Chapitre 2.

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7 heures, le réveil sonne. C'est l'heure. Je prends une grande respiration. C'est le moment.
Je sors de mon lit. Un pied puis l'autre. J'ai peur. J'avance jusqu'à ma penderie, je sors un jean noir et un pull gris trop grand pour moi. J'enfile le tout et je me regarde longuement. Je suis fatiguée, j'ai des cernes comme des coffres, mes lèvres sont violettes et mon teint est pâle. J'hésite a me maquiller, non, mauvaise idée. En fait si, je vais le faire. Je me tartine le visage de tout ce qu'il y a dans ma boite a maquillage, c'est a dire, un vieux fond de teint presque vide, une poudre cassée et un mascara dépassé. Puis je retire tout. Vaut mieux être naturelle, et j'aime pas ça de toute façon.

Je descends, j'avale un biscuit et un verre de lait. Puis je remonte me laver les dents. Je me regarde encore, mes cheveux noirs sont emmêlés, malgré qu'ils soient lisses comme des baguettes ils s'emmêlent tout le temps. Je décide de les accrocher. Je me dévisage, comment les élèves vont me percevoir? J'eu un frisson en repensant a l'année passée.

8 heures, je dois partir. Je tremble. Je me demande si les autres nouveaux ont autant peur que moi?Je ne pense pas, les autres ne sont pas fous.

Je dois marcher 15 minutes jusqu'à mon collège. J'alluma ma musique et mis mes écouteurs.

8 heures 13, j'étais devant le grand bâtiment aux allures vieillottes. Il se dressait sur 3 étages, la façade était beige, sale comme si le ravalement n'avait pas été fait depuis au moins 30 ans. Le long de chaque étage s'étendait des rangées de fenêtre aux encadrement blancs, eux aussi, sales. Le portail devant lequel j'attendais bêtement s'ouvrit avec un déclic, je sursauta, une fille de mon âge me souriait en m'invitant à pénétrer dans la cour d'entrée. Elle me dit qu'il fallait que je sonne pour que les dames de l'accueil m'ouvre le portail, j'acquiesçai sans vraiment écouter. Je la regardai, elle était tellement belle que je me demandai si je ne l'inventai pas. Elle avait le teint pâle, comme une poupée, les cheveux brun aux reflets roux/châtains et ses yeux recouvert de noir étaient bleu-gris. Sur son crâne trônait une paire de lunettes de vue noires, pourquoi est-ce qu'elles gardaient ses lunettes sur son crâne?

On entra dans le hall elle me parlait, j'étais ici depuis moins de 10 minute et quelqu'un me parlait déjà, c'était impossible, je l'inventai surement. Et si j'étais entrain de parler seule?

"-Oh! Tu m'écoutes? me demanda t-elle.
-Oui, oui. Excuse moi. Dis-je timidement.
-Donc tu es nouvelle c'est ça? Parce que je me souviens pas t'avoir déjà vu ici.
-Oui je suis nouvelle.
-Et comment tu t'appelles?
-Cha..Charlie. Je répondis en bégaillant.
-C'est jolie, j'aime bien, me dit-elle en souriant. Moi c'est Josie! Tiens viens on va voir dans quelle classe on est. Continua t-elle en me tirant par la manche de mon sweat extra large.

Je ne comprends pas pourquoi cette fille était directement gentille avec moi, j'aimerai qu'elle soit réelle, j'aimerai qu'on soit amies.

On arriva devant des feuilles collées sur les vitres de la vie scolaire, chacune étaient nommée par une classe. On passa toutes les classes pour arriver devant celle des 3ème. Ca allait de la 3ème1 à la 3ème7. Je pense qu'il doit y avoir beaucoup d'élèves.

"-C'est Charlie comment?
-Yvellot, Charlie Yvellot.
-Alors.. Hm.. Y.. T'es pas en 3eme1 déjà et moi non plus.

On se déplaça devant les listes jusqu'à arriver devant la 3ème5. J'observa la liste, mon nom était dessus.

-C'est quoi ton nom de famille? Je lui demanda.
-Vuntre. Elle me répondit.
-T'es ici, en 3eme5, et moi aussi..
-Bah c'est cool! On est dans la même classe.
-Heu, ouais. dis-je gênée.

Je ne savais pas si elle voulait qu'on reste ensemble ou pas. Je ne savais pas non plus pourquoi elle était gentille avec moi comme ça.

Je resta plantée là, alors qu'elle s'éloignait. Elle se retourna, et me lança:

"-Qu'est ce que tu fous Charlie? Tu viens pas?

Je me suis approchée d'elle, elle reprit:

-Tu parles pas beaucoup dis donc, tu connais du monde ici? me demanda t-elle.
-Heu non, j'étais au collège Jules Verne à Montpellier avant.
-Ah ouais, c'est un privé ça? T'as été viré?
-Oui c'est un privé. Heu ouais.. Répondis-je.
-Pourquoi?

Je devais mentir, elle n'avait pas besoin de savoir pour ma maladie ni pour quoi que ce soit, surtout que je ne la connaissait que depuis 30 minutes.

-Je faisais trop de conneries, dans le privé il tolère pas ça.
-Ah j'ai affaire à une mauvaise élève à ce que je vois. Dit-elle en riant.
-Et oui. Je répondis en lui adressant un sourire et un petit rire.

Je me sentais étrangement bien avec elle. Moi qui n'avait quasiment jamais d'amis, peut-être qu'aujourd'hui tout cela allait finir, ma psy allait peut-être avoir, pour la première fois, raison. Et que j'allais enfin connaitre la vraie vie.

Josie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant