Avril 2017 : Péripétie Quotidienne 10
Il fait mine de rien -ou plutôt de tout- tentant d'attiser sa curiosité.
Ses yeux vitreux balayent avec nonchalance la pièce, esquivant la seule personne qui l'importe.Quelques sourires, des genoux qui se cognent accidentellement et l'excitation est là.
Elle le remarque enfin, miraculeusement.
Si leurs mains se frôlent, les mots leur manquent, mais cette défaite de l'esprit ne les embarrassent guère : les paroles sont si vaines.
Et dans l'obscurité de la salle, ils rêvent d'embrassades passionnées et d'ébats discrets, pressés et inconditionnels. Il voudrait la caresser immédiatement, animé son ventre.Le public est la source de leur enfièvrement. Ils ont le sentiment que cet échange n'est qu'éphémère et qu'il faut consommer sans attendre les fruits,
Et ainsi goutter au plaisir instantanément.
La désillusion frappe autant que l'aveuglante luminosité extérieur et c'est deux âmes, ne sachant plus parler, face à face.
Alors l'espoir ne s'étant pas totalement évanoui, ils échangèrent les clefs de leurs vies virtuelles."Salut"
"ça va?"
"ah oui tu veux faire koi plus tard"
"Ta facebook"
"S est quoi ton insta"
"S est pas toi sur les photos " "ou sois je ne te reconnais pas"
"Non mais comme je voyait pas trop c est bon je ai vu une photo je te ai reconnu"
"Oui mais bon je t ai reconnu sur est le important"
"tu t'es abonne à moi"
"D accord"
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Indescriptibles
Aléatoire"Pensez-vous que nous puissions avoir quelconques impacts sur les autres, sur nous même, sur l'horizontalité de l'espace, sur le temps qui défile aussi vite que les passants parisiens, sur ces ogres voraces aux estomacs abyssales, sur cet étudiant u...