Cinq

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Ce soir là, j'étais assis sur mon lit, me repassant les mots d'Alice en boucle dans ma tête. Je détestais cette amour infini que j'avais pour la fille. Elle allait partir et je ne pourrai absolument rien y faire. J'étais amoureux d'elle et elle allait me laisser du jour au lendemain. Ça me tuait. Je n'avais même pas son numéro. J'appelai Hugo qui répondit immédiatement. Il allait peut-être pouvoir me consoler.

-Euh... Ludo, c'est pas pour t'emmerder, mais je suis avec Chanelle.

-Tu t'es fait une copine?!

-On peut dire ça comme ça...

Une voix agressante et beaucoup trop aiguë se fit entendre à l'autre bout du fil.

-Hugo.. Tu viens? Je t'attendrai pas toute la nuit.. J'vais partir juste après en fait..

La fille poussait des gémissements insupportables. Elle croyait que c'était sexy peut-être? C'était totalement stupide et honteux.

-Euh.. Ouais.. Dit moi que t'as pas entendu ça, mec.

Je ricana un peu.

-Je peux pas te dire non.. J'te rappelle alors, bonne soirée.

Juste avant de raccrocher, j'entendis Hugo murmurer:

-Oh ça oui.

J'appelai ensuite Limerick, j'avais vraiment besoin de parler à un ami. Il ne répondit pas et je tombai sur sa boîte vocale.

"Hey! Vous avez appeler un mec antisocial, alors vous avez du vous être tromper de numéro. Si c'est vraiment moi que tu voulais appeler, laisse un message après le bip. Bip."

Je rigola en entendant son message, mais je n'en laissai pas. J'appelai ma dernière option: Théodore.

-Mec.

-Salut.. Marmonnais-je. Ça va?

-Tu veux quoi? Te moquer de ma copine encore une fois?

Je soupirai.

-Reviens-en.. C'est pas ma faute si elle a un mauvais caractère et elle..

-Ta gueule, me coupa t'il. T'appelais pourquoi?

-Je crois pas que tu veules me consoler...

-Non. Dit-il en raccrochant.

Encore une soirée seul. Je me fit du popcorn et me vautrai devant un film de mec ennuyant. Courses de voitures, sexe, filles et bagarres en vue. Même si ce film m'ennuyait, je n'avais rien d'autre à faire. À peine quelques minutes plus tard, Alice débarqua en courant dans la pièce et sauta sur le canapé en criant, le sourire aux lèvres.

-Oh mon dieu! Ce film c'est la vie! J'adore quand le gars fonce dans la pute blonde avec sa voiture. Il a l'air de s'inquiéter plus pour la voiture que la fille en fait. Mais la voiture a plus de Q.I que la blonde aussi.

Et elle se mit à rire passionnée par le film et moi j'étais absorbé par sa beauté. On restai ainsi une bonne heure avant qu'Alice ne s'endorme sur moi. Je caressais ses cheveux emmêler. Elle a une délicieuse odeur de neuf. Comme un livre que l'on ouvre pour la première fois. Un livre qui a l'habitude de rester fermer ou encore comme une voiture neuve, qui roule à la vitesse de l'éclair bousculant tout le monde sur son passage. Bouleversant le monde entier. Comme elle.

Ne me laisse pas, Alice. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant