chapitre XVIII

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Un autre jour nouveau, deux jours  étaient passés, ces deux jours, où j'ai évité Azzedine comme la peste, mais pas facile quand ce dernier est le meilleur ami de ton frère et que sa sœur soit ta meilleure amie

Quand il est là, je deviens toute angoissée, nerveuse... ça en devenait flippant.
Je repassais en boucle dans ma tête, le jour où, je lui ai présenté mes excuses, ses bras m'enlacant pour m'empêcher de tomber, quand j'avais plongé mon regard dans ses yeux noirs, mon cœur jouait du tambour à ce moment là.

Jamais ô grand jamais, j'avais ressenti de pareil sentiments, je ressentais ce grand changement entre nous et j'avoue sans honte que cela me fesait peur. Je ne saurais dire ce qui m'effraie, peut-être  l'évolution  de mes sentiments  à son égard! !

Et d'ailleurs est-ce qu'il y en avait?

C'est bon, je mis Azzedine dans un côté  de ma tête, afin de ne plus y penser.

Je tourne la tête et voit mon père bouger la tête au rythme de la musique à la radio. C'était plutôt marrant, je le regardais et souris légèrement.

Moi: papa, si tu continues comme ça, tu vas avoir un torticolis.

Papa: ça ne risque pas.

Là, il s'est mis à bouger les épaules. Je me suis mise à rire.

Après être aller à la mosquée, ce matin avec la famille, mon père m'avait embarqué avec lui pour aller à la pharmacie. J'aimais passer des moments comme ça avec lui, d'ailleurs j'en profitais toujours pour lui posé des questions en rapport avec ma maman.

Moi: au fait, papa quand as-tu su que maman était la bonne?

Il me regarde souriant avant de me répondre:

Papa: Ah, tu sais dès que je l'ai vu, j'ai su qu'elle serait ma femme.

Moi: anw!! C'est trop mignon!

Il rit, puis me dit:

Papa: vous les femmes, vous trouvez tout mignon.

Moi: roh, t'abuse papa!

Il y avait cette question qui me titillait, je savais déjà quel sera sa réaction. Mon père ne parle jamais de sa famille, c'est plutôt un sujet tabou pour lui, je trouve que ma famille paternel est plutôt ridicule face à ce qu'ils ont fait à mon père, sérieux il ne pouvait pas être heureux pour lui, il me semble que c'est pas trop demander.

Dans le fond, je peux le comprendre.

Je lui pose toute de même la question:

Moi: papa? Debutais-je pas sûr de moi.

Papa: hum?

Moi: tu n'as jamais essayé d'arranger les choses?

Papa: arranger quoi, benthi ?

Ah ouais, je suis pas précise aussi.

Moi: bhen, tu sais avec ta famille?

Il arrête immédiatement de bouger les épaules, j'attendais une réponse, mais rien ne venait. Il s'était fermé d'un coup sec et j'eu l'impression de lui rappeler des souvenirs assez douloureuses.

Ouin, maintenant, je m'en voulais de pas avoir tenu ma langue.

Je scrute le paysage et le trajet jusqu'à la pharmacie se fit en silence.

Mon père posa brusquement les articles au comptoir, il recoît un regard de travers de la caissière, en tant normal j'aurait rigoler, mais là... valait mieux pas.

Nos obstacles , notre combatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant