Dérisions

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La tête posée contre son torse puissant, Marinette écoutait subtilement les battements du cœur de son amant. Du bout des doigts, elle caressait tendrement son corps délicatement sculpté, tout en observant son paisible et candide visage endormi.

Adrien. Ce simple nom avait le pouvoir de faire valser son cœur, ce simple nom avait le pouvoir toute chose. Trois syllabes, qui résonnaient doucement à l'oreille, comme la promesse d'un lendemain, comme la promesse d'un espoir.

Adrien. Elle reprit ses cajoleries, essayant de se faire plus douce, plus apaisante. Lorsqu'elle le sentit bouger, elle cessa toutes caresses, gênée, comme si on venait de la prendre la main dans le sac. Le rouge lui montant au rouge, elle murmura lentement :

— Excuse-moi, je t'ai réveillé ...

Il ouvrit péniblement les yeux, mais la couvrit tout de même d'un regard tendre. Cherchant à tâtons sa main sous les draps, il l'attrapa et finit par déposer un doux baiser au creux de son cou, y laissant par la même occasion une marque rougeâtre.

— Il faudra te faire pardonner pour m'avoir réveillé, souffla-t-il, pleins de sous-entendus.

Elle éclata de rire, avant de lui donner une tape amicale sur l'épaule. Puis, ne résistant pas à la tentation, elle posa doucement ses lèvres sur les siennes, échangeant avec lui un baiser léger, qui eut le mérite de le réveiller correctement. Malheureusement, elle se leva assez rapidement, quittant à regret leur cocon d'amour.

Elle enfila une petite culotte propre, et ramassa le t-shirt d'Adrien – qu'elle avait négligemment jeté la veille – pour le passer sur ses épaules. Lorsqu'elle croisa le regard du blond qui ne l'avait pas quitté pendant qu'elle se rhabillait, elle lui tira la langue, ses yeux brillant d'une lueur amusé.

— Café ? demanda-t-elle, en arrivant sur le seuil de la porte.

— J'arrive, répondit-il avec un sourire éclatant, laisse-moi juste enfiler quelque chose.

Le visage de Marinette vira au rouge, et elle referma la porte derrière elle, sans rien ajouter de plus qu'un regard envieux.

Adrien se frotta la nuque, décidant de rester encore quelques minutes au lit. Se tournant de l'autre côté, il enfuit son visage là où la créatrice avait dormi quelques heures auparavant. Il pouvait même encore sentir l'odeur sucrée de Marinette, qui lui tournait la tête, lui procurant un agréable sentiment de bien-être.

Plagg sortit soudainement de sa cachette dans la commande, un futile sourire taquin imprimé sur ses petites lèvres.

— " Laisse-moi juste enfiler quelque chose ", imita-il, en retenant un fou rire.

Adrien lui jeta un oreiller dessus, son visage devenant écarlate.

— Plagg ! J'avais complètement oublié que tu étais là, souffla le mannequin, à moitié-gêné, à moitié hilare.

Le kwami esquiva agilement le coussin, et vint voleter près du visage d'Adrien.

— Je commence à avoir l'habitude avec toi, soupira Plagg. Mais je ne comprends pas pourquoi, vous les humains, vous vous prêtez à ce genre ... d'activités.

— C'est une preuve d'amour, si tu veux ...

Adrien lui tourna le dos, perdant son sourire et sentant la culpabilité l'envahir. Il secoua tout de même la tête pour remettre ses idées en place. Ce n'était pas toujours de l'amour, parfois il le faisait pour oublier, pour se relaxer. C'était intimement différent. Et puis, ce n'était pas parce que ces nuits avait quelques fois été passées en compagnie d'une ou plusieurs filles qu'Adrien devait forcément se sentir coupable.

Mascarade - MIRACULOUS LADYBUG (FINIE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant