Le lendemain matin, j'allai en cours. Je voulais récupérer des informations sur Eden et je voulais aussi vérifier si elle n'était toujours pas là. J'avais à peine eu le temps de tourner la poigner de ma porte que mon bus était déjà loin devant. Comme d'habitude je fis un sprint et comme d'habitude je réussi à monter dedans. Depuis l'incident de la dernière fois dans le bus, tout le monde était retissant à l'idée de se mettre à côté de moi ou même de monter dans le bus avec moi. Mais mes pensées étaient trop intriguées et fixées sur une seule idée, sur une seule personne, Eden.
J'étais donc arrivé au lycée, un peu dévisagé par beaucoup de monde, tout le monde à vrai dire ! Puis je pris le chemin de mon prochain cours. En faite, j'avais cette sensation bizarre de ne pas savoir si je vivais toujours ou non. Je n'avais plus de repères, plus rien. Je m'étais fixé un objectif et involontairement je m'étais fixé un tout nouveau repère. Je ne savais pas si elle aller être là ou pas, j'avais peur. Peur de m'être trompé, peur d'avoir juste tout imaginé de moi-même. Je ne la connaissais pas vraiment... Et pourtant, cette fois ci non, je ne m'étais pas trompé. En tout cas pour l'instant. Elle n'était pas en cours et tout le monde s'en foutait qu'elle ne soit pas là depuis plusieurs jours, semaines. Même les profs n'avaient pas l'air de s'inquiéter ; mais merde j'ai du louper un truc. Ce n'est pas possible que moi et seulement moi est décrété sa disparition. Il fallait que je trouve la cause, parce qu'apparemment tout le monde connaissait celle-ci, appart moi, bien sur.
J'avais totalement oublié de faire mes devoirs cette semaine ; je m'étais donc pris beaucoup beaucoup de mots sur mon carnet, et aussi des heures de colles. Ma mère avant s'en foutait un peu de mes notes, de mes appréciations, elle était trop focalisée sur elle-même tel que moi en ce moment.
Mais en ces moments ci, c'était tout autre chose...
Je ne savais plus pourquoi je vivais, car si c'était pour être heureux, je ne l'étais plus, ou si c'était pour pouvoir rêver, je ne rêvais plus. Plus rien : niet. J'avais essayé pourtant, d'être heureux.
Et le temps de penser à peine à ma vie, je me faisais déjà reprendre par les professeurs. Même le prof d'anglais, Mr Hostinn, que j'adorais pourtant. Même lui !
Avant, à chaque fois j'avais une toute petite motivation pour sortir ou même pour voir mes ex amis. J'aurais voulu être quelqu'un de super sociable, avec pleins de potes. Mais je n'étais ni ce gars, ni un gars heureux : j'étais Elliott.
Je ne faisais que penser, et trop penser n'était pas du tout bon : je voulais me remotiver, pour quoique ce soit. Je n'étais même pas motivé pour mourir. Je n'étais même pas motiver pour glander ; je n'étais motivé pour rien au monde. Ha si, j'étais motivé pour retrouver Eden. Mais merde, Eden n'était plus là, elle avait du juste partir comme moi et ma mère avions fait il y a déjà neuf mois, après que mon père soit parti. Elle a du déménagé et puis voilà. Elle s'était envolée en me laissant un « désolé » derrière elle. Alors que je ne la connaissais pas, et pourtant, j'avais l'impression de la connaître, mieux que n'importe qui. Mais cela n'avait aucun sens : aucun. Comment être aussi différente peut-il faire de quelqu'un someone ?
Et oui, je venais de le comprendre : nous étions tous deux pareils : nous étions différents. Nous étions de pareils différents.
Elle aurait pu être ma meilleure amie, ou bien mon amoureuse, mon âme sœur. Et je n'en savais rien, je ne pouvais pas savoir.
J'étais toujours trop plongé dans mes pensées et je n'aimais pas ça. Il fallait que je bouge, oui c'était ça. Parce que je crus que ma seule motivation ici, maintenant et pour toujours c'était de voyager, et de bouger.
En rentrant j'avais sorti mon joker à ma mère pour qu'elle ne me ne fasse pas part de sa passionnelle envie de me remettre en place et de suivre les indications des professeurs, car non, je ne voulais pas.
J'avais un peu triché en rajoutant à mon discours salé sucré de : « je ne vais pas bien, papa me manque, je n'ai pas d'amis » que j'avais perdu ma carte annuelle de bus et que je devais aller en racheter une en ville et qu'il me fallait un certain nombre d'argent, beaucoup d'argent... D'accord j'avais été très fourbe, mais avec un discours sur la société de consommation et les prix qui augmentés, j'avais réussi à me dégoter une centaine d'euros.
En bref, j'étais sorti avec mon jogging, un sac à la main et mon porte monnaie à la recherche d'un repère ou quoi que ce soit pour revivre, ou avoir cette sensation de revivre. Car oui, je ne savais et je ne sais toujours pas si vraiment nous sommes réellement vivants. D'après Siri, oui nous sommes vivants, mais bon, Siri n'était pas un super philosophe scientifique non plus.
Enfin tout ça pour dire que j'étais arrivé, là...
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Elliot and nobody
Teen FictionMoi Elliot. Si tu lis ce livre, c'est qu'il t'es destiné. Tu dois savoir mon histoire car je veux que tu saches à quelle point la vie est géniale, heureuse et souvent mystérieuse. Soit patient, lis ce que je t'ai écris et écoute ton coeur. Je suis E...