Je me reveillais en sursautant brusquée par la sonnerie de mon portable. Je le prit et regardais l'heure. Il etait 7:00. Mon bus passait à 7:30. Il va falloir être rapide.. mais c'est bien connue rapidité est mon deuxième prénom..
Bref je me levais tant bien que mal et allais à la salle de bain titubant pour ne pas tomber dans le sommeil comme si j'allais pouvoir m'endormir debout.
Arrivée, j'enlevais mon vieux tee shirt Harry Potter et j'entrais sous la douche. Immédiatement un bien être s'installait. L'eau coulait le long de mon dos et me faisais frissonner, mon visage ainsi que mon corps semblait prendre vie et je me sentais enfin vivante. Très vite rattrapée par la réalité je du couper l'eau avant de louper mon bus.
Je tendis le bras et cherchais à tatons à travers la vapeur ma serviette. Je la trouvais et la mettais autour de moi puis me dirigeais vers mon miroir.
En face de moi se trouvait une adolescente de 16 ans mince et petite à l'état fragile qu'on aurait directement envie de réconforter.

Rhaa je détestais cette fragilité apparente à laquelle tout le monde se fixait. Je détestais la façon dont tout le monde croyais que je me blessais à chaque pas, que mon souffle se coupais au moindre petit coup. Cette personne si différente de ce a quoi je ressemblait vraiment qui me regardais de ces yeux gris.

Fatiguée de me scruter dans le miroir (d'ailleurs quiconque serait entré à ce moment la m'aurait trouvée suffisante de fixer ainsi mon propre reflet) je partais jusqu'à mon armoire en soufflant. Je ne savais pas quoi mettre mais il fallait bien que je trouve quelque chose.
Je me voyais bien arrivée nue le jour de la rentrée avec pour seule compagnie un sac et des chaussures. Il faudrait que je propose ce concept à Margaux un jour. Margaux ma meilleure amie que je n'avais d'ailleurs pas vue des vacances. Elle me manquait terriblement et la voir était décidemment le seul point positif à cette rentrée scolaire.

Tout en pensent à cela j'avais enfilé un jean noir ainsi qu'un pull noir large pour essayer de cacher ma poitrine quasi- inexistante. À cela j'avais ajouté un collier au bout du quel ce trouvais ma clée. Comme chaussure je mis des converses. J'essayais ensuite tant bien que mal de dompter ma chevelure mais apparemment la révolte etait partout puisqu'elle ne bougeait pas d'un centimètre. (Bon hyperbol de ma part mais il est 7h du mat' et y a plus de lait dans le frigo) à croire que même mon corps ne voulait pas aller en cours. Je me regardais une dernière fois dans la glaçe, me fis une auto grimace et parti.

En sortant une brise fraîche m'accueillis et c'est avec ce temps que je me dirigeais à mon bus. J'attendais seule à mon arrêt pendant 2/3 minutes et la personne attendue daignait enfin de pointer le bout de son nez. En effet mon car s'arrêtait devant moi, et c'est avec un bruit crissant que la porte s'ouvrit. Je saluais mon chauffeur poliment et allais m'assoire au fond à droite (les habitudes reviennent). Je mis mes écouteurs et c'est avec Do I Wanna Know de Arctic Monkeys que mon voyage commençais. Le trajet fus ensuite bercé par la musique frappant mes tympans de manière agréable.

Au bout d'une dizaines de minutes mon car s'arrêtait et je pus descendre devant mon lycée enchantée et exaltée par ces retrouvailles avec le portail de fer blanc trônant au milieu du chahut. Des retrouvailles des câlins des paroles échangés des rires et des disputes resonnaient jusqu'à mes oreilles malgré ma musique présente dans mes tympans.

On me sautait soudainement dessus et je souris pour la première fois depuis euh.. un temps indéterminé (je ne souriais pas beaucoup) je me retournais et serrais Margaux contre moi (qui d'autre ?) Elle commençait instantanément à m'incendier de ces paroles.
Nous discutâmes jusqu'à la sonnerie enfin surtout elle puisque je me contentais juste d'acquiescer de temps en temps. Margaux avait l'habitude et savait qu'elle avait toute mon attention. Nous attendions l'annonce des classes et je me trouvais déçue quand je vis que je ne me trouvais pas avec M. Cette année il y avait quatre classes de L soit deux fois moins que l'année dernière et pourtant ça n'avait pas suffis pour que je me retrouve dans la même classe que mon amie.

J'étais en L3 avec des personnes qui m'étaient pour le moins inconnues et je me sentais déjà à l'écart dans ce monde de soirées et de profils Facebook.

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