Quatre

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Quelques jours étaient passés après notre baiser. On était pas en couple, mais je sentais que ça serait la prochaine étape. Elle et moi nous étions comme des enfants. On jouait, on faisait des mauvais coups, on criait, on se taquinait et on boudait. J'adorais la manière dont Alice me parlait. D'une façon hyper sincère tout en ajoutant de l'humour. Alice aimait rire. Quelques fois, elle m'énervait c'est sur, mais je l'aimais tellement. Mes sentiments étaient fous. Je ne me rappelle plus comment je suis tombé amoureux d'elle, c'était comme évidant et être tombé amoureux d'elle était la plus belle chose qui me soit arrivé. J'avais l'impression que nous nous étions toujours connus, que rien ne nous séparerait. Un peu comme la lune et la terre. Il y avait une force qui les attirait. Alors que je regardais les étoiles depuis la fenêtre de ma chambre, Alice passa ça tête dans l'embrasure de la porte.

-Je peux entrer ?

J'hochai la tête et lui fit de la place près de la fenêtre. Elle portait toujours un de mes chandails, ce qui me fit comprendre qu'elle n'en avait peut-être pas apporter.

-Quand t'es arrivé, t'avais pas de vêtement ?

Elle me répondit sans quitter le ciel des yeux:

-Hum.. Nah, j'crois pas.

Un silence se fit entendre.

-Je t'aime.

Je l'avais fait! Je lui avais dit! Je souriais de l'intérieur, mais j'attendais impatiemment sa réponse. Elle se tourna vers moi, ouvrit la bouche, se retourna vers la fenêtre et on restait ainsi en silence.

-Pourquoi ? Finit-elle par dire.

-Hein? Euh.. Parce que je t'aime, c'est tout. T'es.. T'es toi et c'est ce qui est incroyable. Tu n'as pas peur de rester qui tu es. En plus t'es une bombe. Et.. Et euh.. Bah je t'aime.

J'avais débiter une réponse de merde. Il y avait pas pire réponse que ça. Je me détestais intérieurement. Je suis tellement stupide. Elle se retourne vers moi et dit d'une mine triste:

-C'est dommage.. Moi aussi je t'aime Ludovic.

- Qu'est-ce que tu veux dire?

Elle me sourit faiblement :

-Tu sais, Ludovic, je resterai pas ici pour toujours.

-Pourquoi pas?! Criais-je.

-Parce que c'est impossible. Je suis nomade. Je voyage beaucoup, tout le temps, ma vie en est constitué. Je ne resterai pas ici encore longtemps et je vais finir par partir une nuit. Tu ne t'en rendras compte que le lendemain matin. Je suis pas comme les autres filles, Ludovic. J'ai des rêves, des ambitions et je veux pas finir ma vie avec deux enfants, un mari, une maison et un chien. Je veux finir ma vie avec des souvenirs, des pays où j'aurai voyagé.. Tu comprends? Je suis un oiseau. Un oiseau qui vole et qui s'envole sans jamais revenir.

Oui, elle était un oiseau, un oiseau magnifique. Un oiseau que l'on ne peut mettre en cage même si l'on essaye. Je devais me faire à l'idée, Alice allait partir et il ne me resteras d'elle que des souvenirs mémorables. Reste que je l'aimais, que je l'aime et que je l'aimerai toujours.

Ne me laisse pas, Alice. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant