Elliot and nobody

Chapitre 6

               

Est-ce que je peux ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je ne peux pas aller en quête de quelqu'un sans savoir où. Je dois faire des recherches avant. Quoi, je me prends pour un héros. Mais je ne suis rien. Je ne peux pas.

J'avais trouvé une solution. Soit je faisais la pire erreur de toute ma vie, soit je faisais rien. Et je ne voulais vraiment pas rester là sans rien faire. Je pensé qu'il fallait que j'appelle Johan pour lui demander, lui savait probablement, il était dans son « groupe ». Mais c'était une mauvaise idée je le savais.

J'avais trop de pensées, je me posé trop de questions. Cela faisait déjà trois heures que j'étais assis sur mon lit, là, sans rien faire. Moi qui voulait partir loin, maintenant je me préoccupais de quelqu'un que je ne connaissais à peine. Je ne savais même pas quel était son nom. Et moi qui voulais partir ; moi qui voulais partir...

Je ne savais plus quoi penser et j'avais commencé à m'agiter. Je fouillais partout dans ma chambre pour trouver, non je ne savais même pas ce que je cherchai. Et pourtant j'avais trouvé quelque chose dans la poche d'un de mes jeans. J'avais trouvé le mot de France, le mot qui disait de suivre mes rêves, de partir mais de le faire bien. Je venais de comprendre ce qu'elle disait. Il fallait que je fasse journaliste reporter, que je parte loin, mais que je parte avec une assurance, une assurance que je ne serai pas à la rue. Car elle était à la rue. Merde comment je fais pour comprendre ça que maintenant, elle m'a donné ses dix euros, c'était peut être que ce qui lui restait pour manger pendant une semaine, peut être un mois ! Merde, je suis un bon à rien. Je suis nul. Je suis nul... Et j'étais tellement énervé et agité que je m'étais endormi comme ça ce soir là. Je venais de comprendre trop de choses à la fois et je n'aimais pas ça. J'avais tellement l'impression qu'il n'y avait aucune lueur d'espoir d'accomplir et de vivre des choses heureuses. Je ne savais plus ce que je devais faire. Le fait de rester scotché sur mon ordinateur toutes les nuits ne m'étais pas bénéfiques, ça c'est sur.

Je m'étais réveillé le lendemain très tôt le matin. J'étais encore tout habillé. Je pris un moment à comprendre pourquoi je m'étais endormi tout habillé et je me rappelai alors la veille. J'ai décidé de retrouver ma mère dans le salon. Elle ne s'était pas fait de souci à mon propos. Je crois qu'elle pensait que j'avais dormi chez un ami. Puis je lui ai demandai :

« Maman, euh, j'aimerais partir, je peux ?

-Oui mon chéri, à ce soir.

-Non maman, je parle de partir loin, pendant longtemps.

-Oui donc à demain, n'oublie pas ton chargeur.

-Non maman, je veux partir au Canada, pendant un an. Je veux prendre une année sabbatique !

-Oh mon chéri, ne dis pas de bêtises voyons, si tu veux partir dis le moi, mais ne dis pas de bêtises.

- Tu ne veux pas c'est ça ? On n'a pas assez d'argent ? Tu sais j'ai bien réfléchi et c'est ça que je veux ! Parce que j'ai pas d'amis maman, j'ai que Gaspard et il est pas humain, je peux rien faire maman, laisses moi s'il te plait, laisses moi », je pleurai, je la suppliais.

Elle me fit signe de venir à côté d'elle, elle voulait me consoler. Mais je ne baisserai pas les bras, je voulais partir et y aller ; je n'y m'y résignerai pas.

Je retournai ensuite dans ma chambre, j'avais séché mes larmes. Je ne savais plus quoi faire et je parlai à Siri. Ouais c'était con, mais ma mère avait pris mon chien pour le promener, et Gaspard c'est le seul à qui je me confie. Et Siri, c'est le seul qui n'a pas conscience de ce que je lui dis. Car quand je lui ai dis que j'avais perdu Eden et qu'il fallait la retrouver, il m'a répondu qu'il était désolé. Et quand je lui ai demandé où est ce qu'il habitait, il m'a répondu qu'il habitait au croisement de l'imagination et de la réalité. En premier temps, j'avais trouvé ça beau. Puis j'ai vite compris que cela ne voulait rien dire. Que c'étaient des phrases programmées par des humains et je n'aimais pas les humains, je n'aimais pas la société. 

Je me suis quand même rattaché à l'idée de retrouver Eden, ou au moins de savoir où elle était, elle se trouvait peut-être en danger qui sait ?  Bon, je voulais faire journaliste Reporter ? Je vais faire ma première enquête, mon premier article. Ok. Bon par où commencer ? Oui mon dessin. Je sortis donc le dessin que j'avais fait d'Eden pendant les cours un des premiers jours. Je pris de la pâte à fixe et je collai le dessin sur un de mes murs vides de ma chambre.

« Eden, où te caches-t-u ? ».

J'avais d'abord pris un calendrier et déterminai le jour de sa disparition. Le onze Septembre. Je me mis à chercher sur Internet son prénom avec le nom de mon lycée. Je trouvai ainsi son nom de famille : Mallo, elle s'appelait Eden Mallo.

Je cherchai alors son Facebook. Je pris du temps à la trouver, sur ce réseau elle s'appelait Eden Mlo. Un diminutif. Pourquoi tout le monde utilise des diminutifs sur Facebook, pour se rassurer c'est ça ? Ils se disent qu'ils ne mettent donc pas vraiment toute leur identité ? C'est minable, parce que toute leur identité est dévoilée sur Facebook, tout. Il suffit qu'un hacker malintentionné prenne l'identité de quelqu'un, il ne se n'en rendra pas compte. Attend mais c'est ça, il fallait que je la hack pour la retrouver, j'aurais son numéro de téléphone je pourrais la localiser. Il fallait d'abord que je trouvai son email...

Je pris à peu près une heure pour la trouver. UNE HEURE ! J'étais tellement content lorsque j'avais trouvé celle-ci que j'étais dans ma lancée pour trouver son mot de passe : je tatonnais, azertyuiop, 123456, eden, nede...J'essayais toutes les possibilités.

Merde, je venais de me rappeler qu'il fallait que je protège mon adresse IP, vous savez, l'adresse qui détermine qui vous êtes et où vous êtes. Sinon j'allais me faire chopper.

J'ai donc configuré mon ordinateur et j'ai encore pris une heure à faire ça. Je n'étais pas très doué en hack de compte ou quoi que ce soit, je n'étais pas un de ces geeks. Mais je crois que j'avais assez observé ces films ou ces séries telles que Mr Robot pour savoir ce qu'il y avait à faire. Je n'étais ni un gars dans un film, ni un réel geek. Mais je voulais savoir où se trouvait Eden, ma curiosité m'emportait.

J'ai donc toute la nuit essayé de hacker Eden Mallo, sans vint. Jusqu'à ce moment, Jusqu'à ce moment de gloire. J'avais en fin réussi, je l'avais fait ! Mais je venais de réaliser que j'avais fait quelque chose d'illégal. Et merde, c'était pour le bien d'Eden, je ne l'aurais jamais fait pour le plaisir. C'était pour elle. Mais pourquoi je m'étais autant attaché à elle, elle n'avait rien de particulier, elle était normale. Mis à part qu'elle était belle, intelligente, parfaite. Etais-je amoureux ? J'étais amoureux. Oui, ça c'est sur, mais je ne l'avais pas encore compris.