A mes oreilles on se répand en excuses

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Septembre 2016 : Péripétie Quotidienne 7

Parmi la vitalité et la folie qui transportent nos esprits , tu me parais bien fixe sur le sable humide des vagues, encore parsemé de braises et de capsules. Les voix se font de plus en plus fortes, les rires de plus en plus aiguë, perçant le ciel noir et le chant des grillons. L'ombre dévore ton visage ainsi la faible lueur du feu ne me permet seulement de discerner ton nez droit et tes pommettes tombantes.
Tu t'éloignes peu à peu, ton corps s'évapore au loin, dévoré par l'obscur flore. Les enceintes vibrent , diffusant généreusement leurs assourdissantes mélodies.

Je profite de cette énergie corruptrice et des plaisanteries salaces avant de partir à ta recherche. Le vacarme disparaît. Au fil des pas, les feuillages se font plus denses et mes talons nus rencontrent d'avantages d'échardes.
Enfin je te vois , enveloppé par la clarté de l'eau.

Je m'agenouille à tes côtés , sans bruit.

Le flâneur ne dit rien.







Je n'ose interrompre cet instant de pure contemplation et de ravissement intellectuel.

Ta solitude me complais.

L'homme est beau lorsqu'il est en accord avec lui même, quand il raisonne harmonieusement avec l'espace semi-aveugle.

Sans aide d'autrui , il rayonne.




"Je suis désolé" souffle-t'il. 

Mon triste amour , ne puis-je pas te confier un peu de ma joie , celle qui  cogne contre mon coeur me forçant à danser ?

Puis-je embrasser ton âme, tendrement et souhaité que plus jamais tu ne t'excuse d'être malheureux.

IndescriptiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant