18. "Tell me it's a fucking joke ?"

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Mon cœur battait tellement vite...encore plus vite que l'adrénaline que je ressentais auparavant en faisant mes courses de voitures.  Cela faisait une semaine que j'étais dans cet état là. Pitoyable. Mon appartement ne ressemblait plus à rien, tout était foutu en l'air, je ne dormais plus, je ne faisait que frapper dans mon sac de boxe à longueur de journée. C'était un matin comme les autres, je m'étais rendu au Café Iné et Cassandra m'avait servie. J'étais très excité à l'idée de savoir comment ma princesse avait réagit par rapport à la lettre que j'avais écrit mais j'avais eu tord. 

« Je suis désolé Ethan, elle...elle n'a pas supporté et elle va retourner à Londres voir son petit ami. Je t'en prie, ne la suit pas, laisse June s'en aller pour de bon. Fait le pour elle. »

Ces paroles ne m'avait jamais quittés et j'avais tout de suite prit le taxi pour rejoindre l'aéroport de Warlington. Pendant les vingt minutes de trajet, je me demandais bien ce que j'allais pouvoir lui dire. Je voulais juste qu'elle reste et qu'elle dise qu'elle pense encore à moi. Qu'elle ne m'ai jamais oublié.

Je crois que je n'avais jamais couru aussi vite de ma vie jusqu'à ce que je freine d'un coup sec en voyant son dos. L'aéroport était l'endroit que je préférais à Warlington, pourquoi ? C'était un bâtiment entièrement vitré du sol au plafond avec une multitude de plantes et de fleurs. Et puis, elle y était pour quelque chose, elle était resplendissante. Elle avait laissé ses cheveux auburn en liberté et elle portait son éternelle veste en cuir et ses jeans trop grand pour elle. 

A cet instant de ma vie, je m'en contre fichais si son regard croisait le miens, je m'étais même mis à espérer qu'elle me remarque. Elle s'est retournée vers moi sans me voir et ne faisait que regarder sa montre. Son teint était époustouflant, elle semblait fatiguée, perdue, triste, chamboulée... Je voulais tellement la prendre dans mes bras et ne plus jamais la lâcher mais comment ? Je lui avait caché tellement de choses, je lui avait tellement menti que je doutais qu'elle me reprenne sans encombres. Et puis, elle avait un copain. Elle allait le retrouver, et surement avoir les plus beaux enfants de tout Londres. Je ne devais pas inter-ferrer dans le destin. Je n'y avais aucun droit alors pourquoi à la dernière minute, j'ai crié son nom et j'ai couru vers elle ? Mes jambes ne tenait plus debout, mon souffle était saccadé et mes cris raisonnaient dans tout le hall mais c'était trop tard, je ne la voyais plus, elle n'étais plus dans mon champs de vision et elle avait embarquée sans même se retourner. 

Alors j'ai fait la chose la plus lâche de toute ma vie. J'ai pleuré en regagnant mon appartement, j'aurais pu prendre le prochain avion et frapper à la porte de chez Tania, sa tante. J'aurais pu lui supplié de revenir à Warlington et j'aurais pu lui dire je t'aime encore et toujours mais j'ai retourné ma veste en silence et espéré qu'elle ne m'oublie jamais. 

7 jours. Ça s'était passé il y a sept jours. Cassandra a essayé de me contacter par tous les moyens possibles, mais je n'ai jamais répondu, je n'ai jamais ouvert cette foutue porte et je n'ai jamais quitté mon lit qui empestait une odeur de mâle répugnante. En me levant pour la première fois depuis une semaine, mon pieds gauche atterrît directement dans une vieille pizza et je ne pu m'empêcher de jurer par tous les noms. Comment osais-je appelé ce taudis un "appartement" ? Parfois, je regrettais mon ancienne vie et ce qui l'a rendait riche. Je me sentais tellement mal, c'était sensé être ma dernière course, je voulais faire une surprise à June en lui annonçant après mais les choses ne s'étaient pas exactement déroulées comme je le pensais. Ce bâtard d'Allan avait forcement dû me tendre un piège et comme le borné de mec que j'étais, j'ai accepté le deal. 

Après une bonne douche brûlante et un rasage obligatoire de ma barbe qui était devenue sauvage, j'ai enfilé un tee-shirt simple et un jean moulant. Je devais aller au Café Iné pour rassurer Cassandra que tout allait bien alors que c'était tout le contraire. 

Le Deuil D'un VivantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant