Arena

Epilogue...

Le lendemain matin, autour des 8 heures. Trois hommes se rendent dans le hangar où est retenue Lyssandre. Ils lui mettent un sac en toile sur la tête et l'attrapent par les bras avant de l'emmener avec eux.

La jeune femme se laisse faire. Ça ne sert à rien de se débattre. De toute façon elle n'en est plus capable. Elle avait bien essayé de se débattre, de se libérer lorsqu'elle avait appris l'intention de Kaesar Liusju de l'exécuter mais cela n'avait servi à rien.

Les hommes conduisent la fille dans un camion aérodynamique et la mettent dans le coffre avant de conduire. Ils traverse la ville et son grand pont avant d'arriver devant le building de Kaesar Liusju. Ils se garent devant la porte de derrière où Liusju les attendaient. Ils ouvrent le coffre de la voiture puis en sortent la fille avant de la faire rentrer à l'intérieur du building.

Ils lui font traverser des couloirs sombres et puis s'arrêtent devant une porte en verre. Kaesar sort un passe de sa poche et le fait passer devant un boîtier qui leurs ouvre la porte. Ils entrent alors dans cette salle composée d'une table d'hôpital avec des menottes en acier et d'une armoire. Les hommes poussent la fille à l'intérieur et l'allongent sur la table avant de lui mettre les menottes et de lui enlever son sac en toile.

Lyssandre regarde autour d'elle en se demandant où ils l'ont amenée puis elle croise le regard de Kaesar. Ce dernier pose un regard sadique sur elle. Il sourit en s'imaginant ce qu'il va lui faire. Mais la jeune femme ne baisse pas les yeux, elle ne le laissera pas gagner aussi facilement. Même si elle doit mourir, elle compte le faire avec dignité jusqu'à la fin.

- Alors c'est comme ça que tout va se terminer ? Vous allez me tuer et puis on oublie tout, c'est ça ?

Kaesar fait le tour de la table les mains dans son dos sans la regarder :

- En quelques sortes oui. Mais bien sûr lorsque l'on dira que tu t'es suicidée à cause de ton amour perdu dans l'Arène, c'est possible que tes proches ne nous croient pas. Alors il se peut que je me débarrasse d'eux aussi...

- Vous êtes un monstre... Réplique la jeune fille en serrant les dents de haine.

Il sourit avant d'ouvrir l'armoire :

- Non je ne suis pas un monstre. Je suis un homme comme les autres. Sauf que j'ai la responsabilité de tous ces gens dans la ville. Je ne veux pas qu'ils leurs arrivent des soucis à cause de toi et des idées que ton nom représente. Cette société a mis bien trop de temps à se construire pour que tu foutes tout en l'air...

Il attrape une sorte pistolet géant puis le passe à l'un des hommes avant de fouiller dans une boîte contenant des fioles.

- Pourquoi vous croyez tellement que c'est ce que je compte faire ? Vous croyez vraiment qu'après avoir vécu l'Arène, je n'ai pas plutôt envie de retrouver ma famille et d'essayer d'oublier tout ça ?

- Il est vrai que cela aurait pu se provoquer. Que je te laisse partir en tant que gagnante et que tu oublies tout. Sauf que tu en sais trop maintenant. Tu es devenue dangereuse pour le gouvernement...

Il se retourne vers elle en remplissant le pistolet à aiguilles d'une substance grise.

- Pourquoi m'avoir tout dit alors ? Vous auriez très bien pu ne rien me dire et jamais je n'aurais su la vérité !

Il s'approche d'elle en finissant de remplir l'aiguille :

- Tôt ou tard tu aurais finis par apprendre la vérité. Alors tu vois, j'ai préféré agir pendant que j'en avais le pouvoir. On m'a toujours dit qu'il ne fallait jamais remettre au lendemain ce que tu peux faire aujourd'hui...

Il fait les derniers réglages à son pistolet tandis que la jeune femme se met à regarder le plafond. Elle sait qu'elle est finie. Il n'y a rien qu'elle puisse faire. Cet homme est fou...

Kaesar donne la fiole vide à l'un de ses hommes puis approche l'aiguille du cou de Lyssandre :

- Ne t'inquiète pas, tu ne vas pas souffrir...

Et il lui plante l'aiguille dans le cou. Les yeux de la fille s'ouvrent en grand sous l'effet de la piqûre. Le liquide commence à se répandre dans son corps. Liusju retire l'aiguille tandis que les yeux de Lyssandre se voilent d'un gris clair avant de se fermer à tout jamais. Sa poitrine s'abaisse une dernière fois et un sourire commence à s'étendre sur le visage de Kaesar Liusju.

Il a gagné...

*

Deux heures plus tard, deux hommes se rendent au domicile familiale de Lyssandre Amélia Berry. Il toque à la porte et c'est une femme ravie de retrouver sa fille qui leurs ouvrent en souriant. Dès qu'elle reconnaît les uniformes des hommes de main de Kaesar Liusju son sang se met à glacer.

- Où est ma fille ? Réussit-elle à demander malgré ses tremblements.

- Nous sommes désolés Madame Berry mais votre fille vient d'être retrouvée morte dans sa chambre. Elle s'est suicidée Madame... Nous vous adressons nos plus sincères condoléances...

La femme reste à les fixer sans rien dire. Ses battements de cœur augmentent au fur et à mesure qu'elle comprend ce qui est vraiment arrivé. Ses yeux se voilent de haine et elle leurs saute dessus en hurlant :

- Vous l'avez tuée ! Vous avez tué ma fille ! Comme vous avez tué mon mari !

En entendant les cris de sa femme, Christopher sort à son tour et essaye de prendre sa femme dans les bras avant que ces hommes ne lui fasse du mal. Il lui chuchote des mots doux à l'oreille dans l'espoir qu'elle se calme. Mais elle continue à hurler ses accusations pendant des heures. Même lorsque les hommes seront partis, elle continuera de hurler. Elle ne s'arrêtera qu'au milieu de la nuit lorsque le sommeil viendra la prendre...

*

Chez les Hunson, la mort de Lyssandre a été apprise par les cris de la mère de Lyssandre. Et ce soir là, toute la famille dîne en silence. Seul Piol ne mange pas. Il reste devant son assiette à fixer le vide. Il n'arrive toujours pas à accepter.

Et il ne l'acceptera jamais...

Il passera sa vie à chercher la vérité sans jamais la trouver...

*

Kaesar Liusju était en train de se boire un verre de Whisky dans son bureau en haut de son building lorsque sa secrétaire ouvrit la porte :

- Monsieur, il est là.

- Faites le entrer.

La jeune femme céda la place à un jeune homme. Ce dernier entra et ferma derrière lui avant de commencer à parler :

- J'ai fait ce que vous m'avez demandé. Maintenant respectez votre promesse et laissez moi partir.

Liusju termine son verre et se tourne vers le jeune homme. Ce dernier a des cheveux châtains, des yeux d'un bleu profond, presque gris et une barbe naissante sur le menton.

- Tu as bien travaillé. Je suis content de toi.

Le jeune homme sourit à Kaesar avant de demander :

- Et pour sa famille et son ami dans la police, on fait quoi ?

- Ne t'inquiète pas, ils se tairont ou je saurais les faire se taire.

Le jeune homme hoche la tête.

- Tu peux partir maintenant Grey, je n'ai plus besoin de tes services. Tu peux partir mais il ne faut pas que l'on te reconnaisse. Lui lance Kaesar en lui tendant une enveloppe.

- Je sais, ne vous inquiétez pas pour ça.

Grey Davis lui sourit en prenant l'enveloppe. Et puis il disparaît à jamais de la circulation...