La seule chose qui différencie le rêve de la réalité, c'est que dans la réalité même quand tout va mal on ne peut jamais se réveiller. (auteur inconnu)
Mardi 17 mars
06h 55 minutes
Ce matin lorsque l'alarme de son vieux réveil matin à retentit, signalant l'heure de commencer une nouvelle journée, le choc fut brutal pour John. La nuit a été horrible et en aucun cas réparatrice.
Il a essayé de dormir, vraiment essayé, mais chaque fois qu'il sentait le sommeil l'envahir une nouvelle interrogation au sujet de James le reprenait et puis, bien sûr, plus moyen de faire autrement que d'y chercher une réponse. Finalement, il se raisonnait, exténué et décidait de se reposer. Mais à peine fermé les yeux qu'il trouvait à chaque fois une autre question qui prenait la place de la précédente, sans pour autant qu'il lui ait trouvé réponse. Comme une boucle, un cycle infernal et destructeur. Jusqu'à-ce qu'il réussisse enfin à s'endormir pour l'heure restante.
Après une nuit agitée, il n'est pas évident d'être forme tout de suite dès le matin. Bien que John soit habitué à un rythme de vie où dormir ne fait pas parti de ses priorités et qu'il supporte habituellement assez bien les nuits blanches, il ne se remet toujours pas de cette dernière. Comment le pourrait-il ?
Maintenant, assis là sur une chaise, dans la cuisine, les yeux fixés sur la porte de l'escalier qui monte au troisième étage où sont situées les chambres, il compte les dernières minutes qui le sépare du moment où il devra affronter sa femme. Il reste à peine cinq minutes. Cinq, petites, dernières minutes.
Dehors, les rues sont silencieuses. La pluie s'est arrêtée et un soleil radieux s'annonce déjà. Le calme après la tempête, si on peut dire ça comme ça.
Seulement voilà, dans cinq minutes tout cela aura disparu : les gens se réveilleront, les voitures se mettront en route, et tout le monde vaguera à ses occupations de la journée. L'impression d'être seul au monde s'estompera alors et la magie disparaîtra ! Mais le plus important c'est de se dire qu'elle était bien là.
Dans cinq minutes, John aussi partira travailler. Mais pour l'instant il savoure ces quelques dernières minutes de solitude en sirotant, déjà, son troisième café de la journée alors que celle-ci vient à peine de débuter.
Lorsque sept heures s'annoncera ses enfants franchiront cette porte, avec leurs mines encore toutes engourdies de fatigue, prêts pour partir à l'école. Il a quatre enfants: deux garçons, Brandon 14 ans et Donovan 8 ans, ainsi que deux filles, Clarisse 12 ans et Maddie 5 ans.
John regarde sa montre pile au moment où la petite aiguille atteint le chiffre sept.
Ça y est c'est le moment. Les deux garçons sont les premiers à entrés dans la cuisine, où ils rejoignent leur père.
- Salut les garçons. Dit John en affichant un large sourire.
- Bonjour papa. Lui répond Donovan en l'embrassant.
Tandis que Brandon ne prend même pas la peine de lui répondre. Le sourire de John se crispe et il allait lui demander ce qu'il ne va pas lorsque, comme sorti de nulle part, Maddie lui saute dans les bras sans crier gare en lui envoyant ses belles boucles blondes dans les yeux par la même occasion. John la réceptionne tant bien que mal. Elle lui fait un bisou sur les deux joues puis se positionne sur ses genoux, tandis que les deux garçons s'installent à table avec leur bol de céréale.
- Ça va papa, tu as l'air malade ? Demande la petite à son père d'une toute petite voix, presque inaudible, mais qui laisse malgré tout transparaître toute l'inquiétude qu'une enfant de cinq ans puisse avoir.
VOUS LISEZ
L'illusion d'un cœur qui bat [Arrêtée]
Mysterie / ThrillerSix années ont passé depuis la mort de James et pourtant c'est comme si c'était hier. Une simple photo retrouvée et c'est toute la vie de John Cornac, son ancien meilleur ami et collègue qui s'en retrouve chamboulée. De débutant John a monté les éc...