Run Boy Run, Break out from society!

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Dimanche 05 mai, 21h54.

J’étais chez moi, seule. Je regardai les gens passer à la fenêtre. La nuit était belle, il n’y avait pas beaucoup de nuage, on pouvait voir les étoiles, il y avait une petite brise d’air frais qui caressait mes jambes nues, c’était tellement agréable. Pourtant, malgré cette belle nuit, ça n’allait pas. J’étais en sueur, j’avais mal à la tête, j’avais l’impression d’imploser. La cause ? Un manque. Un manque d’herbe, de joint, de marijuana, de bédo, de shit, de beuh, appelez ça comme vous voulez, à la final, j’en avais envie et je n’avais que ça en tête. Je regardais sans caisse mon téléphone en espérant recevoir le message de mon dileur me disant que c’était ok, que je pouvais débarquer et que j’aurai ce que je voulais mais aucune réponse. J’étais impatiente, impossible de me contenir. Mon téléphone vibra, c’était Rudy.

-Allo ? Alex ?

-Non, c’est ça voisine, elle n’est pas disponible pour le moment car elle est en train de se faire tringler par mon mari.

-Merde alors, vous devez être frustré ! Ça vous dit de gouter au plaisir suprême ? Je vous parle bien de baiser avec moi, je peux être là d’ici un quart d’heure !

-Ca va les chevilles ? Pas trop difficile de les faire passer dans tes chaussures monoprix ?

-Ne t’en fais pas pour ça, j’ai des chaussures adaptés par contre, avec ma bite surdimensionné, je porte jamais de calbute ! 

-C’est faux !

-Tu veux vérifier ?

-Non merci Rudy… Bon tu voulais quoi ? Tu ne m’appelais pas pour me proposer un plan cul tout de même.

-Non mais bon, j’ai quand même tenté ma chance, on ne sait jamais.

-Donc ?

-A oui, ça te dis une petite soirée là ?

-Pff, je sais pas trop, je suis crevée là..

-Putain mais t’es à chier comme nana, tu ne sors pas, tu ne baises pas, tu veux finir chez les nones ou quoi ?

-C’est pas parce que je n’ai pas envie de faire tout ça avec toi, que je vais forcément me retirer dans les rangs, et là, je n’ai pas envie, mon foie ne s’est pas encore remis de hier soir.

-Echappée va !

Et il raccrocha. Je jetai un nouveau coup d’œil à mes messages, rien. J’avais toujours autant envie de fumer et Rudy et ces propositions douteuses ne m’avaient pas vraiment changé les idées. J’en ai eu marre. J’attrapais mes basquets et je descendais dans la rue à la recherche de quelqu’un à qui en acheter. Vers un parking, dans un coin sombre ce trouvait un jeune, dix-neuf, peut-être vingt ans. Un mec était avec lui et très vite je m’aperçus qu’il détenait ce que je recherchais. J’allais vers lui et lui demandais pour une cinquantaine d’euro. Il fit les grands yeux, bien écartés, tout ronds, c’était un débutant, surement un pion en bat de l’échelle, en somme, il n’était qu’un simple revendeur exploité. Il accepta, il ne pouvait pas vraiment refuser je pense et il me donna la marchandise. Au moment où j’allais pour lui filler le frique, trois voitures de flics déboulèrent de nulle part. Je partis en courant le plus vite que je pue. Je ne devais absolument ne pas me faire prendre, il était inimaginable que les flics m’arrêtent. Je tournais dans la première petite ruelle qui passait à côté de moi et m’arrêtais pour reprendre mon souffle. C’est alors que j’entendis du bruit au loin se rapprocher de moi, c’était les flics. Je ne pouvais pas m’enfuir, j’étais bloquée dans cette impasse lugubre. Une lumière de lampe torche m’aveugla, j’étais prise, je n’avais aucun échappatoire.

Fugitive [Inachevée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant