Cauchemar - Kendra

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Et là je me retrouvai seule en face d'Éden qui ne trouva pas mieux que de me dire : « C'est fini ? Car comme mon pote a payé autant aller jusqu'au bout de ton petit numéro non ? ».

J'avais bien vu en arrivant que c'était l'immeuble où je m'étais réveillée la dernière fois. Seulement je n'avais rien dit à Alejandro, car avec son sang chaud il aurait eu vite fait de s'emporter et lui démonter la tête. Comme je n'avais aucunement envie d'assister à une effusion de sang j'avais espéré secrètement que nous nous rendions dans un autre appartement que le sien.

Je fus rassurée lorsque la porte s'ouvrit sur un autre homme mais ce soulagement fut de courte durée lorsque je reconnu les meubles. Mais cet homme avait l'air seul enfin accompagné tout de même de sa cliente, Éden avait du s'absenter.

Avec Alejandro on commença alors notre numéro lorsque ce petit con surgit dans l'appartement et poussa un petit cri digne d'une fillette de 5 ans, je m'étais retenue de rire devant son air ahuri.

Maintenant le voilà devant moi, bien assis dans son fauteuil. Nous nous fixions mutuellement lorsque des gémissements commencèrent à s'élever provenant sans doute de la chambre du colocataire dont j'avais cru comprendre qu'il s'appelait Adrian.

Nous nous regardions et je vis un petit sourire naître sur son visage, il était beau quand même ce petit con. Et alors nous partions dans un fou rire, ceux à vous tordre de douleur.

Mais après avoir repris notre calme, je me souvint de sa première question toujours restée en suspens. En guise de réponse je m'emparai de la télécommande de la chaîne hi-fi, je montai le son autant qu'il fallait pour couvrir autant que possible les sons qui émanaient du couloir.

Je lui fis alors le numéro de cabaret le plus osé, sensuel mais surtout provoquant que je n'avais jamais fait auparavant. Je voulais lui montrer qui avait le contrôle ici, à cet instant. Je me surpris à apprécier ce moment de total contrôle et à aimer cet homme vulnérable qui me dévorait des yeux.

Pour aller encore plus loin, je pris la chaise et vint la placer juste devant le fauteuil d'Éden. Je me plaçais alors accroupie tenant les pieds de la chaise, j'étais dos à Éden et je remontais langoureusement mon corps, tout en prenant soin de faire ressortir du mieux que je pouvais mes fesses. Bien que peu volumineuses, elles étaient musclées et fermes grâce aux nombreux entraînements.

Je me retournai vers mon seul spectateur du soir lorsque la musique s'arrêta, je pu sentir qu'il avait du s'enfiler quelques verres avant de venir ici. Je vis alors qu'il serrait les poings sans doute le signe qu'il se retenait de me toucher et bien heureusement.

Mais ce qui me plu le plus et qui me mis le sourire jusqu'aux oreilles fut l'énorme montagne qui déformait son pantalon.

J'avais réussi mon opération de lui montrer que je lui était inaccessible mais ce dont j'étais le plus fière était de lui avoir provoqué toutes ces réactions uniquement en faisant un numéro de cabaret. Une fois de plus je lui montrais qu'il ne fallait pas confondre vulgarité et charme, strip teaseuse et pole danseuse.

Alors qu'un cri bestial « Oh oui ! » qui sortait sans doute de la bouche de la cliente d'Adrian je fus prise de panique.

Je venais de me rendre compte que j'étais venu avec Alejandro.... qui venait de partir mais sans moi. J'avais totalement oubliée, j'étais trop occupé à dompter mon beau mâle, quelle cruche !

Éden avait du remarquer mon air dépité car il me dit :

« Qu'est ce qu'il t'arrive là ? Tu veux pas continuer ? Me dit-il visiblement pas assez rassasié.

- Alejandro est parti...

- Euh oui et ça fait même un petit bout de temps ! S'écria-t-il hilare sans doute à cause de l'alcool.

- Très drôle, je sais !

- Bon alors tu continues ?

- Il est partie sans moi, c'est lui qui devait me ramener ! Bordel ! Criais-je à quelques centimètres de son visage.

- Tu vas devoir dormir ici poupée ! Répliqua-t-il satisfait de sa constatation.

- Hors de question ! Tu rigoles là mon petit gars ! Je vais appeler une de mes amies ou tu vas me ramener, je te le dis.

- Alors pour ta première hypothèse : tu ne vas pas déranger tes copines à cette heure là ! Et ta deuxième hypothèse est ruinée également : bien que j'ai un peu cuvé je ne suis pas encore en état de conduire. Et puis c'est pas la première fois que tu dormira ici chérie !

- Eh merde... Ok je m'avoue vaincue Éden.

- On progresse, tu m'appelles enfin par mon prénom. Dit-il avant de se diriger vers sa chambre. »

Ce à quoi je répondis en lui tirant la langue, ne savant quoi faire d'autre.

De sa chambre il m'appela « Kendra ma danseuse tu viens ! ». Je longeais alors le couloir, passant devant la chambre du colocataire d'Éden où j'entendis le lit grincer, comme dans les films, ce qui m'arracha un sourire.

« Tu me donnes une couette s'il te plaît que je m'installe sur le canapé ?

- Tu crois sincèrement que tu vas réussir à dormir sur le canapé avec le bordel que fout Adrian ?

- Ben on va pas jouer aux cartes en attendant que sa cliente daigne partir !

- Elle a pris un forfait nuit. Annonça-t-il avec un sourire ravi. »

Je compris alors que sa cliente ne partirait qu'au petit matin. Mais j'étais fatiguée de ma journée, j'avais besoin de repos, je demandai donc à mon ancien spectateur :

« Je suis crevée, j'ai besoin de dormir...

- A ton avis pour qui je prépare ça? Répondit-il en me désignant un petit matelas. »

Seulement ce matelas était dans sa chambre, à côté de son lit. Je lui demandai alors pourquoi je ne pouvais pas dormir sur le canapé, il me dit qu'il avait la chambre la mieux insonorisé de l'appartement et si je l'écoutais de tout l'immeuble.

Je crois que je n'avais pas le choix mais alors que je m'apprêtais à me coucher je remarquai que je portais encore mon body. Je retournai donc dans le salon chercher le sac d'affaires que je partageais avec Alejandro... Qu'il avait bien sûr emmené !

« C'est pas possible ça ! » en m'entendant prononcer ces paroles, il me questionna. Il partit dans sa chambre, je le suivis et me reçus alors un t-shirt et un short dans la figure ce qui m'arracha un « Eh ! » qui le fit sourire.

Une fois que j'avais enfilé ses vêtements environ cent fois trop grand pour moi, je me blottis dans le petit lit douillet qu'il m'avait préparé, finalement il était un peu attentionné ce petit con !

Je le vis alors se mettre sous ses draps, vêtues uniquement d'un boxer ce qui laissait apparaître sa musculature juste parfaite. Je vis ses deux petites fesses parfaitement moulées qui laissait peu de place à mon imagination, je sentis alors une chaleur m'envahir et se nicher au creux de mon intimité.

Il m'interrompit en rigolant « Oh je vais te faire payer toi si tu continues de me relooker comme une tigresse affamée ! ».

Alors que cela faisait quelques heures que je dormais je me réveillai en sursaut, j'étais en sueur, j'avais chaud et je pleurais.

ConvoitiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant