On geint à mes oreilles

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Lorsque l'on prend le temps, que l'on met en éveil tous ses sens, on arrive à se réjouir fréquemment. Péripétie Quotidienne

Premier texte d'une longue liste d'instants prosaïques propices à la rêverie.

Janvier 2016 : On geint à mes oreilles


C'est drôle les pleurs. Ils nous mettent sous vibreur,

Nous transforment en vibromasseurs. Des saccades que l'on confondrait avec le rire si cela ne mouillait pas nos yeux. Et ces larmes qui s'écoulent tranquilles, épousant nos joues. Et ce fils de morve qui nous pend au nez, essayant sans cesse de s'exiler. Seules nos dents serrées font écho à la force, à cette pression qui nous écrase. A cette lourde brume qui embaume notre esprit afin que chaque réminiscence soit plus douloureuse que la précédente.

Puis le bus s'arrête, on renifle, on descend sans pleurs.

C'est drôle...les pleurs ne semblent pas autorisés en pleine rue.

IndescriptiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant