CHAPITRE DEUX : LA DECOUVERTE ~ #1 : Post Crash

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CHAPITRE DEUX
LA DECOUVERTE


« On aime sa mère presque sans le savoir
Et on ne prend conscience e de toute la profondeur des racines de cet amour qu'au moment de la séparation dernière. »
- Guy DE MAUPASSANT.

~ × ~ × ~

« Putain de merde... mais dans quelle merde on s'est foutu ?! »

C'était Noraa, que je voyais entre deux plaques d'aluminium, debout parmi les débrits qui s'essuyait le visage avec le revers de son bras. Elle saignait un peu du crâne. Je relevais faiblement la tête par-dessus la carrosserie en acier. Mes jambes étaient bloquées sous l'une de ces parois métalliques. Je tentais de m'en extirper, en vain. Je restais couché au sol et essayais de reprendre plus fermement mes esprits. Les flammes dansaient faiblement et brûlaient encore dans l'aurore naissante. Jayden était bien vivant, je l'entendais parler avec Noraa. Je fermais les yeux et les écoutais :

« - Ça va toi ?

- Ouais ouais, ça va. Je saigne un peu, mais rien de grave.

- Comment ça se fait qu'on n'a pas senti la descente ?

- Ces avions sont tellement rapide que l'on ne sent ni la vitesse, ni les mouvements. Et on était surement bien trop occupés à se prendre la tête.

- Ouais, bon, on va essayer de sortir d'ici plutôt que de remettre ça sur le tapis...

Où sont les autres ? Et où est Lucky ?

- Lucky ? C'est qui Lucky ?

- Mon chien.

- Pourquoi l'avoir appelé Lucky ?

- Je pensais que ça me portrait chance à l'époque...

- Regarde ! Il est là !

- Oh, t'es là mon beau ! ...Merde, il est blessé à la patte... J'ai une idée.

- ... Pourquoi tu retires ton armure ?

- Numéro un, elle me servira à rien. Ici c'est surement désert et je n'aurai pas besoin de me protéger contre quoi que ce soit.

- Je suppose que le numéro deux m'expliquera pourquoi tu enlèves ton tee-shirt ? ... Ah ! D'accord, un bandage. Tu penses qu'il va réussir à marcher quand même ?

- J'espère. »

Je levai le bras en espérant qu'ils me voient.

« Hey... H-hey ! Aidez-moi !

- Et les autres, ils sont ...

- Ta gueule !

- Comment ça « ta gueule » ?!

- Ferme ta gueule et écoute ! »

Je tentai une seconde fois.

« - Hey ! Aidez-moi, je suis bloqué !

- Oh ! Le géologue est vivant ! cria Noraa ».

Je sentais leurs pas se rapprocher de moi.

« Le voilà ! Aide-moi à retirer les parois. »

Jayden vint aider Noraa. Je pu enfin sentir mes jambes.

« Ça va toi ? Rien de cassé ? me demanda Jayden.

- Non, enfin je crois... »

Je poussai sur mes bras pour me lever. La douleur me prit d'un coup. Je hurlai de douleur. Noraa regarda ma jambe. J'avais une barre métallique dans le mollet. Le mal me faisait respirer difficilement dans des inspirations et des expirations très courtes.

« Ok, ferme les yeux et compte jusqu'à cinq. » me conseilla Noraa.

Je m'exécutai.

« Un... Deux... Trois... AAAAAH ! »

J'entendis la barre de métal qu'elle venait de m'extirper de la jambe percuter le sol. Elle ceint la blessure avec l'autre moitié du tee-shirt de Jayden. Lucky reniflait ma plaie et en léchait calmement les contours encore visibles. La main tendu en ma direction, elle me lança avec un petit clin d'œil : « Allez, lève-toi, à mon avis on a de la route. ».

J'attrapai son bras et me releva. Lucky partit parmi les débris. Moi, le bras par-dessus l'épaule de la jeune femme, je mettais difficilement un pied devant l'autre, mais je réussis finalement à marcher un peu seul pour m'asseoir un peu plus loin. Le chien aboya. Il venait de trouver Yowan. Il était inerte et ne respirait plus.

Jayden s'agenouilla et tenta un massage cardiaque. Sans résultat.

« Reviens ! Reviens ! » criait-t-il en se déchainant sur la poitrine du vieil homme.

...

Pas même un mouvement thoracique.

Jusqu'à ce que son corps tout entier se lève dans une grande inspiration.

« Nylo ! »

Le brun l'attrapa par les épaules pour le maintenir à terre.

« - Calme-toi ! Calme-toi !

- Nylo ! Où est Nylo ?! Où est le petit ?! »

De là où j'étais je relevai la tête pour voir si l'enfant était dans les parages : rien. Disparu. Je décidai de me lever pour aider Noraa à parcourir la carcasse de l'engin pour essayer de trouver une trace de Nylo.

« Mais il est où ce gosse, marmonnait-t-elle, il n'a pas pu disparaître ! »

J'avais peur. Je n'étais pas prêt à retrouver un corps d'enfant mort. J'étais encore mentalement trop faible.

De temps en temps, Jayden nous lançait des regards perdus. Nous balancions la tête en guise de réponse : Aucun signe de vie du plus jeune.

UN CŒUR TAILLÉ DANS LA PIERRE | Science-FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant