Le moment tant redouté

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Le portail s'ouvrit, se referme. Je marche tout le long de l'allée pour rejoindre le seuil de ma porte. Là, mon chien m'accueille d'une si bonne humeur, qu'il me fait oublier les paroles troublantes de Lila.
Je continue a marcher le long du couloir, mon chien me suit. J'arrive dans ma chambre, je pose mon sac, mon chien est toujours là, près de moi. Mon portable vibre, "message de Lila". Je me met donc a le lire:
"Tu vois notre conversation de tout à l'heure ? Bah je veux avoir les idées claires. T'aimes quelqu'un ou pas ? En fait, je vais te le demander autrement... T'AIMES QUI ?"
Mon chien était toujours là à me regarder.
- "Je te dis que j'aime personne ! T'es compliquée toi...", répondis-je donc.
- "Mais... Je vais te dire une chose. A notre âge, il est presque obligatoire d'aimer quelqu'un, avoir des sentiments. Alors vas-y, tu peux tout me dire !", insiste-t-elle.
- "Lila, je te l'aurai dit sinon !"
- "Qui est la première personne a qui tu penses en ce moment ? Garçon bien entendu."
- "Sérieusement ? David. C'est mon meilleur ami je vois pas le problème."
- "Mais, à part lui..."
- "A part lui... Personne."
- "Étant donné, Margo, qu'à notre âge nous sommes obligés d'aimer quelqu'un, j'en déduis que tu aimes Dabid."
- "Euh... Lila ? Tu vas bien ?"
- "Je t'envoie le lien d'une chanson, et lorsque tu auras fini d'écouter cette chanson, tu me le diras."
Je fit donc ce qu'elle m'avait dit de faire. Je cliquais sur le lien de la vidéo, et je l'écoutais, en entier parce que c'était ma chanson préférée.
Je réponds a Lila:
"Tu m'expliques ?", lui envoie-je.
- "A qui as-tu pensée en écoutant cette chanson ? C'est prouvé Margo, si tu pensais à David, alors cela signifie tout. Alors ?"
Moi: Merde !
A cet instant, ma chambre ne fut qu'un énorme trou noir. Mon cœur battait a toute vitesse, c'était inexplicable. J'avais toujours mon portable dans mes mains, je tremblais, même. J'étais par terre, les genoux pliés, j'avais peur. Mais peur de quoi ?! Mon chien était toujours là, il me regardait, il penchait la tête pour mieux me voir de ses beaux yeux, et se couchea près de moi. On était tous les deux, dans ce trou noir...
On dirait toutes les meufs dans les films, ces putain de gnangnan, et je croyais que ça n'existait que dans les films ça !

Le théorème d'un amour impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant