Tout commence lorsqu'on est inconnu (feat Cristalia20)

~Bonus 1: Unstiteuf~

Pdv Unster

Mais quel con ! Pourquoi j'avais dit ça ? La pluie me frappait le visage. Comment savoir où il était allé ? Je vis une veste s'échapper au coin d'une rue, la sienne. Je courus dans cette direction. Je tournais mais il n'y avait personne. Je me mis à marcher rapidement dans la rue, regardant de tout les côtés, le cherchant du regard.

Pourquoi j'avais menti ? Je me sentais tellement con à cet instant. Je n'avais pas de petite amie, ni même aucune fille dans ma vie en ce moment. Il n'y avait que des yeux bruns envoutants dans lesquels je voulait me perdre pour l'éternité, une mèche blonde que je ne trouvais pas aussi moche que je le prétendais, des lèvres qui semblaient si douces que je souhaitais embrasser, un corps que je souhaitais caresser, enlacer, une personne que je voulais mienne et à laquelle je voulais appartenir.

Cette personne, je lui avais fait du mal en voulant le rendre jaloux. Je voulais voir si il ressentait la même chose que moi, j'avais ma réponse. Mais je lui avais fait du mal et je regrettais.

Où avait-il pu partir ? L'inquiétude me serrait le cœur et me rongeait de l'intérieur. Un sanglot me parvint d'une ruelle à travers le bruit de la pluie battante. La ruelle était sale et abandonnée, fermée par une grille à la limite entre deux immeubles. Et assis contre cette grille, il y avait l'homme que je cherchais, sa capuche de sweat rabattue sur sa tête, son corps secoué de sanglots.

Je m'approchais doucement de lui. Il maintenait ses jambes contre sa poitrine en les enserrant de ses bras. Je m'accroupis en face de lui et lui retirai sa capuche. Il se crispa à mon contact et détourna la tête.

« Julien... » murmurai-je
« Vas t'en Sébastien. »
« Et si je refuse ? »
« Alors c'est moi qui pars. »

Il se leva et commença à s'avancer vers la sortie de la ruelle. Je l'attrapai par le poignet et le forçai à se retourner. Je fixai ses yeux chocolats emplis de larmes, et dire que c'étais moi qui les avaient provoquées.. L'une d'elles s'échappa et glissa le long de son visage. Je posai ma main sur sa joue et l'effaçai avec mon pouce. Il se dégagea d'un geste sec.

« Laisse moi ! Retournes avec les autres ! Ou avec ta nouvelle copine, si elle est si parfaite que ça ! »
« Julien, je n'ai pas de petite amie. »
« Ouais et celle dont tu parlais tout à l'heure, c'est moi qui rêvais ou c'est toi qui a des problèmes ? »

Il me tourna le dos pour repartir. Il se mit à courir mais j'étais plus rapide. Je le rattrapai avant la fin de la ruelle et le plaquai au mur. Il se débattit, mais je le maintenais par les épaules avec force.

« Écoute moi maintenant ! » criai-je. « Il n'y a jamais eu de fille, ni personne ! Je ne voulais pas blesser, je regrette excuse moi ! Je voulais juste te rendre jaloux parce que... parce que... »

Je soupirai en décalant mes mains de ses épaules au mur derrière. Je n'arrivais pas à lui dire, c'étais trop dur, les mots restaient coincés dans ma gorge. Malgré sa réaction face à mon mensonge, j'avais encore des doutes, et j'avais peur du rejet, de son rejet. Il encadra mon visage de ses mains.

« Parce que quoi Séb ? »

Je caressai doucement sa joue de ma main, il fit un mouvement de tête, un peu comme les chats qui cherchent le contact. Mes doigts dérivèrent le long de sa mâchoire, passant près de ses lèvres puis retombant sur le mur.

« Parce que... J.. Je.. J'y arrive pas ... » dis-je en baissant la tête.

Il me releva la tête et me fixa pendant de longues secondes. La pluie tombait autour de nous, parsemant ses cheveux de petites gouttes qui brillaient à la lumière d'un vieux lampadaire. (NdClémy : Cliché !!) Il s'avança légèrement et effleura mes lèvres des siennes. Je crus que mon cœur allait exploser, des papillons volaient dans mon ventre. Ce n'était qu'un effleurement mais il me procura bien plus de bonheur que tout ce que j'avais vécu jusque là.