Chapitre 5

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Trop de questions, trop de questions. Je prenais le bus s'en même faire attention au monde autour de moi. J'avais trop de pensées dans ma tête qui s'embrouillaient. J'avais l'impression que j'allais exploser, littéralement ! HAAAAAAA !

Ainsi arriva le moment le plus honteux de ma vie, le moment où j'ai « pété les plombs ». Le moment où j'ai juste tapé tout ce qui bouger, les murs, les sièges, des gens...Je criais sans même savoir pourquoi. Tout le monde avait du me prendre pour un fou.

Lorsque je suis arrivé au lycée, au début personne ne le savait, tout allé pour le mieux, enfin tout allé pour le mieux pour moi, c'est-à-dire être seul mais sans les moqueries ni rien. Tout allait bien. Mais lorsque l'évènement de mon excès de colère lors du trajet en bus s'était répandu, je n'étais plus vu de la même façon. J'étais le fou du lycée. Et même si d'habitude je m'en foutais royalement du point de vue des autres, même si d'habitudes la société je m'en foutais, cette fois-ci c'était plus que différent.

Ma vie cette année était différente. Je ne vais pas dire qu'elle était pire que les autres années ou que c'était un enfer car premièrement ce n'était pas vrai, et deuxièmement c'est moi qui ai choisi de faire ça, pas les autres. Alors même si le comportement des autres me déplaisait, j'ai appris, par cet évènement, par ce premier mois de cours, que c'était à moi d'écrire ma vie. Non aux autres. J'ai donc choisi de faire ce qui me plaisait. Et même si j'avais pété un câble ce matin là, je devais changer, faire quelque chose de ma vie !

Sauf que maintenant, il fallait que je trouve comment faire de ma vie une vie plutôt agréable pour moi. Que je ferai tout ce que je souhaiterai. Pour commencer, ce que je souhaitais ce jour là c'était de partir pour de bon !

Mais non je ne suis pas parti comme ça. Je ne pouvais pas. Mais je suis allé voir mon professeur d'anglais. Et je lui ai montré que j'étais intéressé pour partir. Oui vous l'avez compris, ce jour là j'ai décidé que je ferai tout pour partir loin. Bon même avec mon minable niveau en anglais, j'ai décidé de partir à l'autre bout du monde : au States !

Oui je m'étais un peu emballé. Une année loin de chez moi et de ma famille, même si ma famille s'arrêtait à seulement deux personnes, trois en comptant mon chien, s'était une dure décision. Et oui, il fallait quand bien même y réfléchir. J'ai donc décidé de ne pas continué ma journée de cours : je suis parti rejoindre ma mère chez moi, il fallait que je lui en parle ! Et encore une fois, OUI, j'avais choisi la facilité.

Juste après avoir discuté une bonne demi-heure avec mon professeure d'anglais qui devait partir lui aussi, je lui est un peu menti en lui disant que j'avais finis ma journée et que je devais rentré à pied, sur dix-huit kilomètres. Oui je sais c'est mal, même très mal, mais j'étais pour une fois plutôt fière de moi. Il m'a donc ramené chez moi.

Durant tous le trajet, Mr Hostinn ne pas épargné de milliers de questions. Et on a donc parlé :

« Et monsieur, vous, vous êtes déjà parti au States ?

-Oui, haha je suis American! Elliot, et tu sais, c'est plutôt cool.

-Oui et comment c'est de partir loin de chez soi, venir ici pour vous c'était comment ?

-C'est difficult, très difficult, mais c'est tellement, euh comment dire, je ne sais même pas si il y a un mot en français pour décrire ça haha »...

Et tout ça durant une un long moment. Heureusement, la question qui devait être posé un peu délicate fut posée à la fin du trajet. Car oui, pour moi, la question d'argent était un sujet délicat, pour tout le monde je pense. Et même si j'étais contre la société et que l'argent faisait parti de la société, j'avais beaucoup de mal à en parler. Pourtant j'avais tout ce qu'il fallait : de l'eau, à manger tout les jours, une maison ! Mais ma mère était au chômage et mon père, avant sa fuite, était militaire. Nous n'avions pas beaucoup d'argent. Et la question d'argent pour partir en vivre au Canada était un peu, même trop délicate.

Je l'ai alors coupé dans sa parole et indiqué ma maison du doigt. Je l'ai remerciai et je suis sorti de sa voiture. Je suis arrivé devant la porte de ma maison et j'avais peur de rentré.

J'avais peur de la réaction de ma mère quand elle allé me voir. J'avais peur de la réaction de ma mère quand je lui aurai dis que je voulais partir, loin d'ici. J'ouvris alors la porte. Et pour une fois, ce fut une des seules, je fus surpris de l'absence de ma mère, car oui, ma mère n'était pas là. Et merde, je n'avais pas pensé à ça.

Et merde et putain de merde ! Oui je m'énervais très vite, et de plus, je faisais beaucoup de choses sur le coup. Je n'avais même pas pensé à Eden ce jour ! Je venais de m'apercevoir, de penser à quelque chose : et merde ! Je commençai à paniqué : oui, Eden avait disparu depuis le « désolé » qu'elle m'avait lancé la dernière fois ! Et j'étais tellement concentré sur moi-même que je n'ai même pas fait attention à elle. Je m'en voulais. Je m'en voulais tellement.

Je ne savais pas où et pour combien de temps je partais, mais cette fois-ci ce n'était pas pour partir faire une nouvelle vie dans le monde des bisounours états-uniens, ou dans le monde des skateurs bordelais, oh que non ! Cette fois-ci c'était pour retrouver Eden ! 

Elliot and nobodyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant