She's on the dark side

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Vendredi 10 mai, 09h08.

Nous étions tous là dans les vestiaires du centre. Il n’y avait pas un mot de prononcé, c’était tendu entre nous, surement à cause de moi, avec ma crise de la veille. Zayn m’observait de loin, d’un air perplexe et les autres se contentaient de m’ignorer. Je restai fière et ne leurs montraient pas que ça me miné le moral cette situation. Tom vint nous chercher et nous sépara en groupe pour aller peindre des bâtiments laissez à l’abandon au nom de la ville de Londres. Je me retrouvai avec Zayn. D’un côté cela m’arrangeait, je n’aurai pas eu la force d’affronter les autres. Tom nous laissa sur le lieu du chantier si je peux dire toute la journée. Il n’avait rien à faire de ce qu’on faisait temps qu’à la fin de la journée, le boulot soit fait, on devait se débrouiller tous les deux jusqu’à 18h, ce soir, après on était libre. La matinée passa doucement, on n’avait pas grand-chose à se dire alors on bossait à fond. On termina vers 13h. On se retrouva en tête à tête bloquait au milieu de nulle part. Zayn rompu le silence qui s’était installé entre nous.

-Dis-moi Alexie, tu vas bien ? Tu avais l’air tellement triste ce matin..

-Oui, oui ça va, t’en fait pas pour moi !

-Je ne m’en fais pas, je sais que t’es bien plus forte que la moyenne.

-Pourquoi tu dis ça ?

-Parce que c’est vrai. Ça se voit, ça se ressent. Y’a une force qui émane de toi, c’est incroyable !

-C’est bizarre que tu me dises ça…

-A bon ? Je te fais juste part de ce que je vois, après si tu ne veux pas, tu me le dis.

-Non mais c’est que je ne pense pas être quelqu’un de fort, j’ai plus l’impression d’être brisé. Je ne sais pas qui je suis, j’ai des idées et des idéo tellement pessimistes dans ma tête et ça me bouffe ! Je ne vois pas ce qu’il y a d’incroyable à ça.

-Tu veux bien m’expliquer ?

-Beh, on va dire que pour me protéger je me suis mis des idées en tête de manière à ne pas souffrir. C’est des trucs vraiment à la con, genre, je ne veux plus m’attacher à quelqu’un car je sais très bien qu’on finira par m’abandonner, je souffrirai, je pleurerai et je ne veux plus pleurer pour quoiqu’onc. Tu vois, que des machins comme ça mais ça fait que je me perds dans ma solitude et je souffre toujours ! J’en ai marre, tu t’imagines pas..

-T’as raison, on s’en  rend pas, tu caches tout mais tu sais, des fois, ça fait du bien de se confier.

-Pour ça, il faudrait avoir confiance en quelqu’un.

-Mais tu sais, tu n’es pas seule, t’as les autres puis moi aussi si tu as besoin. Je sais qu’on n’est pas vraiment proche mais tu m’impressionnes, c’est pour ça que je n’ose pas venir vers toi mais ce n’est pas l’envie qui m’en manque.

-Je t’impressionne ?

-Beh ouai, je serai pas trop pourquoi en plus, je ne sais pas non plus pourquoi je te dis ça, c’est gênant..

-Faut pas tu sais, c’est plutôt moi qui devrait être impressionné devant toi, t’es pas n’importe qui non plus..

-Oui beh tu dois être une des premières personnes qui me considère comme une personne à part entière avant une star. Depuis ma célébrité, j’ai pas rencontré grand monde qui voulait parler à Zayn et non à l’image que je suis.

-Ça ne doit pas être facile..

-Non, j’ai plus de vie privée, là ça va parce qu’on a réussi à garder mon procès secret donc il n’y a pas tous les paparazzis qui m’harcèlent mais en général, je ne peux pas faire un pas sans qu’on m’arrête pour une photo, un autographe ou n’importe quoi d’autre. Au début, c’est flatteur toute cette attention sur moi, toutes ses filles qui hurlent mon nom, qui rêvent que je les vois mais c’est épuisant, et c’est devenu la routine pour moi, c’est vraiment mauvais.

-Je te plains, tu peux rien faire ça être épié et jugé, j’aurai pété un plomb à ta place !

-On apprend à faire avec..

-T’inspire au respect, vraime..

La sonnerie de son téléphone nous interrompu. Il s’excusa et s’éloigna. J’allumai une cigarette et je regardai la fumait s’envoler dans les airs. Je repensai à la conversation que je venais d’avoir avec Zayn. J’étais troublée, il me troublait. Je ne savais plus quoi penser sur lui, sur moi. J’avais l’impression d’être personne, inutile, d’être une moins que rien. Ma vie était laide, sans aucun intérêt. Lui faisait des choses dans un but précis réaliser son rêve, chanter et malgré qu’il soit une image commerciale, pour un artiste avoir un tel pouvoir médiatique est une consécration et moi à coté, je me sens nulle. Je vis cachée, dans la peur d’être renvoyé dans mon pays d’origine et à cause de ça, je m’interdis de profiter de la vie, simplement, de profiter des autres comme ils sont, je me prends la tête à m’éloigner d’eux pour éviter d’être déchirée quand je devrai les quitter. Et maintenant je suis seule et c’est ma faute complètement ma faute si je souffre et si je perds les gens que j’apprécie. Je détruis tout ce qui m’entoure, je fais du mal des que quelqu’un m’approche. Tout ça parce que ma famille m’a détruite. Je ne veux plus à avoir mal comme j’ai eu mal sous les coups de ma mère. Je ne veux plus vivre dans la terreur et l’angoisse. Des fois, la nuit je me réveille en sueur car j’ai des flashs de quand j’étais gamines, des flashs de mon père en train de me violer. Ce n’est pas un truc que quelqu’un doit vivre, que ça soit à l’âge de 4/5 ans comme moi ou même plus tard. Et c’est encore pire quand se mal vient de votre père. Normalement, un père, c’est censé protéger son enfant, il ne doit pas être à la source de son malheur. Une mère, c’est censé soigner et consoler sa progéniture, elle ne doit pas être la personne qui lui inflige ça douleur. C’est leur faute si je suis comme je suis actuellement, ils m’ont fait devenir un être solitaire en souffrance sans cœur, sans émotions, sans sensation, sans âme. Donc Nathan n’y est pas rien, comme tous les autres. Ils ne savent pas pourquoi je suis comme ça et ils ne doivent pas payer les conséquences de mes humeurs. J’attrapai mon téléphone et regardai mon fond d’écran. C’était Nathan et moi en train de faire les cons, bouteilles de whisky et vodka à la main. Je repensai à ce moment. Ca remontait à deux mois. C’était une soirée fraiche de Mars, on s’était fait jeter d’une boite de nuit, et on s’était retrouvé comme deux cons devant l’entrée. Je comptai rentrer chez moi et c’est alors que Nathan m’avait demandé de le suivre. Il m’avait amené dans un ancien immeuble désinfecté où il squattait de temps en temps. Il sortit deux bouteilles, une de vodka et une de whisky. On s’enfila les deux bouteilles, on était ivres morts mais on était tellement bien ensemble, cette fois-là, j’avais réellement oublié mes problèmes pour profiter de lui. C’était simple et tellement bon. Je jetai un regard à regard à Zayn, il était toujours au téléphone avec je ne sais pas qui. J’appelai Nathan.

-Allo Nathan ?

-Qu’est-ce qu’il y a ?

-Je voulais m’excuser pour hier et tout, tu n’y étais pour rien, c’est moi, tu me connais, moi et mes humeurs, ce n’est pas génial !

-Ecoute, Alexie, je t’adore mais j’en ai marre d’être pris pour un con ! On ne s’est jamais à quoi s’attendre avec tes putains d’humeur justement et moi, j’en ai plein le cul ! Tu es insupportable, tu m’insupporte ! Tu crois que c’est avec un simple appel que je vais te pardonner de m’avoir humilié devant tout le monde ? Mais tu crois encore au père Noël qui apporterait de la beuh gratuite ou quoi ? Je ne suis pas ton jouet alors oublie moi un temps s’il te plait !

Le bip retenti. Ce fut comme un coup de poing dans le cœur, il venait de me détruire. Je m’étais attachée à lui et voilà, je souffrais. Des larmes commencèrent à couler sur mes joues, je me mis en boule par terre et j’explosai en sanglot. Au bout de quelques minutes, je sentis quelqu’un me prendre par derrière et me sérer fort contre lui. C’était Zayn. Je sentais son odeur, il sentait tellement bon, sous souffle dans ma nuque me faisait frissonner. Je me retournai et lui faisais fasse. Il me dit d’une voix douce et bienveillante que je n’étais pas seule et c’est alors que j’explosai de nouveau en sanglot dans ses bras. Il me serait tellement fort, contre lui, j’arrivai à me calmer, il me rassurait. Il ne m’avait pas demandé pourquoi j’étais dans cet état-là, il m’avait juste prouvé que je n’étais pas seul, il était là maintenant.

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Nouveau chapitre, je suis hyper à la bourre, désolée. Il est court mais bon, tout se qui est petit est mignon non? Bref, je dis n'importe quoi, la suite à 5 vote, kiss! <3

Fugitive [Inachevée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant