Je me réveilla le lendemain matin, il était aux alentours de onze heures et Josie n'était plus avec moi. Quelqu'un dormait sur un matelas au pied du lit, je n'étais pas sûre mais je cru reconnaitre Aron.
Je pris mon jean qui trainait au sol pour l'enfiler puis je descendis pour essayer de trouver les autres. Josie était dans la cuisine avec Lenny et Julie. J'entra et je m'assis avec eux, ils me saluèrent tous à part Julie encore une fois. Elle me regarda de travers quand Josie déposa un bisou sur ma joue. Cette fille avait vraiment un problème. Je me servis une tasse du café qui chauffait dans la cafetière et m'assis de nouveau avec eux. Aron descendit au même moment en caleçon, il dit bonjour à tout le monde."-Tu veux pas aller t'habiller, dit Josie en riant, je suis pas sur que tout le monde ait envie de voir ton paquet.
-Bah je comptais le faire tu vois, mais hier j'ai prêté mon t-shirt à Jo' parce qu'il c'était vomit dessus ce con mais je le trouve plus, vous l'avez vu? Puis je sais pas où j'ai mis mon pantalon. Répondit-il
-Je crois qu'il est rentré chez lui hier soir, ajouta Lenny.
-Et ton pantalon est dans le salon sur l'étagère, dit Julie.
-Je vais appeler Joackim pour voir où il est, parce que je veux récupérer mon t-shirt moi! s'exclama Aron."Il partit dans la pièce à côté pour appeler et il revint quelques minutes plus tard le visage dépité.
"-Joackim est à l'hopital. Il s'est fait renversé en scooter hier. Il est pas encore réveillé."
Après l'annonce, plus personne ne parlait, tout le monde était sous le choc.
"Putain on doit aller voir, tout ça c'est ma faute. Je suis qu'une grosse conne!
Je m'approcha d'elle pour la rassurer, mais elle m'écarta:
-Non Charlie c'est bon, lâche moi, c'est pas le moment!" me lança t-elle.
Je resta quelques secondes debout sans bouger, j'étais vexée qu'elle m'ait virée comme ça. En vérité je ne comprenais pas vraiment cette fille.
"Bon qu'est ce que tu fou? Mets tes chaussures on se casse. Dépêche toi!" Me cria t-elle encore une fois.
Peut-être qu'elle paniquait et que c'était ça qui la faisait devenir comme ça. Cette situation m'agaçait, je n'aimais pas qu'on me parle de cette façon et surtout pas que ce soit Josie qui me parle ainsi. Je resta en retrait pendant tout le trajet jusqu'à l'hôpital qui n'était qu'à 15 minutes à pied de chez Josie.
Et si Joackim ne nous avait pas surprit, Josie et moi, il ne serait sûrement pas parti, et rien de tout ça ne se serait passé. C'était ma faute, c'était à cause de moi qu'il avait voulu rentrer chez lui. Mais pourquoi je l'avais embrassée bordel? Pourquoi je ne l'avais repoussée?
On arriva à l'hôpital, Josie ne m'avait pas adressé un seul mot. On demanda le numéro de la chambre, et on monta.
Joackim était allongé, son visage était abimé, il avait des blessures un peu partout, une grosse sur la partie droite du visage qui partait du coin de la bouche pour remonter jusqu'à son oeil. Il avait aussi une jambe dans le plâtre. Josie éclata en pleurs, je m'avança vers elle pour la prendre dans mes bras, elle ne me repoussa pas cette fois-ci.
Au bout d'une trentaine de minutes les garçons et Julie partirent, moi je restais avec Josie. Je regardais Joackim dans son lit blanc, j'inspectai toutes ses blessures, une à une. Quelques une saignaient encore, d'autres étaient recouvertes de pansements ou de compresses. Josie me demanda de rentrer, elle me dit qu'elle ne voulait plus le voir dans cet état là. On longea les couloirs de lino blancs, on passa devant plusieurs chambres, je ne pouvais m'empêcher de regarder à l'intérieur. C'était plutôt malsain d'avoir envie de voir comment vivait des gens malades.
Je demanda à Josie si elle voulait que je passe le reste de la journée avec elle, elle répondit positivement, j'imaginais bien qu'elle n'avait pas envie de rester seule après ça. On commença par ranger la maison, Josie se déhanchait au rythme de la musique qui passait. Elle me rendait folle, j'aimais la voir danser comme ça, j'aimais la voir heureuse.Ensuite on décida de regarder un film. Josie choisissait un DVD pendant que je nous préparait deux chocolats chaud.
"-J'ai choisi un Disney ça te va?
-Oui, oui c'est bon.
-T'as bientôt finis?
-Oui j'arrive deux secondes."Je sorti de la cuisine avec les deux chocolats chauds mais soudain je lâcha les deux tasses à terre et poussa un cri, Josie se retourna elle me demanda si ça allait. Je pleurai et je continuais de crier. Elle me demandait ce qu'il se passait. Je lui montra le coin du salon dans lequel se tenait Joackim, ses blessures saignaient, il se tenait debout dans une marre de sang, son plâtre était à demi enlevé et un os sortait de sa jambe. Il me souriait, il ne restait que quelques dents à l'intérieur de sa bouche, et du sang en dégoulinait. Josie ne comprenait pas.
"Mais qu'est ce qui a Charlie?! Putain il y a rien là-bas! Tu délires là! Écoutes moi!" me cria t-elle.
J'essayais de parler mais rien ne sortait de ma bouche, je pleurais de plus en plus. Josie me criait de m'arrêter pendant que Joackim marchait vers nous, laissant une trainée de sang derrière lui.
"-Il... Il arrive! Josie, non, Josie, faut que tu partes, va te cacher, Josie!
-Mais qui ça?! cria t-elle en se retournant, il y a personne Charlie! Putain mais arrêtes qu'est ce qui te prends?!"Elle essaya de m'asseoir sur le canapé mais j'étais en trans, mon cerveau ne voulait plus rien voir ni entendre que celui qui arrivait vers moi, il me toucha, je cria de toutes mes forces une dernière fois, et tout devint noir.
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Josie.
Teen Fiction"-Ferme les yeux Charlie. -Pourquoi faire? -Ferme les, c'est tout. Je fermais les yeux, curieuse. Elle déposa un baiser sur mes lèvres. "-Josie? -Oui? -Est ce que tu es réelle? -Oui, je le suis." Charlie, une jeune fille schizophrène de 14 ans, va...