Huit

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J'avais appelé Hugo qui était arrivé en courant. Il me serrait dans ses bras alors que je fixais toujours la pile de cendres au milieu de la route. Elle était morte. Hugo me fit asseoir sur le bord de la route. Il me regardait avec une pitié incomparable. Il ne souriait pas et n'essayait pas de trouver le positif dans la situation comme d'habitude, parce qu'il n'y en avait pas. Elle était morte et c'est ma faute. Il s'assit à côté de moi et lu presque dans mes pensées quand il dit:

-C'est pas ta faute.

Je le regardai.

-Arrête, mec. T'as pas besoin de dire ça, on sait tous les deux que c'est totalement ma faute.

Il ne dit rien et regardait à son tour la route noircis par les flammes. Je finis par lâcher:

-Elle était comme une illusion. Elle arrivait et repartait sans que t'aies le temps de remarquer quoi que ce soit.

-Tu regrettes? Demande mon meilleur ami. Je veux dire d'être tomber amoureux d'elle.

-Pas du tout. Je serais tombé amoureux d'elle un million de fois si j'avais pu et elle m'aurait brisé un million de fois. Elle était tellement.. Elle.

Il me sourit compatissant et hocha la tête. Ma mère arriva en courant quelques minutes plus tard, à bout de souffle.

-Oh non....

Elle éclata en larmes à son tour et me prit dans ses bras ce qui ne fit qu'empirer mon état. Je pleurais à chaudes larmes dans les bras de ma mère. J'avais chassé la fille que j'aimais. J'étais un monstre. Et maintenant, elle était morte. Alice est morte. Je me répétais ces trois mots en boucle jusqu'à me faire mal. J'avais ce que je méritais. Mon cœur ne battait presque plus et ma respiration se faisait lente, mais irrégulière. J'avais mal. Ma mère me regardais dans les yeux et me chuchota:

-C'est pas ta faute, ok ?

J'hochai la tête, mais je pensais tout de même que j'avais donner la pire mort qui soit à la fille pour qui je fondais. J'étais un être horrible.

Ne me laisse pas, Alice. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant