Chapitre 4.

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Je me suis réveillée dans mon propre lit. Mon crâne me lançait et j'avais mal au dos. Je voyais trouble, je tapotais partout histoire de trouver mon téléphone et regarder l'heure qu'il était. Je fis tomber quelque chose sur le sol en tapant sur mes draps toujours à la recherche de mon cellulaire. Malheureusement ma mère l'entendis et arriva dans ma chambre en croisant les bras l'air très énervée.

"Tu n'avais pas pris tes médicaments n'est-ce pas?

Je ne répondis pas, toujours en cherchant mon téléphone. Ma mère le ramassa au sol et me le tendit. Elle reprit,

"-Tu sais comment ça va finir si tu ne les prends pas. Tu vas entrer tout droit au centre psychiatrique."

J'acquiesa en regardant vers l'écran de mon téléphone, 3 messages.

"-Je vérifierais matins et soirs que tu les prennes désormais." finit-elle par dire en sortant de la chambre.

Je regarda les 3 messages non-lus en attente sur mon téléphone: 2 de Joackim, 1 de Josie.

Joackim:"Tu sais jte trouve mignonne, j'aimerai bien qu'on apprenne à se connaitre plus"

"Charlie? Si tu veux pas me parler dis le moi direct hein."

Je lui répondis directement que j'avais été occupé et que je ne pouvais pas répondre, et je lui dis ensuite que j'aimerai aussi faire connaissance.

Josie: "Salut beauté, j'habite à deux rues de chez toi, jviens te chercher demain avec Joackim?"

Je lui répondis à elle aussi que oui ça me ferait plaisir.

J'alla ensuite prendre une douche pour me remettre un peu de tout ça, car ma tête me lançait encore. Je retira chacun de mes vêtements un à un doucement et me glissa sous la douche. L'eau me brulait la peau mais ça ne me dérangeait pas, je crois même que j'aimais ça. Les gouttes tombaient des pointes de mes cheveux et glissaient sur le bas de mon dos. D'autres c'étaient logées sur mes cils et glissaient sur mes joues. Mes mains tremblaient quand je me savonnais. Ma tête tourna vaguement, je me tenais aux parois vitrées. Je fis mousser le shampoing sur mes cheveux noirs. Il moussa étrangement bleu. L'eau brulante recommença à tomber quand j'ouvris de nouveau le robinet, la mousse bleue s'étala dans le bac à douche.

En sortant ma tête tourna encore et je manqua de tomber, une nouvelle fois je me suis retenue sur l'évier en relevant la tête, je me suis vue, nue, face a l'immense miroir. J'étais maigre, et c'était la première fois que je le remarquais, mes cotes et mes clavicules ressortaient. Ma peau était blanche comme la neige, ma mère aurait du m'appeler Blanche-neige avec ma peau blanche et mes cheveux noirs charbons.

Le lendemain matin Josie et Joackim sont venus me chercher, ils ont sonnés a la porte comme si ça se passait tous les matins comme ça. Puis nous sommes partis. Joackim restait a côté de moi alors que Josie était devant, il me posait pleins de questions comme, tu viens d'où? C'est quoi ton nom de famille? Pourquoi t'es arrivée ici? T'as quel âge? T'es née quand? Pleins de questions assez inutile et inintéressante. Je lui répondais vaguement car mon cerveau se concentrait surtout sur les écureuils qui couraient au milieu de la route. Je supposa que c'était une hallucination car ça n'avait pas l'air de déranger Joackim et Josie.
D'un coup Josie se retourna et me prit pas le bras pour me ramener devant avec elle, Joackim fit la mou. Elle me dit c'est a mon tour et me posa elle aussi toute sorte de questions un peu bête.
Quand nous arrivions enfin devant le portail du collège, j'étais assez heureuse, je n'en pouvais plus de devoir répondre a leur questions.
Mon premier cour était de l'histoire-géographie. Joackim s'est installé a côté de moi. Il me collait un peu trop, ça m'énervait. Je ne comprenais pas ce qu'il me trouvait mais je n'osais pas lui dire quoi que ce soit, avoir des amis c'était fantastique.

La journée c'était bien passé, j'avais eu de nouveau quelques fois la tête qui tournait mais ça passait rapidement.
Pour rentrer, on passait d'abord par chez Josie puis chez moi et ensuite Joackim rentrait. Sur le chemin nous parlions tous ensemble. Ils n'avaient pas l'air de se doutait de quoi que ce soit sur ma maladie, ils me parlaient comme si j'étais une personne normale et j'aimais ça, car pour eux j'étais une personne normale.
On déposa Josie chez elle. Et Joackim et moi continuions notre route. Il parlait énormément, et moi je le regardais, je le trouvais beau lui aussi. Il avait des yeux verts incroyables et des cheveux bruns qui étaient tout le temps en bataille a croire qu'il ne se coiffait pas. Sa peau était matte et il avait un sourire charmeur grâce à ses dents extra blanche et très alignées et à ses pommettes saillantes. J'aimais détailler les gens que je connaissais pas, je regardais chaque parcelle de leur corps pour voir si ils n'avaient pas de symboles révélant qu'ils étaient agent secret ou membre d'une secte. Puis je les détaillait de la tête au pied, leurs yeux, leurs bouches, leurs cheveux, leurs oreilles, leurs vêtements, leurs chaussures etc..

Joackim me lançait beaucoup de regards de côté quand nous marchions. A un moment je craqua et dis :
"-qu'est ce que t'as a me regarder comme ça?" peut-être un peu trop froidement pour le coup.
Il releva vite la tête et dis légèrement rouge:
"-T'es magnifique."
Je rougis, gênée et un peu honteuse de lui avoir posé cette question. Il passa son bras autour de mes hanches. Je me raidis face a ce contact inattendu. Il le sentit et fit glisser son bras doucement en touchant mes fesses, avant de l'enlever complètement.
On se regarda, puis il s'avança vers moi, mais nous étions arrivés devant chez moi. Je lui fis la bise, il lâcha un baiser sur ma joue. Et il partit en mettant ses écouteurs. Il se retourna quelques mètres plus loin, j'étais toujours comme une conne entrain de le regarder s'éloigner. Il m'adressa un sourire et se tourna pour reprendre son chemin.
Les garçons ne m'intéressait pas.

Josie.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant