Le Deuil D'un Vivant

15. "I feel that nothing is the same."

J'étais revenue en Angleterre depuis quelques jours et j'avais été surprise de ne plus faire aucun rêves sur Ethan. Avec cette nouvelle, j'étais nostalgique parce que c'était le seul lien qui me restais avec lui et il avait disparu. Ma tante avait été plus que surprise en me voyant devant la porte de chez elle sans l'avoir prévenue avec les larmes aux yeux mais elle m'avait ré-accueillie comme si je n'avais jamais quitté le foyer familial qui me restait. Je n'ai pas prit la peine de me réinscrire à l'Université, prête à ne rien faire de ma piteuse vie jusqu'à ce que ma tante me réprimande, évidemment.

Le simple fait d'aller acheter du pain à l'épicerie d'en face, de marcher dans les rues humides de Londres et de croiser des gens totalement normaux me sourire, tout ça, c'était trop. J'avais beau me dire que j'ai passé un an dans cette ville, un an auprès de nouveaux amis qui ne savaient rien de mon passé et donc d'Ethan, je m'y sentais bien mais aujourd'hui, j'avais sentie quelque chose d'affreux. La Nostalgie.  C'était comme si plus rien n'était pareil.

- June, ma chérie. Je sais que tu ne veux pas être embêtée avec ces histoires mais tu devrais te réinscrire en université. C'était ton rêve, ma puce.

Ma tante se tenait dans l'embrasure de la porte, mettant ses énormes boucles d'oreilles colorées. Ma tante Tania était l'une de ces femmes respectées de Londres qui étaient complètement maboule, croyants aux destinées, sorciers, et j'en passais. 

- Je...Je vais voir, laisse moi le temps de me réadapter à cet environnement et nous verrons. 

Elle acquiesça avec un énorme sourire compatissant avant de partir alors que j'allumait mon téléphone que je n'avais pas touché depuis mon départ, c'est-à-dire, quelques jours.

| Matt: June, je t'en prie. Ne nous laisses pas, ne me laisse pas. On a besoin de toi. |

| Matt: Répond...je vais devenir fou. |

| Matt: Tu...Tu n'imagine même pas à quel point ça fait mal quand ton meilleur ami est mort et que ta meilleure amie fuit sans se retourner alors que tu es seul. Tu vas me dire que j'ai Cassandra, mais elle a changé, je ne suis même pas sûr de l'aimer encore, tu t'en rends compte ? J'ai besoin de tes conseils, je besoin que tu me fasse rire, que tu m'enlace, j'ai besoin de toi. Répond. |

C'est pas vrai ? Mathis devait me dire ça pour que j'accourt, non ? Cassandra était la femme de sa vie et ça depuis le lycée, ils étaient mon modèle... J'avais aussi besoin qu'il me dise la vérité mais il m'a menti concernant l'enquête de la maison brûlée alors qu'il savait très bien que je ne supportais plus de marcher dans Warlington. Je ne pouvais pas revenir en le pardonnant comme si de rien n'était.

| Jimmy: N'oublie pas où est ta véritable place et qui est ton véritable ennemi June. |

Ma véritable place ? Bordel mais ma place était auprès d'Ethan ! Je m'en foutais royalement de Warlington et de Londres, je voulais juste être dans les bras de mon copain qui est MORT.

| Matt: JUNE WALLACE ! Je jure que j'achète un billet d'avion pour Londres si tu ne me répond pas. Je m'inquiète sérieusement. Si tu ne veux pas me parler, si tu veux couper les ponts avec tous le monde de Warlington, c'est ton choix mais envoi juste un message qu'on sage que tu vas bien, du moins que tu sois en vie. |

Plusieurs larmes s'étaient formées dans le coin de mon œil, ils me manquaient terriblement mais je ne pouvais rien faire. Warlington faisait parti entière de mon passé et revenir là-bas comme la dernière fois serait une terrible erreur. Mon regard se dirigea vers un autre message, surprenant et bouleversant:

| Alexandre: Tu es immature. Mathis et Jimmy sont venus me voir complètement déchirés par ton départ soudain (comme l'année dernière). Je leur ai dit que je ne pouvais rien faire, que nous n'étions plus amis mais j'ai eu pitié. Tu as toujours merdé June et le pire c'est que tu le sais et que tu t'en mange les doigts en ce moment. Fait pas de conneries, ouvre les yeux ! |