Chapitre 11.

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PDV Sarah

Le weekend était passé et je n'avais toujours pas discuté avec Victoria. J'avais été choquée de son comportement mais je regrettais amèrement mes paroles, je l'aimais trop et je ne pouvais pas la juger, j'aurais dû la comprendre mieux que personne. J'avais demandé à Kiera, Stefan et Kyle s'ils avaient eu des nouvelles de Vic' mais ils n'en avaient pas plus que moi. On s'inquiétait beaucoup pour elle, j'avais raconté ce qu'il s'était passé à Kiera, elle avait réagi comme moi au début, puis elle fut plus compatissante.

Le lundi matin, je me levais décidée à aller parler soit à Victoria soit à Ethan, si quelqu'un devait avoir de ses nouvelles c'était forcément lui. J'avançais vers mon casier, l'ouvrir pour prendre mes affaires. Soudain, un silence inhabituel s'installa dans le couloir, on entendait qu'un claquement de talons, certainement hauts vu le bruit. Je tournai la tête pour apercevoir Victoria plus belle et impressionnante que jamais. Elle avait les cheveux lisses et presque noirs qui mettaient en valeurs ses yeux verts. Elle portait un skinny jean noir avec un débardeur assorti, elle portait une magnifique veste en cuir rouge et des escarpins de la même couleur, quelques bijoux imposants ornaient ses mains et ses poignets. Elle marchait avec tellement d'assurance qu'on aurait pu croire que c'était une autre personne. Je la suivis du regard estomaquée, elle, en revanche, ne m'en lança même pas un.

Cette histoire l'avait changé.

PDV Victoria

Je marchais dans le couloir en direction de mon casier, dans le couloir le silence s'installa sur mon passage, on entendait que mes escarpins claqués sur le sol. Je marchai avec assurance, je vis Sarah me regarder et me suivre mais je ne le regarda pas et continua mon chemin. J'ai eu le droit par la suite à des sifflements, des murmures, des sourires, des yeux pleins d'admirations et j'avoue que j'aimais ça. Sans oublier quelques compliments et quelques claques sur les fesses auxquels je répondais avec un grand sourire aguicheur. Les mecs me dévoraient du regard et les filles me jalousaient.

J'avais changé et j'aimais ce que j'étais devenu, en effet, je ne ressentais plus rien.

Ce week-end, j'avais décidé de me faire une coloration, j'avais décidé de représenté à l'extérieur ce que je ressentais à l'intérieur : un brun très foncé presque noir me semblait idéal. Mon style de vêtements aussi avait radicalement changé, je passais de fringues simples et communes à des vêtements sexy et provocants. Ma famille n'avait pas compris mais n'avait pas posé de question, ce n'est pas comme si ils avaient eu le choix, je n'avais adressé la parole qu'à ma coiffeuse et la vendeuse du magasin.

J'entrai dans ma classe et m'assit le plus au fond possible. Sarah rentra, elle aussi et se mit une rangée devant moi. Du coup, si elle se retournait elle pouvait me parler. Quelles plaies ! Et en effet, elle se retourna pour me demander comment ça allait. Je lui répondis froidement avant de feindre de m'intéresser au cours pour qu'elle me laisse tranquille. Ce qu'évidemment, elle ne fit.

-« Tu as beaucoup ce week-end mais ça te va subliment. Je regrette ce que je t'ai dit la semaine dernière, je ne voulais pas t'énerver et encore te bless... »

-« Tu ne m'as pas blessé, tu m'as juste ouvert les yeux sur notre amitié. » la coupais-je.

Je vis que ses yeux s'embrumèrent mais je m'en fichais éperdument, j'étais totalement insensible et lui faire du mal ne me faisait rien, voir me divertissait. Elle se retourna une dernière fois et la classe suivit son cours.

Je partis en direction du self, remplit mon plateau et alla vers les tables, je vis Stefan assit tout seul à l'une d'entre elles. Je n'hésitai pas une seconde et alla m'installer à côté de lui. Il avait l'air déprimé et il ne remarqua pas tout de suite ma présence. Quand il me regarda son regard changea il passa d'un regard vide à un nouveau scintillement dans ses prunelles que je ne connaissais pas : l'espoir. Il me regarda d'abord sans rien dire puis s'approcha un peu plus de moi et enfin je l'embrassais à pleine bouche. Dans un soupir, il lâcha :

Tromperie Et Illusion.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant