9. "I'm paranoid, he's gone."

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Jalousie, je n'avais que ce mot à la bouche depuis une semaine entière. Je n'avais rien dit ou rien fait de contraignant et j'avais continué de sourire comme une hypocrite à ce crétin pour lequel j'étais sûre maintenant. J'avais des putain de sentiments.

- Coucou ma jolie June, s'emporta Ethan en venant me chercher.

L'image de la fille en bikini et lui se bécotant me revenait à la figure et je me faisait rage à contenir ce que j'avais sur le coeur autrement dit "Ethan tu n'est qu'un pauvre con qui n'a absolument aucunes idées du fait qu'une pauvre fille innoncente comme moi puisse tombée amoureuse de toi ! Non, toi tu joue avec les filles jusqu'à ce qu'elles se brisent mais tu en profites et tu aimes ça n'est-ce pas !".

- Je sais ce que tu penses...commença t-il d'une voix basse.

Pitié, dites moi que je n'ai pas dit ce que je pensais tout haut ? Non, mais c'est pas vrai, je suis qu'une -

- Ce pantalon ne va pas avec la chemise que j'ai mise c'est ça ? grimaça t-il.

Je n'avais jamais été aussi heureuse qu'il me sorte une connerie pareille, qu'est-ce que je l'aimais là en ce moment pour m'avoir sorti ça.

- Si tu es parfait ! Tu es magnifique et très élégant mais c'est raté pour le côté vilain BadBoy car tu est tellement mignon qu'on a envie de te faire des câlins, dis-je heureuse qu'il ne m'ai pas entendu.

- Waouh June, je ne savais pas que tu pouvais être aussi agréable parfois...Merci.

Encore une nouvelle facette que j'avais découvert ce jour là. Ethan avait une multitude de facettes, toutes aussi étonnantes et fascinantes les unes que les autres et c'était ça qui faisait de lui, un être exceptionnel, je devrais m'arrêter là...

En cours de littérature, je ne pouvais m'empêcher de partir loin dans mes pensées. Je pensais à la vie que j'avais et que j'aurais pu avoir en ayant une famille -

- Mademoiselle Wallace, je vous ai posé une question ! scanda la prof de littérature en interrompant mes pensées.

- Oui ?

- Je disais, que pensez vous de l'amour entre Roméo et Juliette. Vous qui n'avez a priori aucun petit ami, nous aimerions un avis neutre.

Je cherchais encore le respect mais cette prof n'en avait tout simplement pas, il ne fallait pas chercher, elle avait toujours été comme ça, franche et directe comme une lame de rasoir, belle comparaison, je sais.

- L'amour, c'est un sentiment inexpicable. Il vous frappe de plein fouet et s'arrête comme la foudre, au moment où on s'y attend le moins. Si ils on tout les deux été touchés, c'est qu'ils y étaient destinés, à mourir peut être pas, mais à tomber, oui. Plus on cherche à nier cet amour, ce sentiments qui vous brûle, plus cet amour vous consumes et vous tue, avais-je tirée d'une traite, toujours ahuri de ce que j'ai pu dire devant la classe entière.

J'avais tenté un regard vers Ethan qui devait dormir mais celui-ci avait la bouche grande ouverte ainsi que tout les élèves.

- Et bien Mademoiselle June, vous cachez bien votre jeu... Je ne savais pas que vous aviez un petit ami à moins que vous soyez amoureuse, cela serait plus probable.

Ouch. Elle pouvait pas se taire cette andouille de prof de crotte (pour rester polie) !

A la fin du cours, Ethan ne m'adressa aucun regard. Non, ne me dites pas qu'il ai compris que je l'aimais et qu'il me rejetais lamentablement ? J'essaya de me rattraper mais celui-ci faisait tout pour que je le perde de vue jusqu'à ce qu'il s'arrête subitement en plein milieu du couloir.

Le Deuil D'un VivantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant