Can't you see that we're dead until we wake up

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Lundi 29 avril, 08h46

 Je me réveillé doucement dans un lit qui m’était inconnu. Ma tête tambourinée. J’avais encore trop bu la veille, maintenant, gueule de bois. Je me retournai doucement et je m’apercevais que je n’étais pas seule dans ce grand lit. Je m’extirpai délicatement de sous les draps, me rhabillai en prenant bien soin de faire un minimum de bruit pour ne pas réveiller cet immonde inconnu avec qui j’avais passé la nuit. J’affilai mes talons une fois dehors, replacé ma robe trop courte et je commençai à partir. Je sortais de mon sac à main un paquet de cigarette et m’en allumai une. Je la savourai pleinement. J’observai la fumer s’envoler dans le ciel gris et c’est alors que le bip de mon téléphone me fit redescendre sur terre.

De Abby : Il est actuellement neuf heure et tu es en retard, pour pas changer. Donc maintenant, enlève tes talons et court !

Je regardai directement l’heure sur mon téléphone, elle avait raison, j’étais à la bourre. Je fis comme elle me dit et je me mis à courir. Je filai dans les rues de la cité londonienne en espérant rattraper le temps que j’avais perdu. J’étais en retard pour mes TIG. Je m’explique. Cela faisait déjà trois mois que j’effectuai des travaux d’intérêt généraux ou plus communément appelé TIG, dans un centre de la banlieue pour les reclus de la société comme moi. J’avais pris six mois pour vol dans un centre commercial. Donc voilà, j’étais en train de courir comme une dératée, pieds nus, mes talons à la main en essayant d’arriver le plus vite possible au centre. Je n’attendais qu’un truc, c’était pouvoir me poser dans les vestiaires glacés du centre. J’arrivai enfin avec dix minutes de retard. Je rentrai le plus discrètement possible. J’avais de la chance, Tom, notre éducateur était dans son bureau avec un mec qui m’était inconnu. Fin, je voyais que son dos, donc je ne pouvais pas vraiment dire si je le connaissais ou pas. Je filai dans les vestiaires pour enfiler ma combinaison de travail et retrouver les autres. Je marchai dans les couloirs ternes et sans âme et passai dans la salle de travail avant de pouvoir accéder aux vestiaires. Abby était là. Abby est une de ces personnes que même après des mois à la fréquenter, tu ne peux toujours pas dire qui elle est. A vrai dire, elle ne sait pas non plus qui elle est. Elle a perdu la mémoire, elle est amnésique. Elle nous a raconté qu’un beau jour, elle s’est réveillé dans un lit d’hôpital, une infirmière est venue à ça rencontre. Elle lui a expliqué que cela faisait deux jours qu’elle était là, qu’on l’avait retrouvé sous un pont en hypothermie et que c’était pour ça qu’elle était hospitalisée. On lui demanda son identité et elle ne savait pas répondre. La télé était allumée à ce moment-là, une pub pour un restaurant passait à l’écran, il s’appelait « Abby et compagnie » donc elle rétorqua qu’elle s’appelait Abby. Elle cacha aux médecins qu’elle avait perdu la mémoire et sorti quelques heures après son réveil. Depuis ce jour, elle aire un peu partout pour essayer de retrouver son identité. En vain pour le moment. Elle est alcoolique. Elle boit pour essayer de s’évader je pense. C’est une fille très mystérieuse, chaque trait de caractère que je lui donne, sont en réalité que de simples suppositions. Donc, elle est ici pour conduite en état d’ébriété et bien sûr, sans permit. Elle a pris 5mois. Je continuai ma route et devant le distributeur se tenait Rudy. Alors lui, c’est réellement un cas. Je n’ai jamais rencontré un mec aussi taré et pervers que lui. C’est le mec qui tient une liste de toutes ses conquêtes et vous savez quelles raisons il donne à ça ? D’après lui c’est pour une question d’hygiène et de santé. On ne sait jamais quelles conneries on peut attraper à coucher à droite à gauche, donc il vaut mieux dresser un carnet de bord. Foutaises ! Ce mec est immonde. Il s’est déjà enfoncé dans le cul un déodorant senteur rose, car il voulait que ça merde sente la rose. Il y a pas plus dégelasse que lui. Il est sal et sans cœur. Il manipule les femmes comme des pantins pour les mettre dans son lit. Il est prêt à tout pour tirer son coup. Ce mec pense littéralement avec ça bite. Il n’a que 22ans et il a déjà à son compteur 89 conquêtes à son compteur. Mesdames, si vous désirez baiser un coup vite fait, être traité comme un objet, être utilisé et ensuite jeté, être vu comme un simple trou, alors Rudy est votre homme. Lui a pris 7mois pour c’être baladé à poil dans une école primaire. Il faisait un badtrip après avoir pris des champignons, ça ne lui a pas réussi. Dans le même style, il y a Nathan. Quand on le voit, il fait propre sur lui, de beaux yeux, un sourire charmeur, des jolies petites bouclettes brunes mais par derrière, on se fait autant avoir. Lui aussi, il a une bite à la place de la cervelle sauf qu’il reste encore une lueur d’espoir, il croit en l’amour contrairement à l’autre malle plein de testostérones qu’est Rudy. Lui est un mec plutôt blagueur, charmeur, dragueur et s’il peut, il te mettra dans son lit mais il te fera pas de coup de pute. Lui vivait encore il n’y a pas longtemps chez ces parents, fin chez sa mère du moins mais son beau-père ne pouvait pas se le supporter, donc il l’a fait virer. Depuis il vit un peu à droite à gauche, il a déjà finit plusieurs fois chez moi ou chez les autres. Il a même déjà squatté le centre en discret mais il a fini par se faire chopper se con. Je crois que maintenant il est chez Rudy, ce qui n’a pas très bon effet sur lui. C’est le seul ici avec qui j’ai vraiment créé un lien de confiance, il y a une amitié entre nous tous mais il n’y a qu’à lui, à qui je fasse un minimum confiance, du moins on peut parler de tout sans problème. Donc lui, il a pris 4mois pour être allé à un bal costumé en poulet. Après il faut savoir que c’était le bal des policiers et la blague n’a pas fait rire, elle a même bidé et je pense que le fait qu’il est craché à la gueule de l’un des mecs en chantant fait la poule n’a pas beaucoup aidé. Bon j’arrivai enfin au vestiaire. Le fameux Nathan était devant le miroir en train de se recoiffer et au fond de la pièce, il y avait Curtis et Alisha en train de se hurler dessus. Ils étaient ensemble. Alisha fait partie des filles parfaites qui ont qui elles veulent dans la seconde. Elle est belle et elle le sait. Elle n’hésite pas à en jouer. Elle est superficielle et elle croit être heureuse mais je le vois dans ses yeux, elle est seule au fond, elle n’a que Curtis. Cela fait à peine une moi qu’ils sont ensemble. Leur relation est basée sur le sexe. En fait, leur relation, c’est le sexe. Elle n’a que ça en tête et lui, il ne va pas dire non. Après, je pense réellement qu’elle a des sentiments pour lui mais elle ne le sait pas encore, c’est tout. C’est le genre de fille qui croit pouvoir tout contrôler mais c’est faux. Elle, elle a pris 4mois pour racolage. Pour ce qui est du cas de Cutis, il faut dire qu’ici, c’est le seul qui a un minimum de dignité. Du moins avant qu’il arrive ici. C’était le mec qui ne buvait pas, qui ne fumait pas, qui ne se droguait pas. C’était un athlète, il courait. Puis un soir, dans une boite, il était avec son ancienne copine, elle voulait un join, il lui en a acheté et il s’est fait sérer. Il s’est pris 5mois, il a dut arrêter l’athlétisme à cause de ça et après seulement deux semaines au centre, ça copine l’avait lâchait. Il s’était vraiment baisé jusqu’à la moelle et fréquenter des gens comme nous et être dans un milieu aussi pauvre que dans celui où nous sommes, beh, ça l’a changé. Maintenant c’est devenu le bad boy par excellence, il fait le mac et  il a ouvert un bar dans la cité. C’est dommage, lui, il valait quelque chose. Et au milieu de tout se bordel, il y a moi, Alexie. Oui je sais, j’ai un prénom, on dirait un prénom de mec mais non, je suis bien une nana, avec deux nichons et un clitoris entre les jambes. On va dire que je n’aime pas ma vie, je n’aime pas qui je suis. J’essaye d’être quelqu’un mais je n’y arrive pas. Je me fais bouffer par la société dans laquelle nous vivons. Pourtant, j’en ai des beaux principes mais je ne m’en sors pas. Je vis dans un appartement qui ne devrait même pas avoir l’honneur de s’appeler comme ça, c’est plutôt un placard à chaussettes et malgré ça, c’est à peine si j’arrive à le payer tous les mois. Le gars qui me le loue m’a déjà proposé de ne pas payer mais en contre parti, je dois lui offrir mon corps et ça, c’est hors de question, je ne suis pas un putain d’objet qu’on peut utiliser comme sex’toy quand on est en manque de cul. J’essaye de garder un minimum de dignité. Je vole pour vivre, je fumer pour décompresser, je bois pour oublier et je me drogue pour m’évader. C’est un putain de cercle vicieux, ça s’arrête jamais. Ça tourne, ça tourne, ça tourne et moi, j’en ai la nausée. J’aimerai que ça s’arrête mais non, jamais. A croire que ma destiné est de vivre dans la misère et dans la débauche. J’aimerai réellement avoir une vie respectable, une belle voiture, une belle maison, un bon boulot avec le salaire qui va avec mais pour ça, il faut rentrer dans les rangs, suivre le mouvement et faire des courbettes à des connards en costume et ça, je refuse. Ça va contre tous ce que je crois donc je préfère encore crever par terre que de sucer ces gars-là. Je suis à la recharge de sensations. J’ai l’impression de rien ressentir, de n’avoir aucune émotions et j’en ai marre, je n’en peux plus. J’ai atteint un niveau d’épuisement total et j’essaye d’oublier en sortant tous les soirs pour ne pas me retrouver en tête à tête avec la solitude. J’ai beaucoup de mal à sortir la tête de l’eau. Enfin, j’étais enfin en tenue de travail et je partis rejoindre tout le monde dans la salle de travail. Tom arriva avec un jeune homme à côté de lui. Lui aussi portait la combinaison orange qui signifiait qu’on avait à être les esclaves de la commune à ramasser les mégots par terre, les merdes de chiens et à nettoyer chaque jour, les tags des jeunes de quartier. Le gars qui accompagnait Tom était plutôt mignon, ça tête me disait quelque chose. Nous nous étions réuni tous les six et nous le fixions tous du regard. Nous l’épions comme le dernier cookie aux pépites de chocolat dans le paquet de gâteau.

-Les K-sos, voici le nouveau, soyez pas méchant avec lui, il bénéficie d’un traitement un peu particulier. C’est quoi ton nom déjà ?

-Zayn.

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Voilou, c'est le premier chapitre. Il faut le dire, c'est pour mettre les choses en situation que vous ne partiez pas de nul part, sinon, je suis pas sure que vous comprendrez. Enfin, j'espère que vous aurez appréciez et la suite à 5 vote et 50 lire! Love

(Ps: Chaque titre des chapitres sont des paroles de chansons, le lien de la chanson se trouve sur la coté, il y aura ça à chaque chapitre! C'est juste pour le plaisir d'écouter de la bonne musique ;))

Fugitive [Inachevée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant