Chapitre 10

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 C'est pas possible, pourquoi ce genre de chose doit m'arriver à moi ? L'homme est toujours là, devant moi. Il ne fait que me sourire derrière ses lunettes noirs. Il porte des traces rouges sur les mains. Si vous voulez mon avis, ceci n'est pas de la peinture.

– Si tu savais depuis combien de temps je te cherche Tila.

Mes larmes continues de couler le long de mes joues.

– Ça ne sert à rien de pleurer tu sais.

– Vous venez de... de...

– De quoi ? De quoi Tila ? Vas-y, dit le !

– Vous venez de tuer une personne.

– Et tu veux savoir ce qui est encore plus dommage là dedans ?

Je le regarde. Il ne bouge toujours pas. Seul le mouvement de ses lèvres permet de faire sortir le son grave de sa voix.

– C'est que ce n'est même pas lui qui devais mourir.

J'ouvre grand les yeux quand je comprend. Je comprend que cet homme, que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam est là pour une seule et unique chose. Me tuer. Ma respiration se coupe. Qu'est-je fais pour mériter ça ? Il laisse échapper un rire grave, à glacer le sang.

Il se met à marcher dans ma direction, tandis que je me relève. Comme si être debout devant cet homme allait m'aider. Il me surplombe de toute sa hauteur, que je soit debout ou agenouillée. Il s'arrête à quelque centimètre de moi. J'ai reculé autant que je le pouvais. Mon dos est maintenant plaqué contre le mur de la salle. Ma tête, tourné vers la droite. Nous sommes trop proche, il est trop proche de moi. Son souffle vient s'écraser contre ma joue gauche. D'une main il m'attrape violemment le menton et m'oblige à le regarder.

Il a enlevé ses lunettes, ce qui me permet d'apercevoir ses yeux pour la première fois. Noir, ses yeux sont aussi noir que ses cheveux de Geai. Il me scrute de A à Z. D'un coup de tête brusque je libère mon menton de ses doigts.

– La ressemblance est troublante.

Mais de quoi il parle. Il me souffle son haleine légèrement alcoolisé dans le nez. Je réprime un haut le cœur, pour ne pas rendre mon petit déjeuné.

– Tu as les même yeux que ton père. Cependant, il reflète la même peur que celle de ta mère, juste avant qu'elle ne meurt.

– Vous faites erreur, ma mère est en vie.

– Oh, vraiment ?

Il sourit fière de lui. Oui vraiment me mère est en vie, je l'ai vue pas plus tard qu'hier.

– Ils ne t'ont vraiment rien dit alors ? Ça, c'est pas très gentil. Mourir sans avoir su la vérité, triste fin.

Il rigole. Je vais vraiment mourir ? Non. Je ne veux pas mourir, pas ici, pas maintenant, pas à cause de cet homme. Je monte violemment mon genoux vers le haut. Ce dernier vient rencontrer ses partie intime. Sous le choc, il se pli en deux, me libérant ainsi de sa poigne.

Sans plus réfléchir je me met à courir loin de cette salle. Loin de lui. Mais pour aller où ? Je doit sortir de l'établissement. Les endroits confinés ne sont pas vraiment une bonne idée. Je viens d'en faire les frais. Une fois à l'extérieur, je me précipite vers les grandes portes noirs du lycée. Avec un peu de chance, je pourrais les ouvrir finalement.

Je manque à plusieurs reprise de tomber a cause de la neige fondu accroché au sol. Je sais qu'il est derrière moi. Je l'entend. J'agrippe mes mains aux barreaux noirs de la grille  et la secoue de toute mes force. J'arrive seulement à faire tomber quelque paquets de neiges. Rien d'autre.

Le Cri Du Loup Guidée par l'instinct Appelée par son avenir [ En Réecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant