2. Interrogatoire
Une fois dans les escaliers l'un des trois resserra les menottes, faisant frotter le métal sur ma peau déjà abîmée.
-Retirez-les, murmurais-je.
Je sentais ma peau se désagréger sous le frottement du métal et les particules d'argent se rependre doucement dans mes veines.
-Je...Je vais bientôt ne plus pouvoir me déplacer, voulus-je les prévenir.
-Et pourquoi ?
-L'ar...L'argent en contact...de notre sang nous paralyse, dis-je à bout de souffle.
-Intéressant.
Je venais tout juste de quitter le hall de l'immeuble quand l'argent en question commença à glacer mes veines et mes muscles.
-Rattrapez... Je n'eus pas le temps d'achever ma phrase que mes jambes se dérobaient sous moi.
On me porta jusqu'à la voiture garée devant l'immeuble sans se soucier des regards des badauds ni même retirer leurs satanés bracelets.
-Si nous voulons avoir des réponses il faut les lui retirer, dit un des trois en pointant les menottes lorsque la voiture se mis à rouler.
Un des deux autres me les enleva, lentement je retrouvais l'usage de mes jambes, pouvant enfin me redresser.
-Merci, soufflai-je.
Le policier assit à côté de moi fixait ébahi les blessures qui déjà se résorbaient. Je portais machinalement ma main à ma gorge, elle était sèche, pas étonnant l'argent nous assoiffait toujours et les petites décharges électriques, annonciatrices de la soif, se faisaient déjà sentir.
Une fois arrivés on m'installa dans une salle en face d'une femme.
-Où étiez-vous avant-hier soir vers vingt-deux heures trente ?
-Je...Je chassais, dis-je hésitante.
J'aurais pu mentir, trouver autre chose mais je n'avais absolument rien à cacher, je n'avais rien fait.
-Bien sûr lorsque vous chassez vous ne chassez pas les animaux dans les bois.
-Non, avouais-je.
-Où chassez-vous ?
-Ici. En ville.
La femme fouilla dans un porte vue et en sorti deux photos. Je mourais toujours de soif et chacun de ses mouvements faisait parvenir son odeur bien trop humaine à mes narines, irritant au passage mes crocs que j'obligeais à rester rentrés.
Elle fit glisser les deux photos sur lesquelles figurait une femme blonde jusque devant moi.
-Avez-vous déjà rencontré cette femme ?
-Oui, avant-hier.
En effet la femme qui était sur la photo avait été mon repas, mais en aucun cas je ne l'avais tué. Or sur la deuxième photo la femme gisait au sol les yeux ouvert sans vie.
-L'avez-vous mordu ?
Que pouvais-je bien répondre à cela ? Oui j'avais besoin d'un remontant mais je ne l'ai pas tuer ? Jamais elle me croirait quand bien même c'était la vérité. Les humains ne nous comprenaient pas et avaient bien des choses apprendre avant de nous juger.
-Non ,mentis-je.
La femme sortit un long bâtonnet d'un sachet.
-Frottez ceci contre l'intérieur de votre joue.
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La Larme de Sang tome 3 L'orchidée
FantasíaJe suis libre, mes amis aussi, aujourd'hui les humains connaissent l'existence des vampires. Certains nous acceptent, de cette façon je peux retourner au lycée comme une étudiante lambda. Tout se passe pour le mieux seule ombre au tableau, Nicolas q...