nous irions repérer la mallette. Et bien voilà, nous sommes tous les trois, et a ton avis, où comptent-ils nous emmener ? Qui discutait avec le soldat à travers le talky-walkie ?"
"Kurozaki..."
"Exactement, ils nous emmènent directement à notre cible."
Nous sentîmes alors les suspensions' du fourgon trembler, deux hommes montait dans le fourgon du côté du conducteur. On entendit alors a travers la metal de l'arrière du fourgon :
"Allez c'est parti, c'est qui qui les a ?" Dit le premier.
"Bah... C'est nous mon pote"
Répondit le deuxième.
"Sérieux ? Fais chier, ils me font flipper ces trucs"
"C'est vrai qu'ils sont carrément bizarre, t'as vue leurs cheveux ?"
"Oui ils ont que ca a faire, des couleurs, autant le gamin c'est assez discret, mais les deux filles, ils leur manque une case haha !"
Les deux se mirent à rigoler un petit moment, d'un rire profond et vulgaire.
"Les fils de putes" marmonna Haruka
"Chuuuut, si on les entend, eux aussi nous entendent" dis-je le plus doucement possible.
"Bon, allez on a combien de temps exactement ?" Reprit Le premier
"27 minutes, on les dépose chez Le scientifique la, et quand il en aura finit avec eux, on pourra enfin rentrer chez nous."
"Putain enfin, ça fait quoi, bientôt deux semaines qu'on est au service de ce con ?"
"A peu près, mais c'était un ordre du supérieur. Alors bon, voilà"
Le moteur du fourgon s'alluma et fit trembler nos corps isolés dans le noir du fourgon. Je m'approchai d'Haruka et finir par trouver son oreille :
"Haruka, on va se préparer pour l'exfiltration."
Elle me répondit en acquiesçant, et transmit l'information a Izumi.
Pour ma part, il me restait ma lame noir que j'avais dans ma poche droite. Je me demandai alors si elles les avaient. Haruka et moi nous mîmes a genoux et je me collai derrière, je sentais alors les mains ligotées d'Haruka toucher mon ventre, et descendant progressivement. Elle frôla, involontairement, une zone assez intime de mon corps pour finalement trouver l'emplacement de ma poche et y sortir ma lame. Je me retournait alors lui permettant de sectionner mes attaches, puis les siennes. Aussitôt âpres avoir retrouver l'usage de mes mains, j'enlevai le sac sur ma tête, et entrevit quelques formes dans le noir du fourgon. J'entrevis Haruka coupant les liens d'Izumi et lui enlevant son sac.
"Haruka, rend le moi." Dis-je d'un ton ferme. Elle compris immédiatement et avec une grande humilité, elle me rendit ma lame sombre, étant à la limite de culpabiliser. Chacun sortis alors son couteau, celui d'Haruka avait une lame sanglante, et celui d'Izumi avait une lame d'un blanc divin. L'image de ces trois couteau réunies à l'arrière de ce fourgon fit ressurgir un souvenir du fond de ma mémoire.Je me revoyait, dans l'institut, aligné avec les 12 autres. Kurawa se tenait devant nous et avait une importante chose à nous dire. Nous étions tous, malgré notre très jeune âge, alignés et équipés comme de vrai armes de combat : droit, le regard impassible et la tête haute. Après un court instant, Kurawa pris la parole :
"Écoutez-tous, aujourd'hui est un jour important, vous arrivez bientôt tous au terme de votre formation"
Malgré ces paroles, chacun savait que c'était faux, nous entendions ca depuis notre plus jeune âge mais aucun de nous ne voyait la fin de cette formation.
"En guise de récompense, et de serment auprès de l'institut, vous allez recevoir votre première arme individuelle. Elle sera votre propriété et sera sous votre responsabilité. Nous avons conçu ces lames pour être indestructibles, elles sont fabriqués par des spécialistes au sein même de l'institut."
Alors qu'un homme distribuait lentement le présent de chacun, Kurawa reprit :
"Vous remarquerez que ces couteaux ont la couleur vous correspondant. La couleur de vos cheveux vous correspond ! C'est l'héritage de vos gènes, la marque de votre différence. Par conséquent, la lame qui vous est attribué aujourd'hui représentera cette différence, et vous représentera vous ! Vous devrez l'avoir constamment sur vous et vous ne la prêterait à personne, sous aucun prétextes"
Je recevais alors ma lame, comme indiqué par Kurawa, elle était parfaitement noir. Le couteau en lui même était assez lourd comparés aux autres que j'avais testés, mais paraissait aussi beaucoup plus stable.
"Vous avez compris ?"
"Oui monsieur !" Nous répondîmes en chœur.
"Bien..."Une secousse dans le fourgon me dit reprendre mes esprit. Les trois lames étaient toujours dans mon champ de vision. Izumi m'indiqua alors :
"Hideki, on arrive"
Effectivement, quelques secondes plus tard , le fourgon s'arrêta. Je chuchotait alors minutieusement :
"Écoutez, lorsqu'ils ouvriront la fourgon, on les exécute et on met les corps dans le fourgon, on refermera le fourgon et on aura normalement un peu de temps pour élaborer un plan, avant que d'autres soldats ne se doutent de quelque chose.
"Ok"
"Ok" répondirent-elles.
Nos trois regards se fixèrent sur les portes du fourgon, et bientôt un claquement se fit entendre, et un faisceau de lumière grandissant illuminait l'arrière du fourgon.
Haruka et Izumi je jetèrent alors sur la source de lumière, espérant qu'aucun autre soldats n'avait rejoins les deux conducteurs.