Surprise - Eden

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Je sortais finalement du bar où je venais d'aller boire avec des amis, dont la plupart étaient des gigolos de l'agence. Durant cette soirée je m'étais fait draguer par plusieurs filles qui m'attiraient plus ou moins mais seulement, à force de baiser toute la journée, j'étais lassé de ça et je me laissais donc aller uniquement à quelques danses sensuelles.

Je rentrais accompagné d'un de mes amis qui lui avait fait fortune dans la prostitution de luxe. J'aimais me pavaner dans l'une de ses nombreuses voitures de sport, dans ses « joujoux » comme ils les appellent si bien, c'était toujours mieux que de rouler dans ma petite voiture d'occasion. Heureusement que l'agence nous prêtaient des voitures « décentes » lorsque nous avions des rendez vous où il fallait emmener la cliente quelque part.

En effet il y avait plusieurs formules possibles, mais elles se terminaient toute de la même manière ; une partie de jambe en l'air avec aucun autre intérêt pour moi que l'argent.

Lorsque la voiture de mon ami se gara près du trottoir en face de mon immeuble, j'en sortis avant de le remercier brièvement. En effet, bien que je ne sois pas fait pour les remerciements c'était tout de même lui qui avait tout payé et vu le nombre de consommation à alcool fort que j'avais commandé, il avait dû payer ça la peau des fesses. Mais vu la richesse qu'il s'était forgé, cela devait lui sembler être une pacotille.

J'entrai alors dans le hall de mon immeuble et me dirigeai vers la cage d'escalier, car l'ascenseur était en panne. Je mis plusieurs minutes à monter toutes les marches qui me séparaient de mon pavillon. Je mis plus de temps que d'habitude car avec ma force légendaire d'athlète, je mettais à peine quelques secondes seulement là, j'étais un peu amoché par l'alcool, ça ne tournait plus très rond là-haut.

J'arrivais enfin à l'appartement où j'étais en colocation avec un autre des gigolos de l'agence de Séréna, car vu les sommes importantes que je devais payer tous les mois, c'était hors de question que je loue un appartement seul, déjà que en colocation que je croulais sous les dettes, je n'imaginais pas tout seul.

Adrian Zera était mon colocataire, il était l'opposé de moi, blond assez petit et yeux bleus, ce qui ne lui retirait pas de clientèle. C'était juste que pour ma patronne, il fallait diversifier le physique de ses salariés enfin plutôt de « ses chouchous » pour satisfaire un maximum de clientèle.

D'ailleurs à mon arrivée dans l'agence, elle avait pris plusieurs clichés de moi, dans des poses quelques peu suggestives parfois, qu'elle avait ensuite mis dans une sorte de catalogue pour que les clientes puissent choisir. Elle les avaient également mis en ligne là où les clientes pouvaient mettre des appréciations, ce qui influençaient beaucoup le choix des autres clientes. Il était donc important de donner une bonne image pour obtenir de bons commentaires et que les affaires tournent !

Le plus gros inconvénient d'avoir Adrian et donc un autre gigolo comme colocataire était qu'il faisait la majorité de ses passes dans l'appartement. J'avais donc décidé de prendre la chambre la mieux insonorisé car non seulement il les faisaient dans sa chambre mais quelques fois, il devait se plier au désir de ses clientes et donc faire ses petites affaires dans toutes les pièces de la maison.

Heureusement que Nina ne connaissait pas mon adresse ou Adrian, sinon ça fait longtemps qu'elle aurait emménagé chez moi, cette folle !

La seule limite que j'avais posé à Adrian était l'interdiction de faire ça sous la douche car on en avait qu'une et rien que l'idée qu'il y ait eu du... Oh non berk ! Quelle horreur !

On avait également conclus une sorte de pacte comme quoi il devait m'informer dès qu'il recevait ses clientes pour que je m'absente ou que je reste enfermé dans ma chambre pour ne pas les surprendre en pleine action.

J'étais sur le palier et plus je me rapprochais de la porte de l'appartement, plus j'entendais une musique assez forte qui me parvenait. Et alors sans que je comprenne pourquoi je mis à faire une petite danse improvisée sur mon palier, tout seul comme un con.

Je repris mes esprits mais après tout ce n'était pas de ma faute si j'avais un rythme endiablé dans la peau.

Sans aucune précaution j'insérai mes clés dans la serrure, je tournai la poignée et je criai de stupeur mais je ne sus pas trop pourquoi.

Cette petite garce de Kendra se faisait tripoter par un autre mec en plein milieu de mon salon avec pour accessoire une chaise, une chaise de ma cuisine en plus, elle se gênait pas celle là ! Ce mec avait la peau très bronzé je m'écriai alors : « Faut arrêter les cabines de bronzage mon gars, tu vas devenir cramé ! ».

Aucun d'eux n'avait sans doute remarqué ma présence car après avoir poussé ce cri et avoir balancé cette phrase, tous se retournèrent vers moi avec des yeux ronds mais le plus drôle fut le visage presque décomposé de Kendra. Elle avait sans doute reconnu l'appartement mais avait du être soulagée de voir Adrian plutôt que moi et pensant que je me serais absenté toute la soirée, elle ne s'était sûrement pas préparée à cette éventualité.

J'en profitai pour les observer tout comme eux le faisait, Kendra portait un body noir qui moulait toutes ses formes, plus parfaites les unes que les autres, qu'est ce qu'elle m'énerve celle là avec ce trop plein de perfection.

D'ailleurs je n'avais jamais vu qu'elle portait ce body au cabaret, ça devait être un nouveau mais le pire c'était lui, il était uniquement vêtue d'un caleçon moulant, tellement moulant que cette vue en était presque écœurante.

Adrian lui était sur le canapé avec une de ses clientes régulière et, avant qu'il ne me voient entrer, ils étaient eux aussi entrain de se tripoter. Je me demande pourquoi il ne m'avait pas prévenu cet abruti... A moins que... Je n'avais pas regardé mon téléphone de la soirée.

Ce fut mon colocataire qui mit fin à tous ces regards incessants sur moi en disant sur un ton énervé mais avec une pointe d'ironie : « Ta gueule Ed et vient profiter du spectacle avec nous par contre toi tu vas dans le fauteuil mon petit gars ! ».

Sans comprendre trop ce que je faisais, je ne répondis pas et obéis à ses ordres presque méthodiquement.

Au bout de quelques minutes je vis qu'Adrian commençait à passer ses mains sous le pantalon de sa cliente et qu'il se dirigeai très lentement, vu la position des mains d'Adrian, vers sa chambre. Visiblement Kendra et son acolyte caleçon moulant n'avaient pas compris le message car ils continuaient leur numéro.

Mais ils furent interrompus avant que je puisse leur dire par la sonnerie d'un téléphone, c'était visiblement celui du strip teaseur, qui s'éloigna quelques secondes et revint paniqué. Tout en s'habillant il s'expliqua avec un fort accent espagnol : « Je suis désolé Kendra, ma belle mais je dois filer à l'hôpital, ma mère vient de faire un malaise, on se voit plus tard. Bisous. ».

Et c'est sur mots qu'il sortit de l'appartement catastrophé.

ConvoitiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant