Destinée (Dramione)

Glissade

Drago avait été coincé à l'aide scolaire et il n'avait pas pu partir avant l'heure du diner. Il en avait cependant profité pour envoyer un mot à la jeune Weaslette lui indiquant qu'il souhaitait lui parler. Celle-ci leva des yeux étonnés en direction du serpentard puis se leva et le rejoignit à sa table, faisant mine qu'elle ne comprenait pas un exercice.

-Weaslette, je peux te parler une seconde ?

-Que se passe-t-il Malfoy ?

-J'aurai besoin d'une information ?

-Quoi comme information ?

-Sais-tu si Hermione est déjà sortie avec un homme ?

-Tu veux savoir si Hermione a déjà eu un petit-ami ? fit-elle la voix montant dans les aigus.

-Chut, pas si fort ! Mais oui, c'est ça !

-Désolée, mais ce n'est pas à moi de te révéler ce genre de chose.

-Aurais tu oublié que tu me dois un service ?

-Non...mais...je te dois un service du même ordre de celui que tu m'as rendu.

-Celui que je t'ai rendu concernait Hermione, c'est le cas maintenant.

-Non, tu m'as aidé à transporter quelqu'un. Je t'aiderai quand tu auras besoin d'aide physiquement.

-Quoi ? Mais comment veux-tu qu'un jour j'ai besoin de ton aide physiquement ?

La jeune fille sourit.

-Désolée, Malfoy, tu peux me demander ce que tu veux mais pas de trahir les secrets de ma meilleure amie.

-Les secrets ? il y en a plusieurs ?

-Je ne te dirai rien, Malfoy !

Le garçon rouspéta bien qu'il s'attendait à cette réaction.

-Alors tu me devras deux services puisque tu m'as refusé celui-ci !

La griffondore leva les yeux au ciel, et sourit une nouvelle fois !

-Je vais aller dîner, Malfoy ! A une prochaine fois !

Et elle partit, souriante : Malfoy était intéressé par la vie privée d'Hermione comme l'aurait été tout fiancé, il se souciait donc un minimum de celle qui allait devenir sa femme. A table, Drago parla un peu avec Blaise à propos des prochains entrainements de Quidditch mais pendant la majorité du repas il essayait de formuler dans sa tête ce qu'il pourrait dire à Pansy, ses pensées s'étant à nouveau focalisées sur elle. Puis, quand il vit celle-ci quitter la table, il en fit de même. Il voulut la rattraper mais les escaliers n'en firent qu'à leur tête et bloquèrent Drago à un étage sans issue. De loin, il vit Hermione rejoindre sa cousine, et peu de temps après, elles partirent dans un fou rire dû à ce que l'une ou l'autre avait dit.

Pendant un temps, il se sentit jaloux. La griffondore avait une famille qui l'aimait dont une cousine, de vrais amis, elle était appréciée par ses professeurs et sa maison, elle était même la meilleure élève de l'établissement. Il aurait préféré avoir une enfance aussi paisible et protégée que la sienne, une tante non folle, des parents non menacés par Voldemort, être aimé plus que craint par sa maison. Mais ce n'avait pas été le cas et il ne pouvait pas refaire le passé. L'escalier revint et il l'emprunta rapidement, se maudissant d'avoir pu éprouver une quelconque jalousie vis à vis de Granger.

Il arriva dans la salle commune et monta dans la chambre de la serpentarde mais elle n'y était pas. Pourquoi était-ce si difficile de trouver Pansy quand il voulait lui parler seul à seul alors que lorsqu'il ne voulait plus la voir, il avait l'impression qu'elle était constamment présente ? Il décida de remettre son entreprise au lendemain. Il était fatigué et il avait encore du travail à faire. Il prit un mot et griffonna : J'aimerais qu'on parle. Il le plia et le glissa sous la porte de celle qui était avant sa meilleure amie. Puis il s'enferma dans sa chambre.