Destinée (Dramione)

Vision

Hermione se coucha vers 23 heures. Elle était morte de fatigue et elle s'allongea rapidement sous ses couvertures. Ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes. Mais la nuit ne se passa pas aussi bien qu'elle l'espérait. Vers deux heures du matin, elle se réveilla, une boule au ventre. La même sensation qu'elle ressentait depuis trois jours, l'angoisse. Et elle ne pouvait rien faire pour la dissiper. Elle se leva, fit le tour de sa chambre en soufflant et en malaxant une boule anti-stress. Elle prit un verre d'eau et le but d'une traite. Mais elle avait encore terriblement soif. Elle hésita à aller voir Harry ou Pansy mais changea d'avis, ne voulant pas les réveiller.

Au bout d'une heure, elle se recoucha. Elle sentait la fatigue mais n'arriva pas à s'endormir. Elle décida alors de lire. Elle prit son roman et avança dans sa lecture. Peu à peu, ses yeux fatiguèrent et au bout de trois quarts d'heure, elle sombrait à nouveau dans les bras de Morphée. Mais elle ne partit pas au pays des rêves. Elle se retrouva dans une chambre, assez chaleureuse, celle d'un château peut être. Une flamme dansait dans la cheminée. Hermione était anxieuse. Le temps faisait gris. Elle attendait quelque chose. Mais quoi ? Elle ne saurait le dire. Soudain elle perçut des éclats de voix. Des voix masculines d'après ce qu'elle entendait. Elle écouta, l'oreille collée contre la porte et comprit très nettement cette phrase :" Ah ! la traitresse ! Amenez-la-moi ! Amenez-la-moi !" Cria la voix. Et une autre répondit : "Bien, maitre !". Qui étaient ces personnes ? Hermione ne savait pas. La seconde lui semblait familière pourtant. Puis aussi soudainement qu'il était venu, son cauchemar cessa et elle se réveilla en sueur. Tout son corps tremblait. Elle avait peur. Très peur même. Elle se passa la main sur son visage. Il était trempé. Elle se rendit compte alors qu'elle pleurait. Les larmes coulaient sans interruption. Un flot de larmes inondant ses joues et atterrissant sur sa couette.

Elle se leva une nouvelle fois et se rendit dans sa salle de bain. Elle n'en pouvait plus. Elle était inquiète, exténuée. Elle s'essuya le visage après s'être passé de l'eau froide sur la figure. Ensuite, elle prit son oreiller et descendit dans la salle commune. Elle hésita entre l'escalier à sa gauche et celui d'en face. Finalement, elle préférait aller chez Pansy. Elle ne voulait pas inquiéter ses autres amis. Elle entra doucement dans la chambre de sa cousine qui dormait à poings fermés. Hermione aurait volontiers souri à cette image si elle l'avait observée dans d'autres conditions.

Elle installa son oreiller confortablement sur le large lit et s'étendit près de la brunette. Cette présence amicale et familiale lui fit du bien. Le sommeil la gagna prestement et elle s'endormit pour de bon.

Durant la nuit, Pansy rêvait de choses bien différentes de la griffondore. Elle se promenait dans son jardin, et Blaise la rejoignait. Ils s'embrassaient et se câlinaient. Elle bougea un peu dans son lit et se retrouva près d'un corps chaud. Son rêve était-il devenu réalité ? Elle ouvrit les yeux et elle remarqua une masse châtaine à côté d'elle. Elle cria par réflexe mais elle se rendit compte que ce n'était que sa cousine. C'était moins bien que Blaise mais mieux qu'un violeur en série. Que faisait elle dans son lit ? Quand était-elle venue ?

Plongée dans ses réflexions, elle observait le visage d'Hermione et aperçut ses énormes cernes et des sillons creusés comme si elle avait pleuré. Quelque chose avait dû se passer pour que la griffondore en soit là.

Comme il faisait déjà jour et que le soleil baignait la chambre de lumière, Pansy se leva, prit une douche rapide et s'habilla. Elle sentait qu'elle allait avoir une longue discussion avec celle qui s'était incrustée dans son lit.

Hermione émergea doucement de son sommeil. Le jour était déjà là et sa montre indiquait 7h20. Au même moment, elle entendit une porte qui se fermer et tourna la tête. Pansy, habillée, la regardait avec un petit sourire. Pourquoi Pansy était-elle ici ?
L'incompréhension se peignit sur son visage et Pansy devança sa question.