Je passais l'après midi couchée, poursuivis par l'envie de savoir et surtout l'impression d'être observée.
La fatigue me rendais parano.
Je ne perdais pas mon temps à attendre ma mère.
Anna Smith travaillait dans de grands bâtiments que j'aimais appeller détention, car ils l'y retenaient , Me privant d'elle à longueur de temps.
Je mangeais donc seule espérant entendre la clée dans la serrure à un moment où un autre, en vain.
Je ne pouvais pas lui en vouloir. Mon père s'étant enfuit avant ma naissance ma mère avait du prendre tout les frais en charge, ce qui ne lui permettait guère de passer du temps à la maison.
Je debarrassais mon couvert et dressais le sien, lui laissant un mot pour lui dire que le plat était dans le four.
Je partais ensuite me coucher.
Allongée je laissais mes membres s'engourdirent un par un me plongeant dans un état semi comateux dont j'avais bien besoin.
Cette nuit la, ma tête fut remplit de cauchemars, des flashs de moi criant et bien sur cet inconnu à la nuque tatouée.
Mon portable finit par me réveiller, mettant fin à ma torture.
Je m'habillais en vitesse encore une fois, me faisant ensuite une queue de cheval et partais.
Le trajet de car me semblait bien court, je n'avais pas envie de retourner dans cet enfer autrement nommé lycée. Oh mon dieu que c'était cliché ! Moi n'aimant pas le lycée. Ne vous méprenez pas j'adore apprendre. Mais la perspective de retourner dans ma classe après l'humiliation d'hier... Espérant que personne n'allait ce moquer.. enfin on est au lycée quand même..
J'arrivais passant une deuxième fois le portail et fus encore une fois accueilli par Margaux.
"- Pourquoi être partie hier ? Tu ne m'as même pas prévenu !" Dit elle sur un ton de reproche.
- Je ne me sentais vraiment pas bien."
Me sachant incapable de lui mentir, elle ne fut pas insistante la dessus, me croyant.
J'attendais la sonnerie, seulement cette fois si je n'étais qu'accompagnée par moi même puisque Margaux m'avait lâchement abandonnée.
"Un travail avec la classe" m'avait-t-elle dit.
Menteuse !
Je savais très bien ce qu'elle allait faire cette cachotière. Elle allait parler au mec qu'elle trouvait super beau hier matin.
A peine rentrée chez elle hier soir, elle avait stalké son Facebook, sachant ainsi son nom, et surtout son célibat. Flippante la Margaux.
Nous savions maintenant que le mec mignon se prénommait Tom.
En véritable forceuse de talent ma tendre psychopathe avait commencé à lui parler et, apparemment, cela ne lui avait pas déplu.
En même temps on ne pouvait pas dire que Margaux était affreuse. Elle était (à mon grand regret) le contraire de moi. La ou j'étais brune elle était blonde, comme j'étais petite elle était grande, de mes yeux gris ressortaient ces vert émeraude. J'étais l'ombre elle était la lumière. J'étais la figurante, elle était l'héroïne.
Cela ne m'avais jamais dérangée, j'étais heureuse pour elle un point c'est tout ! (Bon j'avoue en 5e j'ai eu ma période jalouse, mais ce n'était rien qu'une infime, minuscule période).
Ce fut avec ce genre de pensée que je traversais (seule) les longs couloirs du vieux batiments. Vous voyez les films americains avec les couloirs, les beau casiers tout neufs, et le sol resplendissant ? Eh bien la seule chose correspondante était les casiers... Et encore ils étaient vieux et faisaient un bruit bizarre à chaque ouvertures.
Je me rendis au miens que j'ouvrais. Je déposais mes livres mais avec mon adresse légendaire, je réussis à m'ouvrir la mains avec un livre. Je retirais mon doigt avec une petite plainte. Quelques gouttes de sangs perlaient à présent à mes pieds et Je les regardaient tomber comme on regarderait le vide.
C'est à ce moment que je tournais la tête, sentant comme deux lasers me sonder le visage depuis quelques minutes. À plusieurs mètres de moi se trouvait une personne, une personne me fixant de ces yeux inquiétants.

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