Avril 2016:Péripétie Qotidienne 5
On se sent homme et pourtant nous ne sommes que bête.
Notre barbarie est camouflée sous nos vestes en jean et nos Docs Martens.
Parfois j'entends des propos si cruels, qu'il me vient à l'idée de devenir moi-même chasseur et d'éventrer la fureur du ventre de ces créatures. J'abattrais les prédateurs. Malheureusement, ils me semblent que même les proies oublient leurs malheurs dès qu'elles ne sont plus menacées pour revêtir un masque bien plus affreux que celui de simple rapace, un sourire d'hypocrite.
On mâche la chair de nos confrères en silence, se partagent la peau de son dos.
Pourquoi ne comprend-on pas ?
Pourquoi n'arrive-t-on pas à se mettre à leurs places ? Nous avons tous été des victimes pourtant.
Comment on se sent lorsque l'on est frappé ? Rappelles-toi en. Tu vas lui rendre son coup, mais bien plus fort, sans qu'il y aille de sentiment. Cette férocité serait-elle devenue ton essence ou bien ton quotidien ?
« Tu ne sers à rien » « Je me demande ce qu'il fait encore là » « De toute manière c'est de ta faute » « Il fait que de chialer » « Tu es vraiment trop con » « C'est comme si j'étais seul » «Tu fais que de la merde » « J'espère qu'il va se ramasser » « Mais ferme ta gueule » « Après il se demande pourquoi il se fait violer » « Tu ne comprends jamais rien » « Il ne prend plus soin de lui » « Tu me dégouttes » « Qu'est-ce qu'il est moche » « Ça se voit, Il a pas de vie » « Va te pendre. »
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Indescriptibles
Diversos"Pensez-vous que nous puissions avoir quelconques impacts sur les autres, sur nous même, sur l'horizontalité de l'espace, sur le temps qui défile aussi vite que les passants parisiens, sur ces ogres voraces aux estomacs abyssales, sur cet étudiant u...