chapitre 13. (enfin, oui oui.)

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J'étais excitée a un point inimaginable de partir retrouver Josie, j'espérais qu'elle soit la bas, j'espérais que tout ça se termine.

Joackim vint me chercher chez moi dans une petite voiture marron, qui, visiblement, n'était pas sortie du garage depuis un lustre. Je foura mes trois sacs remplis de tout et n'importe quoi dans le coffre et m'installa côté passager. Jean s'installa derrière:

"-Depuis quand tu sais conduire toi? T'as même pas l'âge d'avoir le permis.

-J'ai appris avec mon père quand j'étais petit, il m'a acheté cette voiture quand j'avais douze ans. Il en avait clairement rien a foutre que j'ai l'âge ou pas de conduire. Je pense que tout ce qu'il voulait c'était s'assurer que je puisse vivre ma vie comme je le voulais le jour où il partirait.

Il démarra difficilement la voiture qui gronda plusieurs fois avant de se mettre en route.

-le jour où il partirait? Repetais-je.

-Oui, je crois pas t'en avoir déjà parlé, a vrai dire, il y a pas beaucoup de personnes qui sont au courant. C'est pas quelque chose que je crie sur tout les toits. Mais bon je savais bien que tu allais me demander tout ça, autant tout te dire maintenant.

Il restait les yeux fixés sur la route, sans broncher, sans expressions, il continua:

-Mon père est décédé juste avant mes treize ans. Ma mère, et ma famille entière m'ont fais croire qu'il avait eu un accident en moto. J'ai toujours trouvé ça bizarre car il était toujours hyper prudent, et il conduisait seulement au printemps, sauf qu'il est partit le 17 novembre. Et j'avais raison. Cette année, j'ai fais mes recherches, et j'ai appris que mon père n'avait pas eu d'accident mais avait été assassiné. Il faisait parti d'un réseau de dealers très étendu, et un jour, sur un malentendu ou je ne sais quoi il s'est fait assassiné. Le gars qui a fait ça est en prison maintenant, à vie.
Il menait sa double vie dans l'ombre, et personne a jamais rien remarqué, c'est vrai qu'il partait souvent en soit disant déplacements, j'avoue que je me suis jamais posé de questions, pour moi c'était pour son travail, puis j'étais jeune, je connaissais pas encore tout ça. Je pense que c'est ça qui m'a fais plongé dans la merde cette année. Toi tu me connais seulement depuis la rentrée, mais les autres non. Peut-être qu'on t'as déjà mise en garde par rapport a moi? C'est normal, d'après eux j'ai changé, mais j'en suis conscient. C'est sûrement contradictoire, mais j'ai commencé a me droguer, a boire et a dealer,j'allais plus en cours, je trainais avec des gars qui me tirait vers le bas. J'avais plus de but, plus de vie, je voulais juste oublier sa mort, oublier ce qu'il se passait chez moi. Mais tout ça c'est finis maintenant, grâce a Josie. C'est elle qui m'a aidé a sortir de cette merde, elle m'a jamais lâché, elle faisait tout ce qui était en son possible pour que j'aille mieux. C'est pour ça que je suis dans cette voiture aujourd'hui, je lui rend la pareille. Je l'ai jamais remercié pour tout ce qu'elle a fait pour moi, et maintenant c'est le moment."

Je ne savais pas quoi dire, je le fixais, comme si je venais de découvrir l'intégralité de joackim. C'était comme si il se trouvait nu devant moi, que je pouvais admirer toutes les parties de son corps, les toucher. Mais en vérité, seulement son âme était a nue devant moi.

"-Toutes les personnes à qui j'ai parlé de ça on réagit comme ça, me dit-il en ricanant. C'est pas grave si tu sais pas quoi dire, je suis heureux de t'en avoir parlé, ça m'enlève un poids. On peut juste changer de sujet. Dit-il avec un sourire sincère.

-Comment on va faire si les flics nous voit? Demandais-je.

-Ils nous verront pas, on va passer par les petits chemins, les champs, tout ça. Normalement zéro risques.

-Normalement... Répétais-je.

Il se mit a rire bruyamment, et dit doucement :
-T'es vraiment une tapette Charlie.

Je fis mine de m'offusquer et me mis a le taper en riant. Il riait aussi et me criait d'arrêter car je le déconcentrais pour conduire.
Après ça, je m'assoupis.

Je me réveilla lorsque j'entendis la voix de Joackim, douce et lente, me dire qu'on s'arrêtait déjeuner. Quand j'ouvris les yeux, il me regardait fixement, un rictus au bord des lèvres. Je me redressa en panique, la honte me montait aux joues. Je regarda sur la plage arrière pour fuir son regard.

"-Pourquoi t'as pas réveillé Jean, en attendant que je me lève? dis-je, pour faire en sorte qu'il arrête de me dévisager.

"-Euh, ouais j'y ai pas pensé.. Répondit-il comme gêné. 

Je secouais le petit blond allongé sur les sièges arrières, la bouche entre ouverte. Je riais en l'entendant grogner a chaque bascules que je lui faisais faire. Pourtant joackim, lui, fuyait du regard la situation.

Joackim s'était garé prêt d'une forêt, le long d'un petit chemin de terre. Il avait étendu une serviette sur le sol pour que l'on puisse s'asseoir.
Après avoir finis de déjeuner, je m'allongea, Joackim fit de même. Je me blottis discrètement contre sa poitrine, son bras passa au dessus de mes épaules.
Je fixais le ciel en souriant, nous n'étions plus qu'a quelques heures de Retjons. Je m'imaginais déjà la retrouver, la serrer dans mes bras, l'embrasser. Des larmes remplirent mes yeux, et roulèrent le long de mes joues pour s'écraser sur le torse de Joackim.
J'avais envie de savoir la vérité, j'avais tellement de questions à lui poser.
Plus que quelques kilomètres nous séparait, enfin.

Josie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant